Le journal Le Canada se souvient est destiné aux 12 à 18 ans. Il vise à renseigner les étudiants plus âgés au sujet du patrimoine et de la riche histoire militaire du Canada.
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Le Canada et les Pays-Bas

Des enfants néerlandais sur un char d’assaut canadien en 1945 à Harderwijk, aux Pays-Bas.
Photo: BAC
La Seconde Guerre mondiale a pris fin il y a 80 ans. Plus d’un million de soldats, marins et aviateurs canadiens ont servi dans le monde entier. La libération des Pays-Bas a été l’un des chapitres les plus importants de l’histoire militaire du Canada.
L’Allemagne a envahi les Pays-Bas en 1940. Quatre ans plus tard, les Alliés se battaient avec acharnement pour repousser l’ennemi dans tout le nord-ouest de l’Europe. Les forces canadiennes ont reçu la lourde tâche d’aider à libérer le peuple néerlandais.
Les premières batailles ont commencé à l’automne 1944, mais le mauvais temps a rapidement mis un terme aux attaques des Alliés. Les Néerlandais ont beaucoup souffert cet hiver-là. Les réserves de nourriture et de carburant étaient épuisées. Les gens mangeaient des bulbes de tulipes et fouillaient les ordures pour survivre. Des milliers de personnes sont mortes de faim ou de froid.
Les Alliés se sont remis en mouvement au début de 1945. Leur objectif était de libérer le reste des Pays-Bas et de mettre enfin un terme à la guerre en Europe. Les troupes canadiennes étaient acclamées alors qu’elles libéraient une ville après l’autre. La libération des Pays-Bas est une réalisation dont notre pays était fier, mais elle a eu un coût élevé. Plus de 7 600 Canadiens ont perdu la vie.
Les Néerlandais n’ont jamais oublié l’aide que le Canada leur a apportée en ces temps difficiles. Nos deux pays demeurent de proches amis encore aujourd’hui. Les Néerlandais se souviennent, et nous aussi.
Libération des Pays-Bas
Plus d’information au sujet de la Libération des Pays-Bas
Enfin la paix!

Célébrations à Vancouver, en août 1945.
Photo : Famille de Rob Luscombe
La Seconde Guerre mondiale a fait rage de 1939 à 1945. Ce fut le conflit le plus meurtrier de l’histoire de l’humanité. La fin de la guerre a été célébrée lors de deux dates importantes :
Le jour de la Victoire en Europe
La défaite de l’Allemagne a été officiellement soulignée le 8 mai 1945. Les foules ont envahi les rues des communautés du monde entier pour célébrer la fin des combats en Europe.
Le jour de la Victoire sur le Japon
Les combats en Asie et dans le Pacifique se sont poursuivis pendant les mois qui ont suivi le jour de la Victoire en Europe. Les forces japonaises ont finalement capitulé, et le jour de la Victoire sur le Japon a été marqué le 15 août 1945. Après près de six années de combats acharnés, la Seconde Guerre mondiale était enfin terminée.
Les Forces armées canadiennes dans les Amériques

