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Plier comme le roseau

Des héros se racontent

Plier comme le roseau

Transcription
La 30 août 1981, j'ai signé mon engagement et je me suis par la suite, le 7 septembre, je me suis rendu à Chilliwack en Colombie-Britannique pour faire mon entraînement de base d'officier. J'étais infirmier. J'avais demandé un congé sans solde, parce qu'ils savaient que j'allais peut-être rentrer dans les forces. L'hôpital de Chicoutimi a accepté de me donner un congé sans solde parce que je travaillais à temps plein. Puis je suis rentré directement. J'étais, on appelle ça un officier, une entrée directe. Quand je suis allé au centre de recrutement, on m'a dit : « Tu vas être officier. » « O.K. » Je ne savais pas qu'est-ce que c'était. Mais donc c'est certain qu'il y a tout le côté militaire... C'est certain que sur l'entraînement de base, on essaie de vous fatiguer, de vous demander de prendre des décisions sous pression, sous fatigue. Dans le fond, on teste votre caractère. Puis ça, je m'y attendais pas vraiment. Je ne savais pas à quoi vraiment m'attendre de ce côté-là. Mais d'un, je ne sais pas si je devrais dire ça, mais je suis une balance. Je m'adapte à peu près à tout. Je suis un roseau. Un moment donné le coup de vent passe, on va relever puis c'est pas plus grave que ça. Ça a été mon attitude puis ça m'a bien servi. Dans mon entraînement de base, parce que, il arrivait un coup, tu le prends, puis te relèves, puis tu continues. J'ai fait mon entraînement de base de septembre à décembre, lequel j'ai adoré d'ailleurs. Pour moi, j'étais très en forme. Physiquement, c'était pas un problème. Je dirais même que j'ai perdu un peu de forme là-bas, parce que j'étais un coureur de fond. Là-bas, on court pas beaucoup. On porte beaucoup de poids mais, dans ce temps-là, c'était pas les petites carabines qu'on a maintenant là, les C-7. C'était des grosses FNC-1 qui pesaient à peu près 20 livres, la carabine. Donc j'avais perdu beaucoup de forme en aérobie, mais je l'avais gagné un peu en force musculaire. Intervieweur : Et vous avez décidé de vous joindre dans l'armée? Pour apprendre l'anglais. C'était pour apprendre l'anglais puis, parce que je me disais : « De toute manière, j'ai mon travail. Je peux revenir à mon travail. » Puis c'était mon intention, réellement c'était mon intention de retourner à mon travail un moment donné. Puis, en fin de compte, bien de fil en aiguille, 26 ans plus tard, je suis encore dans les forces donc, il y a quelque chose qui a, il y a eu un petit déclic, puis je suis resté.
Description

Monsieur Villeneuve nous raconte qu’il a toujours été le genre de personne qui plie plutôt que casser. Selon lui, c’est ce qui lui a permis d’être militaire si longtemps.

Errol Villeneuve

Né à Sainte-Rose du Nord, Monsieur Errol Villeneuve fait ses études en techniques de laboratoire, mais il se rend vite compte qu’il serait malheureux à « regarder des pipettes et des microbes à longueur de journée ». Il décide donc de changer de vocation et de devenir infirmier. Même s’il travaille déjà à l’hôpital de Chicoutimi, il joint les forces en 1981 pour apprendre l’anglais en pratiquant sa profession. Sa formation de base d’officier se fait à Chilliwack (Colombie-Britannique), puis il travaille dans divers hôpitaux militaires. Lorsque la guerre du Golfe éclate en 1991 il est déployé en Arabie saoudite, puis prend part à l’Opération des Nations Unies pour le Rétablissement de la Confiance en Croatie (ONURC) en 1995.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
3:02
Personne interviewée :
Errol Villeneuve
Guerre ou mission :
Forces armées canadiennes
Campagne :
Ypres
Branche :
Aviation
Grade militaire :
Lieutenant-colonel
Occupation :
Infirmière

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