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Se préparer au combat

La force francophone

Se préparer au combat

Transcription
SE PRÉPARER AU COMBAT Tout suite après l'invasion, les Canadiens ont perdu un... beaucoup d'monde. Ça fait qu'ça prenait des reinforcements, pis les reinforcements, ben, y en aviont d'besoin, pis les reinforcements, c'qui ç'arrivait, y'n avait beaucoup d'perdus pour la simple raison qu'y'n avait beaucoup d'nous autres qui avaient pas d'training. Si j't'enverrais à guerre aujourd'hui, là, tu saurais pas quoi c'est faire, j'suis certain. L'armée, c'était comme une leçon qu'y fallait qu't'apprennes. Moi, c'est comme que j'ai dit, j'ai fait six mois d'training au Canada, c'est tout'. Les six mois qu'j'ai fait, de training... le trois mois qu'j'ai fait à Fredericton, c'était tout' du foot drill, c'est tout' c'que c'tait... Ensuite, à Utopia, l'advanced training, mais ça c'tait des obstacle course et pis des choses de même, des route march, mais apprendre à tirer, pis ces choses-là... Ceux-la qui ont été là p't-être ben trois, quatre ans, en Angleterre, avant nous autres, eux, c'est ça qui faisiont. Y faisiont des schemes, pis y alliont su' des schemes où est-ce que c'est qu'y s'serviont d'la vraie ammunition, d'la live ammunition. Mais moi, j'ai pas eu d'chance de faire ça, moi. J'ai pas resté longtemps assez en Angleterre pour prendre du training là. Quand c'que les Allemands bombardiont, ben fallait qu'tu cherches une place à t'cacher. Pis ensuite deça, quand c'tu allais dans une attaque, ben tu pouvais pas dire : « Ah ! ben, j'ai mal au ventr' à matin... J'y vais pas... » Ou ben donc : « J'ai peur, j'y vais pas... » T'étais là, pis fallait qu'tu y ailles. C'était tout' c'qu'y avait... On rentrait dans une attaque une journée, pis j'avais perdu mon chap'let et pis Mgr Hickey, qui était le padre du régiment, j'ai été y dire ça, pis y dit : « Je'n ai pas d'spare, mais – y dit – j'vais t'donner l'mien... » Pis y a toujours resté avec moi... Le premier... du 18 de juillet jusqu'au 8 d'août, quand même-t-y j'te dirais comment peur que j'avais, j'pourrais pas te l'expliquer... C'est inexplicable. Pis après qu'j'm'ai fait blesser, j'ai r'tourné, là, y avait que'que chose qui m'disait que j'me f'rais jamais tuer. J'ai jamais pensé de m'faire tuer après ça... Jamais. J'avais peur de rien...
Description

M. Williams nous explique à quel point il était difficile pour les soldats de se préparer à aller au combat.

Adolphe Williams

M. Williams est né le 11 mars 1925, à Neguac, au Nouveau-Brunswick. Il vient d’une famille de sept enfants. Il s’enrôle dans le régiment North Shore Regiment et on l’envoie bientôt en Angleterre. Il y passe peu de temps avant d’aller combattre en France, où il est blessé à la jambe. Il passe quelques semaines dans un hôpital en Angleterre, puis rejoint son régiment en France. Il traversera la France, la Belgique, la Hollande et reste outremer jusqu’au 26 mai 1946.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:36
Personne interviewée :
Adolphe Williams
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Branche :
Armée
Unité ou navire :
North Shore Regiment
Grade militaire :
Soldat
Occupation :
Courrier

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