Une soldate canadienne apporte du soutien à Haïti après le tremblement de terre de 2010.
Photo : MDN
Les vétérans et vétéranes ont accompli de nombreuses missions aux quatre coins du monde au fil des ans. En 2025, nous mettons en lumière les efforts militaires canadiens au pays et dans les Amériques.
Des inondations dans les Prairies aux tempêtes des Maritimes, en passant par les sauvetages en mer. De l’explosion d’Halifax aux tremblements de terre en Amérique du Sud, de la défense de l’Arctique aux efforts du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) et aux missions de maintien de la paix en Amérique centrale. Le service et le sacrifice des vétérans nous ont permis d’assurer notre sécurité, de préserver notre souveraineté et de renforcer notre nation ainsi que de faire en sorte que le Canada demeure un bon voisin.
Un exemple de l’aide apportée par les Canadiens remonte à 2010. Un tremblement de terre dévastateur a frappé Haïti, dans les Caraïbes. Des milliers d’habitants y sont morts, tout comme deux agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) qui étaient en mission de maintien de la paix sur place. Les Forces armées canadiennes ont lancé l’opération HESTIA. Elles ont déployé du personnel de l’Armée de terre, de la Marine et de la Force aérienne pour aider le peuple haïtien. Plus de 2 000 militaires canadiens ont participé aux efforts de reconstruction. Ces militaires ont fourni des services médicaux, de l’aide humanitaire et d’autres formes de soutien.
Cette année marque le 15e anniversaire de l’opération HESTIA. Quel meilleur moment pour dire merci aux vétérans et vétéranes canadiens qui ont tant fait pour aider les autres?
Les Forces armées canadiennes dans les Amériques
Nous aimons les familles militaires
Servir dans les forces armées est exigeant. Cependant, les sacrifices ne sont pas uniquement consentis par la personne qui porte l’uniforme.
Les membres des Forces armées canadiennes peuvent être déployés loin de chez eux pendant de longues périodes. On peut leur demander de risquer leur vie pour leur pays. Parfois, des militaires tombent malades, subissent des blessures physiques ou psychologiques.
Les membres des familles des militaires sont fiers de leurs proches qui servent, mais doivent aussi en payer le prix. Imagine qu’un membre de ta famille, comme ta mère, ton père, ta sœur ou ton frère, doive quitter la maison pendant six mois ou plus. Imagine ne pas savoir si cette personne est en sécurité. De nombreux jeunes de notre pays vivent cette réalité.
En cette Semaine des vétérans et en ce jour du Souvenir, souvenons-nous de toutes les personnes qui ont payé le prix de notre paix et de notre liberté, y compris les familles militaires du Canada.

Des familles militaires canadiennes, d’hier à aujourd’hui.
Photos : BAC / MDN
Un coquelicot en souvenir

John McCrae en France.
Photo: BAC
Des millions de personnes aux quatre coins du monde portent un coquelicot le jour du Souvenir. Cette tradition remonte à la Première Guerre mondiale. Savais-tu qu’un Canadien a joué un rôle central dans l’adoption du coquelicot comme symbole du Souvenir?
Le lieutenant-colonel John McCrae était médecin au sein du Corps expéditionnaire canadien. En mai 1915, il servait près d’Ypres, en Belgique, où il passait ses journées à tenter de sauver des soldats blessés. Il a été bouleversé lorsque son ami, le lieutenant Alexis Helmer, a été tué au combat. Alexis a été enterré dans un cimetière militaire à proximité. Des coquelicots rouges poussaient entre les croix marquant les tombes à cet endroit. Après avoir parlé aux funérailles de son ami, John a pris quelques minutes le lendemain pour écrire un poème traduisant ses émotions.
Cette année marque le 110e anniversaire de l’écriture du poème Au champ d’honneur de John McCrae. Encore aujourd’hui, ce poème occupe une place importante dans de nombreuses cérémonies du jour du Souvenir. Connais-tu les premiers vers du poème?
« Au champ d’honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix; et dans l’espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers. »
Au champ d’honneur
Découvrez Au champ d’honneur en français, en anglais, en langues métis, crie, inuktitut, chinoise (traditionnelle), arabe et dans d’autres langues!
Le savais-tu?

Une nouvelle équipe de la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ), le Newfoundland Regiment, fera son entrée sur la glace à St. John’s, Terre-Neuve-et- Labrador, cet automne! Ce nom et son logo rendent hommage au Royal Newfoundland Regiment, qui fait partie intégrante de l’héritage militaire de la province.
Quel animal figure sur le logo de la nouvelle équipe? Selon toi, pourquoi cet animal a-t-il été choisi?
Réponse : C’est un caribou. Le caribou est l’emblème du Royal Newfoundland Regiment.
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Le Canada et la guerre du Golfe
La guerre du Golfe a commencé en août 1990 lorsque l’Irak a envahi le Koweït. Une coalition de plus de 35 pays s’est formée pour répondre à cet acte d’agression. Plus de 4 000 membres des Forces armées canadiennes ont participé à la guerre du Golfe. Trois navires de guerre canadiens et des avions de chasse CF-18 ont été déployés au Moyen-Orient. Du personnel médical, un détachement d’infanterie et des membres de l’état-major y ont également servi. La mission était difficile, mais nos militaires ont aidé les forces de la coalition à libérer le Koweït.
En février 2026, nous marquerons le 35e anniversaire de la fin de ce conflit. Comment vas-tu t’en souvenir?

