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Anecdotes normandes; première partie

Des héros se racontent

Anecdotes normandes; première partie

Transcription
Quand on a sauté, moi j’ai, j’ai tombé à terre où est-ce qu’il y avait des petits arbres, puis j’ai pensé, bien, je m’ai pas fait mal toujours. Puis, j’avais mon sac avec moi puis mon fusil était dedans ça, puis on avait un câble avec vingt pieds de câble puis le sac tombait par terre premièrement, puis ça ôtait la pesanteur, puis on tombait pas si dur. Bien, j’avais amarré ça assez dur que je pouvais plus le démarrer. Puis j’avais, on avait un couteau. Ça fait que j’ai pris mon couteau puis j’ai tout coupé mon sac, parce que j’entendais quelqu’un qui marchait dans les alentours. J’ai pensé : « Je viens seulement d’arriver puis les Allemands sont déjà après moi. » Et puis, je me suis dépêché pour sortir mon fusil parce que la personne... où qu’est ce que c’était a marché à un autre arbre. Ça fait que j’ai sorti mon fusil puis j’étais à l’arbre qu’il avait laissé, puis j’ai arrêté là puis il a marché un petit peu plus loin. Ça fait que moi j’étais à l’autre arbre et puis je le suivais comme ca. Puis là, il a arrêté de marcher. J’ai pensé, voilà ma chance, et j’ai parti à courir pour aller me battre avec lui. Quand j’ai arrivé là, c’était une vache. Ça fait que, j’avais eu peur mais y’a pas de mal qui a arrivé. Moi, je me suis fait blesser dans... on a, moi puis un autre gars on a marché par accident avec une patrouille d’Allemands et puis moi je me suis fait tirer dans une main. Et puis, je me suis sauvé et je me suis caché dedans, où est-ce qu’il y avait beaucoup d’arbres. Et puis, l’autre gars lui s’est fait prendre prisonnier. En tous les cas, le lendemain, quand c’est venu - parce que c’était encore la nuit - quand ça arrivé le matin, ils m’avont trouvé, une des patrouilles de nos gars, puis ils nous ont amenés au docteur. Puis on attendait pour les commandos de venir nous aider. Et puis le troisième jour est arrivé et puis ils nous ont mis sur un bateau et puis ils nous ont amenés en Angleterre. On était dans un hôpital en Angleterre. J’ai été là pour six semaines puis là j’ai retourné au régiment puis on était static qu’ils appellent. On grouillait pas. Les Allemands étaient là, puis nous autres on les voyait à tous les jours, puis eux autres nous voyaient, je pense, aussi, mais personne tirait, rien. Parce qu’ils étaient en train de faire une grosse bataille là à Falaise, la bataille de Falaise. Une fois, moi et mon chum on avait fait une attaque sur les Allemands. On s’est rendu à une rivière et puis ils nous ont dit : « Faites votre trou, on va rester ici pour la nuit. » Ça fait qu’on a commencé a faire un trou puis lui il était assis au côté puis il me regardait. J’ai dit : “ Commence à faire ton trou toi aussi. » Il dit : « Bien moi j’ai pas de pelle, je peux pas travailler. » J’ai dit : « J’entends des gars parler en bas là, j’ai dit va voir, s’il y a un shelter ou bien si tu peux avoir leur pelle. » Y’a descendu en bas puis il arrive en courant, puis il dit : « C’est pas nos gars ça, c’est des Allemands qui sont là. » Bien, j’ai dit : « Prend ton fusil puis va les tuer ! » « Ah oui, sure. » Il dit : « Bien viens avec moi. » J’ai dit : « O.K. » J’ai pris mon fusil puis on a parti tous les deux. On a descendu puis moi, je suis en avant de lui moi, je suis arrivé là puis c’était des Allemands qui s’étaient sauvés. Puis ils avaient laissé leur gros manteaux, puis les gars avaient mis les manteaux, puis ils s’en venaient là et ils parlaient. Quand on a entendu parler en anglais , je savais que c’était nos gars. Et puis là, j’ai dit : « Regarde, c’étaient pas des Allemands en toute. » Puis y’avait pas venu avec moi, y’avait resté là-bas en haut là. Puis on a arrivé, puis on a rit après, longtemps après, on riait pour ça, mais c’était pas drôle sur le moment.
Description

Après avoir été parachuté en Normandie, M. Gautreau vécut plusieurs aventures dans l’exercice de ses fonctions. En voici trois.

Joseph Gautreau

M. Gautreau est né à Moncton le 7 janvier 1922. Après avoir étudié jusqu’à la 8e année et travaillé comme ouvrier agricole, il s’enrôle dans les forces armées à l’âge de 18 ans. Rapidement, il se porte volontaire pour devenir parachutiste et se retrouve en Angleterre après quelques mois d’entraînement au Manitoba. Pendant toute la guerre, il fera partie du 1st Canadian Parachute Battalion (le seul bataillon de parachutistes canadiens de la Seconde Guerre mondiale) rattaché à la 6th Airborne Division (Angleterre). La plupart de son expérience de guerre se déroule en France (Normandie) et en Allemagne, où il vit plusieurs aventures cocasses et touchantes. De retour au Canada, il demeure dans l’armée et passe 6 ans rattaché à l’école d’ingénierie de Chilliwack en Colombie-Britannique. C’est pendant cette période qu’il servira brièvement en Corée.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
4:20
Personne interviewée :
Joseph Gautreau
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Normandie
Campagne :
Normandie
Branche :
Armée
Unité ou navire :
1e Bataillon canadien de parachutistes
Occupation :
Parachutiste mitrailleur

Droit d’auteur ou de reproduction

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Date de modification :