V’nez danser sur mon fairmile

Des héros se racontent

V’nez danser sur mon fairmile

Transcription

Après la guerre, j’ai... été à Gaspé. Mon grand frère là-bas, qui était police, Joe, il était dans la marine. Il était police lui. On a acheté un bateau de guerre, un petit bateau de guerre naval fairmile, entre nos deux. Puis on a fait une salle de danse avec ça. Il était... il y avait un obus qui l’avait fessé, puis lui avait ôté le pont. Moi, j’étais bon là-dedans, ça fait que je l’ai tout réparé. Puis on l’a mis sur l’eau. Puis on a fait une salle de danse avec ça. Un restaurant et une salle de danse à Gaspé. Interviewer : C’était-tu un bateau qui avait été touché dans... durant la bataille de l’Atlantique ? Oui, oui ! Un naval fairmile ! Interviewer : Ah oui ! Tout bâti en bois. Timber built. Il y avait quatre divisions dedans. Fait que si qu’il était fessé, fessé disons dans le devant, bien il fermait cette porte là, puis il pouvait aller encore. Pour ça qu’il était fait en bois, it was a torpedo boat. Il était vite, il y avait deux moteurs dedans. Puis le monseigneur de Gaspé là. Il était jaloux puis il nous a fermé. C’est de même que ça marchait. Interviewer : Il était fâché ? That’s it, il aimait pas ça lui. Il aimait les femmes rien que pour lui.

Description

Après la guerre, M. Poirier et son frère ont converti un navire torpilleur fairmile en salle de danse flottante. L’idée est non seulement ingénieuse, mais la fin de l’histoire en vaut aussi la peine.

Valmont Poirier

M. Valmont Poirier est né à Dalhousie (Nouveau-Brunswick) le 11 février 1924. Le manque d’emploi le fait déménager à Vancouver pour devenir bûcheron. C’est alors qu’il joint le régiment des Seaforth Highlanders en 1943. Dès le commencement, M. Poirier est confronté à la misère de guerre. Néanmoins, rien n’aurait pu le préparer pour la débarquement de Normandie. M. Poirier voit son premier jour de combat sur la plage d’Omaha. Il reste dix mois au front, traversant la France, la Belgique et la Hollande. Il passe même le jour de Noël parmi les Hollandais. M. Poirier termine son service militaire à Aldershot (Angleterre) où il entraîne des officiers qui ont à surveiller le Palais de Buckingham. Une courte escale à New York et M. Poirier rejoint sa famille au Nouveau-Brunswick une fois la guerre terminée.

Catégories

Médium :: Vidéo
Propriétaire :: Anciens Combattants Canada
Durée :: 1:31
Personne interviewée :: Valmont Poirier
Guerre ou mission :: Seconde Guerre mondiale
Branche :: Armée
Unité ou navire :: Seaforth Highlanders
Grade militaire :: Soldat
Occupation :: Instructeur

Droit d’auteur ou de reproduction

Continuer à regarder

Cobayes et gaz moutarde

Avant même de quitter le Canada, une centaine de soldats, dont M. Poirier, ont servi comme cobayes afin d’étudier les effets du gaz moutarde (sulfure de dichloroéthyle). Il nous raconte l’expérience telle qu’il l’a vécue.

Débarquement en Normandie (vivre jusqu’à la nuit)

De l’instant où il sauta du bateau jusqu’au moment où il rejoint enfin la sûreté du camp, M. Poirier dut tout faire pour survivre.

En route vers l’aérodrome de Capriquet

M. Poirier nous raconte comment ils ont réussi à échapper à une attaque aérienne, un groupe de chars d’assaut et un barrage d’artillerie avant d’enfin capturer un peloton de soldats allemands.

Mon passage en Hollande

De la frontière française au Rhin, des bons souvenirs aux mauvais, M. Poirier nous guide pas à pas et avec humour à travers son expérience en Hollande.

De la fin des combats au retour à la maison

M. Poirier nous raconte comment il a eu la chance d’entraîner des officiers alors qu’il n’était que sergent. Il nous raconte aussi son périple du retour à la maison.

Souvenances

Un témoignage touchant au sujet du rire, de la peur et des cicatrices de la guerre.

Date de modification :: 2019-04-03