Un militaire canadien prépare l’armement d’un CF-18 pendant la guerre du Golfe.
Photo : MDN
Dans ses mots

Duncan Miller en mer pendant la guerre du Golfe.
Photo fournie
Le vice-amiral (à la retraite) Duncan « Dusty » Miller était le commandant du Groupe opérationnel naval du Canada pendant la guerre du Golfe. Il se souvient avec fierté de la contribution de notre pays (traduction) :
« Ce fut probablement le déploiement naval et aéronaval le plus réussi de l’histoire du Canada. Nous sommes allés là‑bas, nous avons fait le travail, nous avons affronté le danger. Nous étions en guerre, nous avons veillé les uns sur les autres, et nous sommes tous rentrés chez nous. »
Veiller sur nous
Les Forces armées canadiennes remplissent de nombreux rôles. Elles viennent parfois en aide lorsque des situations d’urgences surviennent au pays.
Le Canada est un pays immense où le climat peut être extrême. Nos militaires sont parfois déployés pour aider lors d’inondations majeures, de blizzards, de feux de forêt ou d’ouragans. Leur soutien s’est avéré crucial à la suite de catastrophes naturelles comme les inondations de la rivière Rouge en 1997, la grande tempête de verglas de 1998, de nombreux feux de forêt récents, et bien d’autres encore. Les Forces armées canadiennes étaient présentes pour aider de nombreuses communautés dans leurs moments les plus critiques.
Les militaires canadiens interviennent également lors d’opérations de recherche et de sauvetage, comme lorsque des avions s’écrasent dans des zones éloignées, ou pour venir en aide à des navires en détresse. Imagine que tu pilotes un avion militaire au cœur d’une tempête, ou que tu es un technicien de recherche et de sauvetage qu’on descend par le câble d’un hélicoptère, au-dessus d’une mer tumultueuse. Nos militaires risquent leur vie pour aider les autres dans les situations les plus périlleuses.

Pompiers militaires des Forces armées canadiennes près de Jasper, en Alberta, en 2024.
Photo : MDN
Une image vaut mille mots

Photo : BAC
À ton avis, que faisaient ces deux soldats canadiens pendant la guerre de Corée?
Les hivers en Corée peuvent être d’un froid glacial. Il faisait très froid en janvier 1952, lorsque cette photo a été prise. Les Canadiens devaient faire preuve d’ingéniosité pour rester au chaud sur la ligne de front. Ces soldats montrent leur poêle, fabriqué à la main avec une boîte de munitions vide et des douilles usagées. Les poêles de ce type étaient populaires, mais pouvaient être imprévisibles. Il arrivait même qu’ils explosent!
Écoute des témoignages de vétérans canadiens parlant des conditions difficiles pendant la guerre de Corée :
Pays du matin calme - vidéo météo
Avait-il des taches de rousseur?
Avait-il des taches de rousseur?
Il y a 25 ans, un militaire canadien, mort près d’un siècle plus tôt, est rentré chez lui. Aujourd’hui, la Tombe du Soldat inconnu du Canada est devenue un symbole des sacrifices de la guerre.
En mai 2000, une cérémonie a eu lieu pour inaugurer un nouveau mémorial au pied du Monument commémoratif de guerre du Canada, à Ottawa. La Tombe renferme les restes d’un soldat canadien mort en France pendant la Première Guerre mondiale, et dont on ne connait pas l’identité.
Comme on ne sait pas qui est enterré là, la Tombe du Soldat inconnu du Canada sert de symbole universel. Elle représente les 120 000 Canadiens morts en service, de même que ceux et celles qui perdront la vie en service dans le futur. Même si la science moderne pourrait permettre d’identifier le Soldat inconnu, nous ne tenterons jamais de découvrir son identité. Si nous savions qui était le Soldat inconnu, la Tombe perdrait son symbolisme.
Mais le fait de ne pas savoir ne nous empêche pas d’imaginer! En songeant à qui pourrait reposer dans cette tombe, nous comprenons que ces militaires ayant servi en uniforme étaient, en fait, des gens comme nous.

