Attention!
Cette vidéo contient des scènes au contenu graphique qui pourraient choquer, et est réservée à un auditoire averti.
Description
Le bateau a éteint toutes les lumières afin de ne pas être vu par l’ennemi. Les marins postés sur le quai du porte avion avaient parfois envie de fumer une cigarette. Il nous raconte comment ils s’y prenaient sans être vu par l’ennemi…
Guy Jobin
Le père de M. Jobin était chimiste dans un moulin à Chandler, en Gaspésie. Lors de la crise économique, il part travailler à Masson, en Outaouais, et la famille le rejoint 18 mois plus tard. Installé à Buckingham, la guerre est déclarée et, étant attiré par les bateaux, le jeune Guy Jobin veut s’engager dans la marine. Il fait son entraînement de base à Québec et va ensuite à Halifax pour devenir canonnier, avant de se retrouver en Colombie-Britanique. Son groupe de Canadiens part sur le porte-avion britannique HMS Nabob. Pour diverses raisons, ils descendent la côte du Pacifique, traverse le Panama, puis s’arrêtent en Virginie avant d’arriver en à Liverpool (Angleterre) où ils constatent les dégâts d’une ville bombardée pendant neuf jours par les Allemands. Ils feront ainsi plusieurs missions en eaux britanniques. Lors d’une mission en direction du Scapa Flow au nord de l’Écosse, le bateau est touché par une torpille. M. Jobin est hospitalisé quelque temps à son retour au Canada.
Transcription
Où fumer lors d’un black out On va t’expliquer ça ben clair là... Les marins là, t’as un canon icit là, pis en arrière d’ton canon là, t’as deux canons là. Bon, un 40 millimètres... deux 40 millimètres. Pis, en arrière du 40 millimètres là, tu rouvres une porte, pis là c’est plein d’ammunitions là, Ok ? Tu t’en vas en d’dans, tu fermes la porte, pis tu fumes. C’est ça qu’tu fais [rires], t’sais. Parc’que si tu fumes en dehors, apparemment, le feu d’une cigarette, dans la marine, peut être vu par un sous-marin, j’pense à un mile ou que’que chose. En tout cas y’a une distance incroyable, avec leur longue-vue là, y peuvent distinguer un feu d’cigarette à un mile p’t-être ben, ou deux miles, je l’sais pas. Ça fait qu’on était habitués d’pas fumer, en tout cas [rires]. Ah oui, pis ça c’tait régulier là... Ah oui... T’sais, c’est plein d’ammunitions, t’avais des tablettes là, pis toi, t’allumes ta cigarette [rires]…