Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

« Mon nom est Bégin »

Des héros se racontent

« Mon nom est Bégin »

Transcription
On m'a envoyé à Jarvis, qui était une école de bombardement. On appelait ça Number One Bombing and Gunnery School. Du bombardement pis du mitraillage. À tous les matins, le caporal qui était responsable de notre groupe, il faisait le… y'appelait les noms là, pis fallait se nommer. Il disait : « LAC… AC 2 Begin ! » Je répondais pas. Je répondais pas du tout. Là il le disait deux, trois fois, pis là, en fin de compte, je disais : « Ben c'est moi, mais c'est pas Begin, c'est Bégin ! » Ah ! Là, il faisait un effort pour dire : « Bégine. » (rires) Ça fait que…Mais y'a pris sa revanche ce caporal-là. Là, il m'a appris à travailler sur les avions avec les autres là, mécaniciens, on a fait des… monté des… la carlingue du moteur pis tout ça, nettoyer l'huile parce que, au début là, il me faisait faire la Joe Job comme on dit là, l'huile qui tombait à terre dans des pans pis c'est moi qui nettoyait ça. C'était ma job pour commencer. Pis une bonne fois, y'arrive, il dit : « LAC Bégine… AC 2 Bégine… » il dit « …go to hangar numero A and ask the key for runway one. » Ça, ça voulait dire ça, en bon français : Va à l'hangar numéro B pis demande la clef de la piste d'envol numéro un. « Okay, yes Sir. »Moi je pars pis tout d'un coup, j'étais pas sorti de mon, de, de mon hangar où je travaillais, que je me réveille ! Je me dis : « Y'est après me passer, m'en passer une. » Fait que là je retourne, pis là y'était content de lui, pis moi j'étais content d'avoir saisi avant. M'auriez-vous vu arriver à l'autre hangar pis demander la clef d'la piste d'envol numéro un ? (rires) Ça aurait été la risée de tout le monde évidemment.
Description

Après son enrôlement et un séjour à Toronto afin d’apprendre l’anglais, M. Bégin est envoyé à sa première station, où il comprend que c’est la langue anglaise qui domine la vie militaire de l’époque.

Roger Bégin

Alors fonctionnaire, M. Bégin quitte la fonction publique pour s’enrôler dans l’Aviation Royale du Canada (ARC) en 1942. Après un cours d’Anglais à Toronto (Ontario), il est stationné à Jarvis (Ontario) afin d’apprendre son métier de mécanicien en aviation. D’abord aviateur, 2e classe, il obtient le grade d’aviateur-chef juste avant d’être envoyé servir outre-mer. Au Royaume-Uni, il passe quelques mois dans un dépôt des effectifs avant d’être stationné à la base d’aviation britannique de Chivenor, dans le North Devonshire. Là, il entretient les bombardiers anti-sous-marins Wellington de l’escadrille canadienne no 407; « l’escadrille des démons ». Il y entretient assidûment le même avion jusqu’à la fin de la guerre. Il revient au pays au printemps 1946, quitte les forces et réintègre son poste de fonctionnaire.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:09
Personne interviewée :
Roger Bégin
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Branche :
Aviation
Occupation :
Mécanicien

Droit d’auteur ou de reproduction

Continuer à regarder

Date de modification :