La Tombe du Soldat inconnu à Ottawa.
Photo : ACC
Je suis une vétérane

Émilie Létourneau en uniforme.
Photo : MDN
La lieutenante de vaisseau (à la retraite) Émilie Létourneau a servi dans les Forces armées canadiennes pendant plus de dix ans. À son départ de la vie militaire, elle a eu du mal à se considérer comme une vétérane.
Émilie avait 17 ans quand elle a quitté Rouyn-Noranda, au Québec, pour s’enrôler dans les Forces armées canadiennes, en 2006. En tant que membre de la Marine, elle a passé beaucoup de temps sur un navire, que ce soit dans les eaux glacées de l’Arctique ou la mer chaude des Caraïbes. Elle est devenue officière à bord du NCSM Ville de Québec, et elle était à la tête d’une équipe d’ingénieurs.
Malgré sa longue carrière en uniforme, Émilie a du mal à dire qu’elle est une vétérane. Pour elle, un vétéran est un homme d’un certain âge qui participe à un défilé du jour du Souvenir avec une veste couverte de médailles. Son retour à la vie civile fut un défi, mais le sport lui a redonné le sentiment de faire partie d’une équipe. Émilie s’est jointe aux Wolves d’Ottawa, une équipe de rugby de l’International Gay Rugby Association. Elle attribue à cette expérience certaines de ses relations les plus importantes.
Petit à petit, elle a compris qu’elle était fière de son service et qu’elle avait risqué sa vie pour le Canada. Elle avait, elle aussi, mérité le droit de se dire vétérane!
Le savais-tu?
Il y a cinq ans, la pandémie de COVID-19 a bouleversé la vie des gens. Le Canada a dû trouver des moyens d’assurer la sécurité de sa population. Les Forces armées canadiennes ont lancé l’opération LASER pour relever ce défi.
Des milliers de militaires canadiens ont aidé durant cette période d’incertitude. Ils ont apporté leur appui dans des maisons de soins de longue durée, et se sont rendus dans des villages des Premières Nations et d’autres communautés éloignées. Ils ont offert du soutien, distribué des équipements et aidé de nombreux Canadiens à se faire vacciner. Nous nous souvenons de leur dévouement, alors qu’ils risquaient leur propre santé pour le bien de tous.
Un monument raconte une histoire
Les monuments ne sont pas des objets figés dans le temps. Parfois, les démarches d’une personne peuvent changer leur signification. Debbie Jiang, une éducatrice de Richmond, en Colombie-Britannique, en est un bel exemple. Debbie faisait des recherches sur plus de 200 Canadiens d’origine japonaise qui ont servi pendant la Première Guerre mondiale. Elle a découvert qu’au moins seize de ces soldats n’avaient pas été commémorés par leur communauté. Debbie a donc enquêté! En fouillant les archives historiques, elle a recueilli des preuves concrètes montrant que deux de ces hommes ont vécu à Richmond.
Grâce aux efforts de Debbie, la Ville de Richmond a ajouté les noms des soldats Hikotaro Koyanagi et Kazuo Harada à son monument commémoratif de guerre, en mai 2024. Cent deux ans après l’inauguration du monument, les noms de ces soldats oubliés figurent maintenant à leur juste place, aux côtés de leurs camarades tombés au combat.

