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Capture de l'aérodrome Alexander à Oldenburg, en Allemagne, et annonce de la fin de la guerre

Des héros se racontent

Capture de l'aérodrome Alexander à Oldenburg, en Allemagne, et annonce de la fin de la guerre

Transcription
Quand on était... à Groningen, l'intensité de la guerre commençait à diminuer, on sentait que les Allemands aimaient moins ça. Alors on s'est en allé pour prendre la dernière bataille, le champ d'aviation Alexander Airfield, à Oldenburg, en Allemagne. Pour se rendre au champ d'aviation, il fallait traverser un canal où il y avait un pont qui était levé, puis qui était de l'autre côté du canal, gardé par les Allemands. Encore là, c'est la compagnie B qui est désignée pour aller prendre le pont. Mais, il faut traverser le canal. Moi, je ne nage pas. Alors, j'ai dit à mon commandant de compagnie : « Hé! Gilles!, moi je nage pas, ça va prendre des grands gars pour passer ça cette affaire-là. » Il me dit : « On va faire venir des bateaux de caoutchouc par les ingénieurs. » J'ai dit : « Ça va prendre combien de temps? » Il me répond : « Ah! on va avoir ça demain matin. » J'ai dit : « Entre temps, je vais aller faire une reconnaissance. » Alors je suis parti puis j'ai été faire une reconnaissance sur ce côté-ci du canal. Puis, admettons que le pont est ici, moi je veux aller plus bas. Si on traverse là, on va revenir puis, on va les prendre par en arrière puis, traverser direct, on se faisait... alors je demande la permission au major, qui me dit d'aller voir. Je reviens et je lui dis que ça peut se faire. Alors, bien, il dit : « Okay. » Les bateaux sont arrivés, deux bateaux en caoutchouc. On s'est rendu, on a traîné les moses de bateaux qui étaient gonflés. C'est pas pesant mais c'est embarrassant. On s'est rendu, on a traversé puis on est allé prendre les Allemands par en arrière, puis on a pris le pont. Puis le pont n'était pas endommagé, sauf le mécanisme pour le descendre, mais les ingénieurs sont arrivés puis ils ont... Alors, tout le reste du régiment a traversé le pont. Puis, le lendemain, on est en position défensive. À peu près, vers 10 h 30, 11 heures, il y a un runner, pour parler français, qui vient nous dire : « Il y a un (inaudible) au bureau du commandant... c'est pas un bureau mais en tout cas... du commandant, à 11 heures. On s'est tous dit entre nous autres : « Pour moi c'est la fin de la guerre. » Parce que ça sentait ça. Puis comme de fait, c'était la fin de la guerre.
Description

M. Faribault parle de la stratégie employée pour traverser un canal qui les séparait de l’aérodrome Alexander, en Allemagne, aérodrome que sa compagnie devait capturer.

Pierre Faribault

M. Faribault est né à Montréal, au Québec, le 11 octobre 1919. Il a passé une partie de sa jeunesse à l'Assomption en raison du décès de sa mère survenu lorsqu'il était très jeune. Son grand-père était avocat et son arrière-arrière-grand-père, lieutenant-colonel du régiment de Lavaltrie (date non disponible). Sa carrière militaire commence alors qu'il est commandant du corps de cadets du Mont Saint-Louis avec l'unité de COTC, le corps d'officiers. Il fait son cours d'officier (sous-lieutenant) et il s'enrôle comme volontaire, en août 1941, à l'âge de 21 ans, avec le régiment des Fusiliers Mont-Royal. Après une autre période d'entraînement à Farnham, au Québec, il devient lieutenant. On l'envoie par la suite en Angleterre et en Écosse où l'entraînement se poursuit. Après presque deux ans et demi, il participe à plusieurs batailles au front, dont celle de Groningue en Hollande. Il est officier de transport et commandant de compagnie à plusieurs reprises. Lors d'une bataille en Allemagne, son peloton capture 75 Allemands. En 1945. il prend part aux célébrations de la fin de la guerre à Berlin ainsi qu'à Paris. Il est de retour au Canada en octobre 1945. En l'an 2 000, lui et plusieurs autres anciens combattants canadiens ont été reçus de façon officielle par le gouvernement hollandais, lors d'un pèlerinage organisé par le gouvernement du Canada. M. Faribault vit à Montréal.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
02:58
Personne interviewée :
Pierre Faribault
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Hollande/Pays-Bas
Campagne :
Groningue
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Fusiliers Mont-Royal
Grade militaire :
Lieutenant

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Date de modification :