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Blessé à la jambe

La force francophone

Transcription
Blessé à la jambe Il y avait une douzaine de, d’Allemands, là. C’était l’armée régulière, ça. L’armée régulière, tsé, ben c’est des soldats comme nous autres, tsé. Fait que, on fouillait les prisonniers, puis je fouillais les prisonniers avec, mon, mon pistolet, fait que arrive un, puis j’y dis : « open your bag! ». Il avait un pack sac. Arrive puis j’y dis : « ouvre ton sac! » Il comprenait pas, fait que… Fait que là, j’ai appris de pas jamais truster un prisonnier, fait que j’ai ouvert son sac. Il y avait une grenade dedans. Le gars a pensé que sa dernière heure était arrivée, là, lui, là. « Je savais pas qu’elle était là ou je savais pas que… » Je comprenais pas ce qu’il disais, fait que… Là, il faisait signe qu’il voulait aller dans sa poche. J’ai dit : « ok, vas-y! ». Là, il a sorti, il m’a montré les portraits de… Il était posé sur le bord d’une plage, en été, en bathing suit, avec sa femme, puis il y avait deux enfants. L’Allemand, il y en a un qui était blessé, là. J’ai sorti de là avec un, avec un Allemand. Je l’ai mis à l’autre bout du stretcher. Ils l’ont emmené dans nos lignes en arrière. Fait que je l’ai emmené là, finalement, j’ai revenu. Puis là, l’officier il dit, m’a demandé pour aller avec lui, en arrière, là, j’ai vu pourquoi après. Il pensait que c’était fini. Faut jamais faire ça. Ça fait que… ils se sont mis à prendre un petit coup, eux autres, là. Là, les, la cantine, là, la cuisine, là, pour une fois ils étaient là. Ils avaient tué une vache. Ça fait que là, eh, là, (inaudible) ça fait que le lieutenant, il dit : « mange, là, puis après ça va t’en en arrière, puis avec un téléphone… puis…» le sergent était là, puis si il arrive quelque chose. Ok! J’avais pas mangé de viande depuis… comme ça, de viande fraîche, depuis que j’étais parti du Canada, tsé. J’ai mangé ça, puis je m’en va en arrière. Finalement, il était rendu qu’il faisait noir. J’ai ôté mon arme pour m’installer, puis les Allemands s’étaient avancés. Ce qu’ils appellent, ce qu’on appelle des fighting patrol. Tout le monde sont armés de mitrailleuses, puis ils avancent à la noirceur pour s’approcher, puis il y a personne qui les a vu venir. Fait que là, finalement, c’est de même que ça c’est passé. C’est là que finalement j’ai été blessé, je dis. Puis là j’ai réussi, j’ai réussi à me sortir de là pour retourner à l’arrière où ce qu’il y avait, dans un fossé. Je marchais sur le genou. J’ai réussi à me rendre là, en arrière. Je… je me suis descendu dans la maison parce que là, les obus passaient. On avait eu là, le, c’était les nôtres, mais ils tombaient proche. Là, j’ai dit qu’est-ce qu’il va se passer, je sais pas. Je suis venu à bout de me descendre avec cette jambe-là dans la cave. Là, j’ai attendu. Là, il y avait des civils, là. Mais les civils, ils parlaient pas… Les Allemands, ils ont décidé de retraiter. Fait que là j’ai dit au gars : « vous êtes obligés de m’aider, tsé ». Là les, les, les brancardiers, ils étaient pris ailleurs. Là, il fait noir puis là, le, tout revole en l’air, tsé veut dire, là. Ça fait qu’il y en a deux qui m’on ramassé, puis ils m’ont ramassé par-dessus le cou, puis ils m’ont traîné juste un peu plus loin où c’est qu’il y avait des véhicules, là. Puis… ils m’ont embarqué dans un bren carrier. Oui… là, ils m’ont mis dans un Jeep, ils m’ont emmené toute la nuit à travers des villes, des villes bombardées puis là, les… Avant de pogner, j’avais pas vu le docteur, moi là, ça saignait, ça a été longtemps, moi là, là. Il commençait à être temps quand j’ai arrivé. Fait que quand j’ai arrivé au docteur, comme on dit, je commençais à… je commençais à faiblir. Fait que là, le docteur m’a pansé, il m’a donné une piqûre, puis là j’ai embarqué dans l’ambulance, puis euh… Le lendemain matin, j’étais rendu dans un hôpital, en Belgique.
Description

M. Pelletier a été blessé à la jambe. Il raconte cet incident.

Hermel Pelletier

M. Pelletier travaillait sur une ferme lorsque la guerre a éclaté. Il avait le choix d’y rester, mais il a décidé de s’enrôler en 1943. Après avoir fait sa formation de base à Rimouski et l’avancé à Valcartier, il est envoyé en Angleterre pour compléter sa formation. Il était chargé des mortiers dans son peloton. Il a participé à toute la campagne de Normandie, notamment le jour J et la bataille de l’aéroport de Carpiquet. Il sera blessé à la jambe lors d’un bombardement en Hollande et rapatrié au Canada.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
5:41
Personne interviewée :
Hermel Pelletier
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Hollande/Pays-Bas
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Régiment de la Chaudière
Grade militaire :
Caporal suppléant
Occupation :
Fantassin

Droit d’auteur ou de reproduction

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