Hikotaro Koyanagi (à gauche) et Kazuo Harada (à droite) lors de la Première Guerre mondiale.
Photos fournies
Cénotaphe de Richmond
Plus d’information au sujet du Cénotaphe de Richmond
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Le chef Joseph Dreaver

Le chef Joseph Dreaver portant sa coiffe et ses ornementations des Premières Nations.
Photo fournie
Joseph Dreaver, de la Première Nation de Mistawasis Nêhiyawak en Saskatchewan, a servi dans les deux Guerres mondiales. Il a apporté de grandes contributions à titre de soldat et de vétéran, et en tant que leader dans sa communauté autochtone.
Né en 1891, Joseph s’est enrôlé dans le Corps expéditionnaire canadien en 1916, alors qu’il était âgé de 26 ans. Il a servi en Belgique et en France pendant la Première Guerre mondiale comme sapeur, un soldat qui aide à construire des tranchées, des routes et des ponts. Joseph était très courageux. Son courage lui a valu la Médaille militaire pour ses actes de bravoure sur le champ de bataille.
Devenu chef de sa Première Nation à son retour de la guerre, il n’a pas hésité à reprendre du service lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté en 1939. Trop âgé pour le service outre-mer, il a tout de même soutenu l’effort de guerre. Il a intégré la Garde territoriale des anciens combattants et a passé quatre ans à Medicine Hat, en Alberta. Deux de ses filles et deux de ses fils ont également servi pendant ce conflit.
Joseph est resté un leader dans sa communauté pendant des décennies. Il a travaillé à améliorer l’éducation, la santé et le bien-être de tous les membres des Premières Nations. Il s’est aussi battu contre des lois injustes, comme les politiques discriminatoires du gouvernement canadien envers les vétérans autochtones.
Mon grand-papa Joe
Mission : appréciation
Les vétérans ont participé à de nombreuses missions au cours de leur carrière militaire. C’est maintenant à toi de jouer!
Le Canada doit la paix dont nous jouissons aujourd’hui aux militaires qui ont servi pour protéger notre pays. Reconnaître leurs sacrifices doit être plus qu’une simple pensée : il faut poser des gestes concrets. Après tout, si nous ne leur témoignons pas notre gratitude, comment se sentiront-ils appréciés?
Voici des idées pour honorer les vétérans et vétéranes :
- Porter un coquelicot
- Assister à une cérémonie du jour du Souvenir
- Remercier un vétéran dans ta communauté
- Et bien plus encore!
Pourquoi ne pas créer ton propre arbre de la paix et le garnir de feuilles d’érable Nous nous souviendrons? Accroche-y les noms de vétérans ou ajoutes-y ton nom, comme signe de ton engagement à te souvenir. Tu pourrais aussi créer une œuvre d’art, inviter un vétéran à prendre la parole à ton école ou apprendre quelque chose de nouveau sur l’histoire militaire du Canada. Offrir un valentin à un vétéran ou écrire un petit mot dans une carte d’appréciation pour vétéran est une autre façon de dire merci.
Mission : appréciation
Cette année, donne-toi la mission de rendre hommage aux vétérans et vétéranes du Canada.. Comment vas-tu dire merci?

Un arbre de la paix au pavillon de la Maison du Canada aux Pays-Bas, en mai 2025.
Photo : ACC
Les Rangers canadiens - toujours aux aguets!
Les Rangers canadiens font partie de la Réserve des Forces armées canadiennes. Leur rôle principal : aider à patrouiller dans le Nord canadien et d’autres régions éloignées. Les Rangers ne sont pas des soldats ordinaires. Les Rangers reçoivent une formation différente de celle de la plupart de nos militaires.
Nos véritables « yeux et oreilles » du Nord, les Rangers canadiens surveillent les terres, les eaux et les cieux de leurs territoires, signalant toute activité inhabituelle à leurs commandants. Ils participent aussi à des exercices militaires et à des missions de recherche et de sauvetage, et ils appuient leurs communautés locales.

