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Le débarquement (1re partie)

Des héros se racontent

Le débarquement (1re partie)

Transcription
Là, à Londres, on a embarqué sur le Londonderry Landingcraft Carrier. Ça c’etait une plateforme de bois, deux côtés, trois côtés pour le fermer, puis au bout, c’est une trappe. C’est des grosses chaînes en fer de chaque côté là puis... Quand qui... que tu t’en vas pour débarquer sur la plage là, ça cette trappe-là, elle descend. Puis là bien, c’est, c’est comme ça jusqu’au mur Atlantique qu’est-ce qu’ils appellent... les Allemands ils avaient le mur Atlantique. Le, le fil barbelé dessus, trois rangées de fil barbelé, deux, deux rangées comme ça puis une rangée sur le dessus tout le long de la barricade, tout le long. Puis, à certains spots sur la barricade y’avait un trou et puis là c’était un canon qui était là-dedans, peut-être à toutes les 50 pieds peut-être. Là c’est sur la plage là, la barricade est sur la plage. Au briefing, ils disent qu’on va débarquer où, on le sait pas. C’était ça le briefing. Tu le sais pas, s’en vas là... parce que nous autres on était supposés débarquer à droite d’où est-ce qu’on était, fait qu’en arrivant, on était supposés débarquer en cale sèche, pas à l’eau, à terre, sur le sable, la plage. On a débarqué à l’eau jusque là puis moi bien je savais pas nager, j’avais une peur noire, puis les balles sifflaient. Pu, on aurait dit que les balles me faisaient rien, c’était de l’eau que j’avais peur, j’avais peur de l’eau, j’y allais par là. Là je me suis rendu au mur avec ma section. Là j’ai vu des corps, des, des troncs, j’ai vu même une tête, une tête là déchique, déchiquetée là, les bras sur l’eau. Fait que moi, si j’avais eu cette question-là, c’est la même chose que, que celui qui menait le bateau, le bateau, bateau à nous autres, le landingcraft, c’est guidé ça par un bateau anglais. C’est tout des experts ça des, ils savent comment que... puis lui il doit avoir eu... peut-être c’est son idée, mais moi j’avais, je l’avais rentré son idée. Si ce bateau là, qui vient de sauter là... on est safe si on va à la même place... parce que lui il n’a plus de mines... y'a plus de mines. Les mines, eux autres, qu’ils avaient, c’était des croisés de tuyaux qu’il y avait dans l’eau. Puis dans le croisé de tuyau c’était des fils barbelés jusqu’en bas, en bas pour pas qu’on passe par en bas puis du grillage par-dessus, ça fait que si tu grouillais ça trop... J’imagine qu’il y avait des booby traps là-dedans puis si tu vas avec tes mains, que tu grouilles quelque chose, c’était, bien ça sautait, ça sautait. J’en ai vu trois moi, trois, trois grosses TLC là. J’en ai vu une à gauche un peu plus loin, là je lai vu, tiens... elle a faite ça dans l’eau là... là, les corps. Tu sais que y’en a eu des morts cette journée-là.
Description

M. McDuff parle du débarquement en Normandie. Il voit beaucoup de cadavres dans l’eau. N’ayant jamais appris à nager, il craint davantage la mer que les tirs des Allemands.

Germain McDuff

M. McDuff est né le 26 septembre 1921. Il s'est enrôlé avec le Régiment de la Chaudière le 24 juin 1940, à Westmount, au Québec, alors qu'il avait 18 ans et qu'il était célibataire. M. McDuff est très jeune lorsque son père quitte le foyer familial pour aller vivre ailleurs. M. McDuff passe quelques jours à La Citadelle de Québec, ainsi qu'à Valcartier où il subit son examen médical et poursuit un peu d'entraînement. Il se rend ensuite à Halifax où il s'embarque sur un paquebot pour l'Angleterre. Là-bas, il s'entraîne de façon intensive pendant deux ans. Il fait le débarquement en Normandie et participe à plusieurs batailles contre les Allemands en France et en Belgique. Il reste en Europe jusqu'en juin 1945. À son retour au Canada, il trouve un emploi chez un ancien employeur. Il y travaillera pendant 47 ans.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
03:40
Personne interviewée :
Germain McDuff
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Branche :
Armée
Grade militaire :
Caporal

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