À la fin des années 1920, le New Glasgow Gyro Club, dont certains membres étaient des vétérans de la guerre, a gagné le soutien du public pour doter la ville d’un monument commémoratif de guerre. John E. Clarke, membre du Gyro Club, a écrit à chaque ville et village du Canada possédant un monument commémoratif pour savoir pourquoi ils avaient choisi un monument commémoratif plutôt qu’une bibliothèque ou un bâtiment et vice versa. Il ne faisait aucun compromis sur les détails. Avec la collaboration de la Légion royale canadienne et du conseil municipal, le club a organisé une collecte de fonds. Il a récolté 12 000 $ en faisant du porte-à-porte pour solliciter des fonds.
Un comité de citoyens a aidé à sélectionner et à ériger le mémorial et a choisi la figure soumise par Massey Rhind, un sculpteur américain d’origine écossaise. Il a commencé ses études avec son père, puis a fréquenté la prestigieuse Royal Scottish Academy en tant que jeune prodige de 15 ans et a poursuivi ses études avec Jules Dalou à Lambeth, en Angleterre. Il a ensuite poursuivi ses études en Angleterre, puis il a passé deux ans à Paris et s’est installé à New York en 1889, à l’âge de 29 ans. Après la Première Guerre mondiale, Rhind a vécu à Chester, en Nouvelle-Écosse. Là-bas, il a notamment réalisé le cénotaphe de la place Grand Parade à Halifax, le cénotaphe de New Glasgow et le cénotaphe de Chester.
Toutes les branches du service militaire avaient comme point commun une cérémonie d’enterrement des défunts. Lorsque cela était autorisé, les défunts étaient enterrés au son de la dernière sonnerie jouée à la trompette ou au clairon, et la croyance en la résurrection était symbolisée par la dernière sonnerie. S’ensuivait un son de cornemuse, l’élégie, une cadence lugubre qui marque l’adieu à un compagnon d’armes. Dans le parc Carmichael, le cornemuseur en bronze joue perpétuellement une élégie pour les défunts.
Le mémorial de guerre de New Glasgow a été dévoilé le 25 septembre 1929, à la mémoire de ceux qui ont perdu la vie pendant la Première Guerre mondiale. Le dévoilement a été effectué par Mme Frances Maclntosh Sprossen, la sœur des quatre frères Maclntosh qui avaient servi outre-mer, et dont trois ont payé le sacrifice ultime.
Le magnifique monument a été vu et admiré par des milliers de personnes au fil des ans, et c’est l’objet le plus photographié de la région pendant la saison touristique. Des immigrants d’Écosse se sont installés dans cette partie de la Nouvelle?Écosse en 1773, dont la plus grande ville est nommée en l’honneur de la grande ville de Glasgow. C’est là que chaque année, lors du Festival des Tartans, le son des cornemuses peut être entendu dans les collines. Il est donc normal qu’un tel monument se trouve à cet endroit, afin de nous rappeler non seulement notre important patrimoine, mais aussi les nombreux individus courageux qui ont sacrifié leur vie pour le bien de l’humanité pendant la Première Guerre mondiale.
Le nom du sculpteur écossais du cornemuseur de bronze vit dans le comté de Pictou, né Massey Cotter de Westville, lui-même vétéran de la guerre de Corée. L’un des membres du Gyro Club, J. Geddie Cotter, a nommé son fils en l’honneur du sculpteur Massey Rhind.