Emplacements des unités des Rangers canadiens.
Image : MDN
Championne de l’Aurora
La majore Mary Cameron-Kelly est une des pilotes les plus expérimentés de l’Aviation royale canadienne. Elle a été intronisée au Panthéon de l’Aviation du Canada en 2024.
Récit des FAC | Pionnière des airs
Née en Nouvelle-Écosse en 1962, Mary rêvait depuis toujours de voler. Elle s’est jointe aux Cadets de l’Air, avant de s’enrôler dans les Forces armées canadiennes en 1981. Elle a suivi une formation pour l’entretien de l’Aurora, un avion de patrouille maritime à long rayon d’action du Canada. Elle était une technicienne qualifiée, mais n’a jamais abandonné son rêve de devenir pilote. Après avoir suivi des cours de pilotage privés, elle a été acceptée dans le programme d’instruction de base d’entraînement en vol de la Force aérienne. Elle a obtenu ses ailes en 1991.
Avec plus de 8 500 heures de vol avec l’Aurora, Mary connaît cet appareil comme personne d’autre. Elle possède une combinaison unique de formation comme technicienne et comme pilote, ce qui fait d’elle la mentore idéale pour les aviateurs qu’elle a aidé à former.

Mary Cameron-Kelly devant un aéronef militaire Aurora.
Photo : MDN
Le projet Walking them home
Au fil des ans, plus de 120 000 Canadiens ont perdu la vie en service militaire. Et si certains d’entre eux vivaient dans ta communauté? À Ottawa, un groupe dévoué d’enseignants et d’élèves du Glebe Collegiate Institute ont lancé un projet de recherche intitulé Walking them home (Ramenons-les chez eux). Cette initiative porte sur d’anciens résidents du quartier qui ont perdu la vie au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Les élèves ont rédigé et publié en ligne une biographie pour chacun de ces soldats. Ils ont également créé de grands panneaux commémoratifs, qu’ils ont placés devant les maisons où vivaient ces personnes mortes en service. Les codes QR figurant sur les panneaux permettent aux résidents du quartier d’en savoir plus sur ces héros locaux. En nous souvenant de ceux qui ont donné leur vie, nous pouvons tous contribuer à faire briller le flambeau du Souvenir.
Mémorial virtuel de guerre du Canada
Faire des recherches sur les personnes qui ont servi est un excellent moyen de leur rendre hommage. Utilise des outils comme le Mémorial virtuel de guerre du Canada pour trouver des photos et des informations sur les Canadiens qui sont morts en service. N’hésite pas à partager les nouvelles photos que tu trouves pour enrichir notre mémoire collective!

Des étudiantes du Glebe Collegiate Institute et un panneau commémoratif, en 2024.
Photo fournie
Mémorial virtuel de guerre du Canada
Faire des recherches sur les personnes qui ont servi est un excellent moyen de leur rendre hommage. Utilise des outils comme le Mémorial virtuel de guerre du Canada pour trouver des photos et des informations sur les Canadiens qui sont morts en service. N’hésite pas à partager les nouvelles photos que tu trouves pour enrichir notre mémoire collective!
Déterminé à servir

Owen Rowe pendant la guerre.
Photo gracieuseté de Kathy Grant
Owen Rowe est né en 1922 à La Barbade, une île des Caraïbes. Au début de la Seconde Guerre mondiale, l’adolescent patriotique voulait servir. Après avoir convaincu sa mère, Owen décida de partir au Canada pour s’enrôler, en mai 1942. Owen a servi avec l’armée et la force aérienne pendant la guerre. Il s’est d’abord joint à la force terrestre et s’est entrainé comme signaleur.
Il a servi au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique. Il voulait partir en déploiement outre-mer, mais des circonstances hors de son contrôle l’ont gardé au Canada. Déterminé, le jeune homme est ensuite transféré à l’Aviation royale canadienne en 1944. Owen s’est entrainé pour devenir radiotélégraphiste et mitrailleur de bord. Il devait gérer les communications et défendre l’aéronef contre les chasseurs ennemis. Owen est parti en déploiement à Edmonton, mais la guerre a pris fin avant qu’il se rende outre-mer.
Il a quitté la vie militaire en 1946 avec le grade de lieutenant d’aviation et s’est établi dans son nouveau pays. Il a dédié sa vie à aider les autres. Owen est devenu diplomate. Il a obtenu une maîtrise en travail social et a travaillé à la prison des femmes de Kingston. Il a documenté des histoires de vétérans et a fait placer une plaque honorant les vétérans antillais au Musée canadien de la guerre. Owen est décédé en 2005.
Bon 115e anniversaire à la marine!

