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Caserne de discipline de Sheffield

Des héros se racontent

Caserne de discipline de Sheffield

Transcription
Il y avait une école... les gars qui faisaient une erreur (ou un boob) dans l’avion, on les envoyait à Sheffield. Au début c’était à Brighton, cette école-là. C’était les gars du Cold Stream Guard qui nous drillaient de sept heures du matin à sept heures du soir. C’était tough. C’était dur. Surtout que, les officiers étaient durs... le commandant était dur pour nous autres. On n’avait pas de service. On n’avait pas droit au mess comme eux autres puis ainsi de suite. Le gars qui nous drillait - un nommé Vincent - (hey, ça fait 55 ans, puis je m’en souviens encore), il arrivait le matin sur la parade, puis il disait : « Sir. » D’abord, lui il parlait jamais à personne sans dire « sir, gentlemen »... tellement qu’à la fin, après les six semaines, les gars se cotisaient puis ils lui achetaient un cadeau. He was such a nice guy. Mais le gars que nous avions pour les officiers - il avait tous les officiers puis il y avait un wing commander avec nous autres qui avait pogné un wing tip d’un Mosquito. Moi, j’avais cassé RT-silence un soir, en panique. Ça fait qu’avec mon wireless operator qui, lui, avait oublié un signal, on a 'retonti' dans le nord de l’Angleterre alors qu’on ne devait pas parce que c’était trop fogged in. On a atterri par la peau des dents. Je réalisais pas ce qui passait... c’était pas mon avion, c’était l’avion d’un confrère que j’avais dû prendre à la dernière minute. Puis à un moment donné, j’ai dit : « Hé, ça fait pas de sens. Je vole trop bas. Il y a quelque chose qui va pas. » Là, j’ai ouvert les machines all out avec un gate. Puis on a monté à dix mille pieds. Puis, j’ai commencé à brasser l’avion. Puis j’dis : « Il y a rien. » Je savais pas ce qui était arrivé. C’est là en revenant avec le wireless operator, qui était un bon opérateur - c’était un gars qui avait fait un tour d’opération à Malte. Puis je me fiais moi à Jack. Puis un moment donné, il me dit... on était rendu dans Yorkshire, déjà pas mal avancé. « Hé, Jacques », il dit. Tout le monde était... je voyais bien que tout le monde était diverted south parce que... Mais il dit : « On l’est pas, on l’est pas. » Puis il dit : « Je viens de relire mon log. Puis on l’était envoyé dans le Sud nous autres aussi. » Fait que, j’ai dit : « Well là. » J’ai dit à l’aviateur, j’ai dit : « Il y a un sodium flare path en quelque part ici, pas loin d’ici. Puis il dit : « Oui, à East Moore », je pense que c’était. On a été là, puis on était 40e. Il y en avait plusieurs qui voulaient y aller. Fait que j’ai dis : « Hé, [...] on n’a pas le temps d’attendre ça. On n’a pas assez de pétrole pour ça. » On a commencé à fouiller autour. On est allé voir à différents aéroports. Puis à un moment donné, on en a vu une, Middleton Saint-George. Puis là on a fait sept passes pour l’atterrir. Tous les fois que j’arrivais en bas, les premières passes, on était trop proche des autres, puis ainsi suite. Finalement, la brume avait roulé jusqu’à là, puis on voyait pas. Puis par le 7e, j’ai dit je prends plus de chance. J’ai poussé le bâton, puis ça a coupé comme une toiture d’une galerie. C’est l’impression que j’ai eu. Tu sais une galerie avec une toiture... (inaudible). On était sur le gazon, mais il était très beau le gazon. J’ai jamais vu du gazon si beau que ça à trois heures du matin. C’est là justement, on est allé à Sheffield après ça. Alors 20 ans après, je suis ici. J’ai été membre du conseil municipal ici. Pendant une compagne électorale, je vais chez des gens. Puis la femme me dit : « Je voulais vous parler depuis longtemps, vous! » - Mrs. Blake - Fait qu’elle dit : [Traduction de l’échange] « Vous étiez dans les Forces armées ? » J’ai dit : « Oui.» « Ben, j’ai lu dans le livret... » Elle ajouta : « Vous souvenez-vous d’avoir atterri à Middleton, Saint-George ? » J’ai répondu : « Oui, je me souviens ». Elle dit : « Vous souvenez-vous d’avoir pris un thé ? Dans la tour de contrôle ? » J’ai dit : « Oui, je crois que je me souviens de ça. » Elle dit : « Vous étiez trempé jusqu’aux os. C’est moi qui vous a apporté la tasse de thé. » Elle vit à quatre rues d’ici. Incroyable !
Description

M. Côté nous raconte la mission, à la fois dangereuse et rocambolesque, à cause de laquelle il s’est retrouvé à la caserne de redressement disciplinaire de Sheffield (Angleterre).

Jacques Côté

M. Jacques Côté est né à Joliette (Québec). Il avait 19 ans lorsqu’il s’est enrôlé à Montréal. Il a quitté le Canada pour l’Europe à partir du port d’Halifax en 1943. À son arrivée, il a été cantonné à Bournmouth, en Angleterre. Pilote d’avions Wellington, M. Côté a été affecté au 425e Escadron, qu’on surnommait les « Alouettes », et en 1943 il a été appelé au combat. Il a participé à plus de 32 missions opérationnelles pendant son service. M. Côté est récipiendaire de la Croix du service distingué de l’Aviation en raison de ses exploits comme pilote. Il a sauvé son équipage d’attaques ennemies à plus d’une reprise. En novembre 1944, il a été affecté à Rockliffe (Ontario). M. Côté s’est retiré de l’Aviation royale du Canada en 1945. Il a été courtier jusqu’à sa retraite

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
4:32
Personne interviewée :
Jacques Côté
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Branche :
Aviation
Unité ou navire :
425e Escadron, surnommé les « Alouettes »
Grade militaire :
Sous-lieutenant d'aviation
Occupation :
Pilote

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