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Le Canada se souvient - Édition 2010 - Page 1

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Le jour de la Victoire sur le Japon

Prisonniers de guerre canadiens et britanniques à Hong Kong attendant leur libération par la compagnie de débarquement du NCSM Prince Robert.
Photo : LAC PA-114811

Environ 10 000 Canadiens ont servi en Asie pendant la Seconde Guerre mondiale. Près de 2 000 soldats des Winnipeg Grenadiers du Manitoba et des Royal Rifles of Canada du Québec ont pris la mer vers Hong Kong à la fin du mois d’octobre 1941 pour défendre la colonie britannique. Les Japonais ont attaqué le 8 décembre 1941. Largement dépassés en nombre, les défenseurs se sont battus avec bravoure avant d’être forcés à capituler le jour de Noël. Environ 290 Canadiens ont trouvé la mort et près de 500 ont été blessés. Le supplice des survivants ne faisait que commencer. Pendant les quatre années qui ont suivi, 267 soldats de plus sont morts en raison de la malnutrition, des blessures infligées par les gardiens de prison et des travaux forcés. Ronald Routledge de la Saskatchewan y était :

« Eh bien, j’ai perdu beaucoup de poids, vous savez. Mon poids normal était d’environ 180 livres, mais je pesais alors 100 livres. »

Plusieurs autres Canadiens ont également participé à la guerre en Asie, notamment des milliers d’aviateurs de l’Aviation royale du Canada qui ont servi lors de la campagne de Birmanie en tant qu’opérateurs radars et membres des escadrons de bombardiers, de transport, de reconnaissance et d’appui. Leonard Birchall, de l’Ontario, a même été surnommé « le sauveur du Ceylan » par Winston Churchill, le premier ministre britannique, après avoir détecté la flotte d’invasion japonaise naviguant vers l’île de Ceylan (aujourd’hui connue sous le nom de Sri Lanka). Son avion a été abattu, mais son équipage avait pu transmettre un avertissement qui a permis aux troupes alliées de repousser l’attaque.

Les Japonais se sont rendus le 15 août 1945, après le largage des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Le jour de la Victoire sur le Japon a marqué la fin des combats qui duraient depuis plus de six ans pendant la Seconde Guerre mondiale. Les prisonniers de guerre canadiens ont finalement été libérés et rapatriés.

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Des Terre-Neuviens à Gallipoli

Soldats du régiment de Terre-Neuve à Gallipoli, 1915.
Photo : Archives publiques, Terre-Neuve-et-Labrador. VA37-1-3

Lorsque la Grande-Bretagne a déclaré la guerre en août 1914, Terre-Neuve, qui était une colonie britannique à cette époque, a rapidement réagi en recrutant ses 1 000 premiers hommes pour le service outre-mer.

En septembre 1915, le 1st Newfoundland Regiment a débarqué sur la péninsule de Gallipoli, en Turquie, pour rejoindre les troupes britanniques, australiennes et néo-zélandaise. Gallipoli serait le premier contact des Terre-Neuviens avec les horreurs de la guerre des tranchées – tir d’artillerie, tireurs d’élite, grands froids et maladies causées par la vie dans ces conditions extrêmes. Le régiment a également remporté ses premiers honneurs de bataille lorsqu’il a pris Caribou Hill en novembre. Il a couvert le retrait des troupes alliées de la région, demeurant parmi les derniers à quitter la région en janvier 1916. Environ 40 Terre-Neuviens sont morts, et ce n’était qu’un aperçu des énormes pertes que le régiment allait subir au front occidental.

Les 100 ans de la Marine canadienne

Le NCSM Charlottetown en service dans la mer d’Oman en 2008.
Photo : MDN HS2008-J018-006

La Marine canadienne a été créée en 1910. Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, la Marine royale du Canada (MRC) ne comptait que deux navires et moins de 350 hommes. Elle avait alors la responsabilité de contrôler l’expédition dans les ports canadiens, de fournir des services de radiotélégraphie et d’effectuer le dragage de mines et les opérations de patrouille pendant la guerre.

