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« Ceux qui meurent pour la patrie vont au ciel. »

Des héros se racontent - libération des Pays-Bas

« Ceux qui meurent pour la patrie vont au ciel. »

Transcription
« Ceux qui meurent pour la patrie vont au ciel. » On avait un padre, dans chaque régiment on a un padre, un prêtre. Nous autres on comme on dit, après des fois qu’il y a des, parce que des fois il y a des troupes à un moment donné, on faisait la rotation, les troupes passent en avant. Quand le régiment pouvait avoir un repos, on pognait une école désaffectée ou une église, puis là, il nous faisait un petit sermon, puis là il nous donnait la bénédiction tout le temps en disant : « ceux qui meurent pour la patrie vont au ciel. » (rire). Je me rappelle de ça. Nous autres, on faisait des farces, on disait aux petites filles, on en a profité parce qu’ils nous disaient : « faites qu’est-ce que vous voulez, vous allez aller au ciel » (rire). Mais, en parlant du padre Delcourt, c’était, il venait de Trois-Rivières, parce que moi je suis de Trois-Rivières, puis lui, il était vicaire à Saint-Sacrement, il s’est fait tuer, lui en Holland, en Hollande. Puis, c’est la bataille de Holland, qu’on appelle. Et c’était un aventurier, c’était un tough. Les Delcourt, ils étaient reconnus pour ça. Il aimait ça, lui, venir dans les tranchées des fois quand on… surtout en Hollande et il boxait avec les gars, c’était un tough, il t’avait un gros nez, puis c’était le vicaire de Saint-Sacrement. Ils étaient reconnus comme une famille de tough. Même, ses frères, aussi, ils faisaient de la lutte à Trois-Rivières. Et on a eu, à un moment donné, une bataille assez dure à, en Hollande, puis il faisait une méchante température, semblable à aujourd’hui. Une température avec de la pluie, puis on avait des blessés qui étaient restés puis on pouvait pas aller les chercher, fallait attendre parce que c’était trop dangereux, les Allemands étaient trop proches à proche. Lui, il a été téméraire. Il a pris une chenillette, il a traversé les lignes, puis il a sauté sur une mine de tank. Ça, ça a donné un coup au régiment. Ça, ça nous a quasiment tué pour un vingt-quatre heures parce qu’il était tellement aimé, c’est, il s’est fait tuer… Le régiment de La Chaudière, c’était une grosse perte pour nous autres, ça. Aujourd’hui, même, il y a un cénotaphe parce que lui, sa famille est originaire de Louiseville. Quand vous rentrez à Louiseville, il y a un cénotaphe, puis c’est marqué : « padre Delcourt, régiment de La Chaudière, mort au champ d’honneur ». C’est pour dire, pareil, quand on est sur la ligne, faut pas être téméraire, faut, faut faire qu’est-ce que c’est qu’on a à faire, mais en faire plus comme lui, il avait pas le droit de faire ça quand même. Il a dit : « m’en va aller chercher mes blessés ». Ben il est mort, il est mort… Ils ont ramassé qu’est-ce qui restait apparemment, moi j’étais pas proche, dans, dans une couverte.
Description

Lors d’une bataille aux Pays-Bas, l’aumônier était bien apprécié par les soldats mais il était un peu trop téméraire…

Jacques Raymond

Né à Trois-Rivières, Jacques Raymond a perdu son père alors qu’il était très jeune. Il a été placé à l’orphelinat avec un de ses frères, sa mère ne pouvant s’occuper de ses sept enfants toute seule. À 17 ans, il revient à Trois-Rivières travailler à la Wabasso, une usine de coton. Lorsque la guerre éclate, il reçoit une lettre lui demandant de passer des examens à Longueuil. Il débute sa formation de deux mois à Valleyfield. Il passe six mois dans l’Ouest canadien, où il apprend l’anglais et où il poursuit sa formation. Il part d’Halifax au début de 1943 à bord du Nieuw Amsterdam vers Greenock, en Écosse, pour continuer sa formation. Il participe au débarquement de Normandie avec le Régiment de la Chaudière. Il participe aussi aux batailles de Carpiquet, de Falaise, de Caen et traverse la Belgique et la Hollande. Il se rend même jusqu’en Allemagne. Il est resté onze mois en Europe.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:34
Personne interviewée :
Jacques Raymond
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Hollande/Pays-Bas
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Régiment de la Chaudière
Grade militaire :
Soldat
Occupation :
Fantassin

Droit d’auteur ou de reproduction

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