Le NCSM Regina pendant la Seconde Guerre mondiale.
Photo : BAC
La Marine royale canadienne (MRC) a vu le jour en 1910. À ses débuts, elle ne comptait que deux navires de guerre. La Marine a joué un rôle de soutien pendant la Première Guerre mondiale, avant de connaître une expansion majeure pendant la Seconde Guerre mondiale. Des centaines de navires de la MRC ont alors joué un rôle clé dans la lutte pour le contrôle de l’océan Atlantique pendant ce conflit.
Depuis, la MRC a continué de contribuer aux opérations militaires du Canada, au pays et dans le monde entier. Nos marins ont servi dans les eaux de l’Asie de l’Est pendant la guerre de Corée et de l’Atlantique Nord pendant la Guerre froide. Ils étaient au Moyen-Orient pendant la guerre du Golfe et dans la Méditerranée pour les déploiements de la flotte de l’OTAN. Aujourd’hui encore, la MRC continue de faire notre fierté!
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Une route périlleuse

Plaque d’identité du Souvenir pour Michael Hayakaze.
Photo : MDN
Michael Hayakaze est né à Edmonton, en Alberta, en 1983. Étudiant, il aimait la natation et jouer au water-polo. Michael s’est enrôlé dans les Forces armées canadiennes en janvier 2006 et est devenu conducteur de véhicule blindé. Après avoir suivi sa formation au Texas et en Allemagne, il est parti en déploiement en Afghanistan en octobre 2007.
Le cavalier Hayakaze était membre du régiment blindé Lord Strathcona’s Horse (Royal Canadians). À quelques jours de la date prévue de son retour, il participait à une mission de réapprovisionnement dans une zone rurale au sud-ouest de la ville de Kandahar.
Le 2 mars 2008, son véhicule a heurté une bombe en bordure de route, ce qui lui a coûté la vie. Il fait partie des 158 membres des Forces armées canadiennes qui ont perdu la vie en Afghanistan.
Michael Hayakaze
Visite la page qui est dédiée à Michael dans le Mémorial virtuel de guerre du Canada. Trouve son âge et inscris-le sur cette plaque d’identité du Souvenir. Tu trouveras aussi des photos de lui avec sa famille.
Tragédies près du pôle Nord
Alert (alerte en français). Ce mot peut être un nom. Avez-vous entendu l’alerte? Il peut aussi servir de verbe. Nous devons alerter les pompiers! Et parfois être un adjectif. D’un pas alerte et vif, il traversa la rue glacée! Mais savais-tu qu’Alert est aussi le nom d’un endroit qui joue un rôle important dans la souveraineté du Canada?
Alert est une base militaire dans la région de Qikiqtaaluk, au Nunavut, située au nord de l’île d’Ellesmere. Cet endroit isolé a eu une importance scientifique et militaire au fil des ans. Dans les années 1950, le gouvernement y a construit une station météo. Le site est devenu le lieu habité le plus au nord du Canada.
Il n’est pas simple de se rendre à la station des Forces canadiennes Alert. Aucune route n’y mène et le matériel doit y être acheminé par avion. Il peut être dangereux de s’aventurer si loin dans le Nord en avion.
Le 31 juillet 1950, un avion Lancaster de l’Aviation royale canadienne s’est écrasé lors d’une mission de ravitaillement de la station. Les neuf passagers ont perdu la vie.
Le 30 octobre 1991, un avion de transport Hercules s’est écrasé à 16 kilomètres au sud de la station Alert. Cinq membres des Forces armées canadiennes ont perdu la vie. Par miracle, les treize autres passagers ont survécu. Les opérations de recherche et de sauvetage qui ont suivi ont été extrêmement difficiles en raison d’un blizzard. Les survivants ont dû attendre plus de 30 heures dans un froid extrême avant que l’équipe de secours n’arrive, de manière héroïque.