La Seconde Guerre mondiale a vu la MRC prendre une énorme expansion. Elle a joué un rôle crucial dans la Bataille de l’Atlantique – la lutte entre les marines alliées, qui devaient maintenir l’envoi de matériel de guerre entre l’Amérique du Nord et l’Europe, et les sous-marins allemands qui voulaient interrompre cet approvisionnement. À la fin de la guerre, le Canada avait la troisième plus importante marine au monde avec 434 navires et 95 000 hommes et femmes en uniforme.

Pendant la guerre de Corée, huit destroyers canadiens ont participé au blocus de la côte ennemie, empêché les débarquements amphibiens, protégé les porte-avions, bombardé les zones côtières et aidé les villages de pêcheurs isolés.

Avec l’unification des services militaires canadiens à la fin des années 1960, la MRC est devenue la division maritime des Forces canadiennes. Nos navires ont patrouillé les côtes canadiennes pendant la guerre froide, surveillant la venue de sous-marins soviétiques, et servi auprès des forces de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) au fil des ans. La tradition de service dans la Marine canadienne se poursuit de nos jours, que ce soit pour protéger nos côtes, lutter contre la contrebande, entreprendre des opérations de protection du territoire dans le Nord ou patrouiller dans les eaux de l’Asie du Sud-Ouest pour combattre le terrorisme.

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Le passage de Mourmansk

Une carte du célèbre passage de Mourmansk

L’une des voies les plus dangereuses empruntées par la Marine marchande pendant la Seconde Guerre mondiale était le célèbre passage de Mourmansk. Malgré les attaques allemandes incessantes et les conditions météorologiques extrêmes, l’approvisionnement était livré au port de Mourmansk afin d’aider l’Union soviétique à combattre l’Allemagne. Ce passage était si dangereux que, lorsqu’un navire coulait, on ne secourait pas les survivants.

De 1941 à 1945, plus de 40 convois y ont navigué, transportant un million de tonnes d’approvisionnement comme des aéronefs, des chars d’assaut, des jeeps, des locomotives, des wagons plats, des armes, des munitions, du carburant et des millions de paires de bottes. Ce ravitaillement a permis à l’Union soviétique de maintenir le combat contre l’Allemagne sur le front est, empêchant ainsi les Allemands de concentrer toutes leurs forces contre les Alliés à l’ouest.

La libération des Pays-Bas

Des civils hollandais célèbrent la libération d’Utrecht par les unités du Premier Corps canadien.
Photo : BAC PA-140417

La libération des Pays-Bas pendant la Seconde Guerre mondiale est l’un des plus célèbres chapitres du patrimoine militaire de notre pays. À la fin de 1944 et au début de 1945, les Canadiens se sont battus pour repousser les Allemands du pays qu’ils occupaient depuis le printemps de 1940. Les Pays-Bas offraient un terrain ingrat pour le combat, avec ses canaux, ses digues et ses plaines inondables.

Après avoir amorcé le combat à l’automne de 1944, les mauvaises conditions météorologiques ont forcé l’arrêt de l’offensive. Cet hiver s’est avéré une période terrible pour les Néerlandais – les réserves de nourriture et de carburant étaient épuisées; les gens mangeaient des bulbes de tulipe et fouillaient dans les ordures pour survivre. Des milliers de personnes sont mortes de faim et de froid.

Au début de la nouvelle année, la poussée a finalement permis de libérer le pays. Les troupes canadiennes étaient acclamées alors qu’elles libéraient les villes, une à une. Il s’agissait d’une période mémorable, comme le raconte un Néerlandais, qui n’était alors qu’un adolescent : « Lorsque le char d’assaut (canadien) s’est approché [...] il y a eu un long silence, soudainement brisé par un grand cri, comme s’il jaillissait du sol. Et les gens grimpaient sur le char [...] et pleuraient. Nous avons couru partout dans la ville avec les chars et les jeeps. » [Traduction]

Participer à la libération des Pays-Bas est une réalisation dont notre pays est fier, mais le prix à payer a été très élevé. Plus de 7 600 Canadiens sont morts au combat.

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