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Visite de courtoisie au séminaire

Des héros se racontent

Visite de courtoisie au séminaire

Transcription
Je ne sais pas si ça existe encore ça, mais il y avait au séminaire... il y avait une pratique à la fin de l’année : il y avait la prise des rubans, puis c’était une indication ça de la profession que les étudiants choisissaient pour faire leur carrière. Alors quand ils sont venus me trouver, ils ont dit : « Quelle sorte de ruban veux-tu, toi ? » J’ai dit : « Je veux un ruban kaki. » « Qu’est-ce que tu fais avec ça un ruban kaki ? » J’ai dit : « Ça c’est la profession militaire. » Il dit : « On n’en a pas de ça. Prends donc n’importe quoi, puis tu feras ce que tu voudras après. » J’ai dit : « Non, non, si vous voulez pas me faire de ruban kaki pour la profession militaire que je vais poursuivre, je n’y vais pas. » Et je ne suis pas allé. Interviewer : Étiez-vous un étudiant rebelle ? De temps en temps, oui. Je ne me laissais pas pas faire piler sur les pieds. Mais si je peux revenir, une anecdote là-dessus, c’est que après avoir été blessé en Sicile au mois de juillet, ils m’ont renvoyé au Canada finalement. Je suis arrivé juste à temps pour Noël 1943, puis le jour de l’An 1944, il y avait la levée. Alors on se présente chez le cardinal, puis là était Mgr Gagnon, qui vient me trouver avec un beau sourire. « Ah, mon colonel, je vous, nous sommes fiers de vous. Je vous félicite », puis tout ça. J’ai dit : « Monseigneur, vous pensiez pas ça avant 1936. » Alors j’avais eu un peu ma revanche. Mais, j’avais tout de même enlevé mon chapeau. C’est lui qui était venu me trouver, il était venu me féliciter parce que j’étais déjà rendu lieutenant-colonel à ce moment-là.
Description

M. Turcot raconte qu’à la fin de son année au séminaire on lui avait refusé un ruban de couleur kaki, soit la couleur de la profession militaire qu’il avait choisie, alors il n’a pas assisté aux cérémonies de fin d’année. À son retour au Canada après avoir été blessé en Sicile en 1943, durant la période des Fêtes, il se rend au séminaire de Québec, où il rencontre Mgr Gagnon, lequel le félicite. À ce moment-là, il était devenu lieutenant-colonel.

Gilles Turcot

Gilles-Antoine Turcot est né à Québec le 8 décembre 1913. Il a fait ses études au Séminaire de Québec et à l'Université Laval. En 1935, il s'est enrôlé dans la milice avec les Voltigeurs de Québec. En 1938, il était attaché au Royal 22e Régiment. En 1939, quand la guerre a éclaté, il a décidé de s'enrôler dans l’Armée parce qu’il avait aimé son expérience avec le Royal 22e Régiment. Il a servi en Angleterre, en Sicile et en Italie, où il était commandant de compagnie. M. Turcot a été blessé en Sicile. Lors du transfert de son régiment dans le Nord-Ouest de l'Europe, il a été promu lieutenant-colonel et nommé commandant, poste qu'il a occupé jusqu'à la fin de la guerre. À son retour au Canada, il a formé un nouveau régiment. Après la guerre, M. Turcot a joint les rangs du Collège d’état-major de l'Armée canadienne, à Kingston en Ontario. Par la suite, il a occupé divers postes de haut rang au Quartier général de l'Armée de terre à Ottawa et a passé 3 ans à Londres, en Angleterre, à titre d'agent de liaison pour l'Armée canadienne dans le cadre de l'Organisation de défense de l'Union européenne occidentale. Durant son séjour en Angleterre, il s’est joint au Collège d'état-major interarmes, à Latimer. M. Turcot a été le premier officier canadien à occuper le poste de commandant du Grand quartier général des Puissances alliées en Europe (OTAN), à Seckenheim, en Allemagne. Enfin, M. Turcot est retourné à la Citadelle de Québec pour prendre une seconde fois le commandement du Royal 22e Régiment. En 1952, le lieutenant-général Turcot a été promu au rang de colonel et nommé directeur des Opérations et Plans militaires au Quartier général de l'Armée. Entre 1956 et 1957, il a servi au Collège de la Défense nationale à Kingston. En août 1957, il a été promu au grade de brigadier et nommé à la Commission internationale de surveillance de la trêve au Laos. À son retour au Canada en octobre 1958, il a été nommé colonel chargé de l'administration du Commandement du quartier général du Québec, situé à Montréal. En septembre 1959, il a été promu de nouveau au grade de brigadier et nommé commandant du Groupe-brigade d'infanterie canadienne, à Calgary. En août 1962, il a été nommé directeur général de la formation militaire de l'Armée canadienne. En octobre 1964, il a été promu au rang de major général et nommé officier général commandant du Quartier général de l'Est, qui regroupe les quatre provinces atlantiques. Le 8 août 1969, il a été nommé commandant de la Force mobile (forces terrestres et armée aérienne tactique). Il était en charge des opérations d'aide au pouvoir civil durant la Crise d'octobre 1970. M. Turcot a pris sa retraite des Forces armées le 9 janvier 1973. En mai 1974, il a été nommé colonel du Royal 22e Régiment, poste qu'il a occupé jusqu'en 1978. Après sa retraite des Forces, M. Turcot a été invité à se joindre à l'équipe du Comité organisateur des Jeux olympiques de Montréal à titre de directeur des services généraux. Entre 1973 et 1976, il y a dirigé un personnel de 13 000 employés. M. Turcot est aussi ancien président national du Fonds du Souvenir et ancien président national du Corps canadien des commissionnaires. M. Turcot garde de nombreux bons souvenirs de la guerre. Bien qu'il ait voyagé en Italie, il n'est jamais retourné en Sicile. M. Turcot et son épouse, feu Hélène Mitchell, ont eu 2 filles ainsi que 4 petits-enfants et un arrière-petit-fils. M. Turcot demeure à Magog au Québec, où il pratique la marche, joue au golf et garde des chevaux.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
01:54
Personne interviewée :
Gilles Turcot
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Amérique du Nord
Branche :
Armée
Grade militaire :
Lieutenant-colonel

Droit d’auteur ou de reproduction

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