Des affiches à la SFC Alert, au Nunavut.
Photo : MDN
Un peu plus haut

Astronaute et ancien pilote de chasse de CF-18 Jeremy Hansen.
Photo : Agence spatiale canadienne
De nombreux astronautes canadiens sont aussi vétérans. Leur formation militaire les a préparés aux défis uniques de l’espace.
Depuis des milliers d’années, les humains s’émerveillent en regardant le ciel étoilé. Toutefois, les voyages dans l’espace ne sont devenus possibles qu’après les avancées technologiques réalisées dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale. La « course à l’espace » des années 1950 et 1960 était un prolongement de la Guerre froide. Cette rivalité, qui a duré des dizaines d’années, opposait les États-Unis et d’autres pays occidentaux à l’Union soviétique et ses alliés.
Le Canada n’était pas un acteur de premier plan. Mais nous avons toutefois apporté d’importantes contributions avec le temps. Notons le célèbre Canadarm (un bras robotique télémanipulateur de la navette spatiale), qui a ouvert la voie pour renforcer la collaboration entre les programmes spatiaux du Canada et des États-Unis.
En 1983, le Canada a formé sa première équipe d’astronautes. À ce jour, notre pays a recruté 14 astronautes, dont six ont servi dans les Forces armées canadiennes.
- Ken Money
- Marc Garneau
- Chris Hadfield
- Michael McKay
- Jeremy Hansen
- Joshua Kutryk
Tu penses avoir ce qu’il faut? Regarde une vidéo expliquant comment les astronautes canadiens sont sélectionnés.
De soldat blessé à athlète étoile

George Walker en uniforme.
Photo : PEI Sports Hall of Fame
George Walker a servi pendant la Première Guerre mondiale. Il a commencé à faire du vélo pour se remettre de ses blessures sur le champ de bataille et est devenu un athlète de haut niveau.
George est né en 1896 à Brackley, à l’Île-du-Prince-Édouard. Agriculteur avant de s’enrôler en 1915 pour servir pendant la Première Guerre mondiale, il a pris part à des combats intenses et a été blessé à plusieurs reprises. Il a été gazé. Il a été grièvement blessé à l’épaule et à la jambe. Il a perdu un œil et une partie de sa capacité auditive.
Les médecins lui ont dit qu’il allait devoir vivre avec des limitations physiques pour le reste de sa vie. Mais George a refusé d’abandonner et a commencé à faire du vélo pour se remettre en forme. Contre toute attente, il est devenu l’un des meilleurs cyclistes des Maritimes, remportant de nombreuses courses de longue distance. Il a aussi accumulé des médailles en athlétisme. Il a joué au basketball et au rugby de haut niveau, a gagné des compétitions de danse écossaise et a même terminé premier lors d’une course de raquettes au Carnaval d’hiver de Québec. George Walker a été intronisé au Panthéon des sports de l’Île-du-Prince-Édouard en 1975. Il est resté actif toute sa vie et est décédé à l’âge de 98 ans!
Photo mystère!
À ton avis, que se passe-t-il dans cette photo?
Cette image est-elle tirée d’un vieux film?
Est-ce que ce sont des employés qui répondent au téléphone dans un centre d’appels?
Ou des adeptes de jeux vidéo qui participent à une compétition sportive sur ordinateur?
Indice : La photo a été prise dans une base militaire à North Bay, en Ontario, pendant la Guerre froide.
Réponse : La photo montre une station de poursuite radar du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) en 1963. Ces militaires surveillaient nos frontières afin de protéger le pays contre la menace d’une attaque de l’Union soviétique.

Mots croisés






