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Le Canada se souvient - Édition 2014 - Page 2

La commémoration de la Seconde Guerre mondiale

Le NCSM Assiniboine sur l’océan Atlantique lors de la Seconde Guerre mondiale.
(Photo : Bibliothèque et Archives Canada PA-180611)

Le Canada s’est engagé officiellement dans la Seconde Guerre mondiale le 10 septembre 1939, après avoir reçu l’approbation du Parlement canadien. Le pays a été retenu durant presque six ans dans le conflit le plus important que le monde ait connu. Les Canadiens ont servi avec bravoure sur terre, en mer et dans les airs contre les puissances totalitaires de l’Axe, composées de l’Allemagne, du Japon et de l’Italie. Les militaires canadiens ont combattu partout dans le monde, de Hong Kong aux montagnes poussiéreuses de l’Italie, des cieux dangereux de l’Europe occupée aux mers glaciales de l’Atlantique Nord.

Plus d’un million de Canadiens et de Canadiennes ont pris part à ce conflit, et plus de 45 000 d’entre eux sont morts. Cet effort de guerre colossal a transformé notre société à jamais. Cette année marquera le début d’une série d’événements commémoratifs entourant le 75e anniversaire de la Seconde Guerre mondiale au Canada et à l’étranger, qui se poursuivront jusqu’en 2020. Pour trouver une activité de commémoration qui se tiendra près de chez vous, visitez le site Web d’Anciens Combattants Canada.

Le jour J : 70 ans plus tard

Des Canadiens près des plages du jour J lors de la Seconde Guerre mondiale.
(Photo : Bibliothèque et Archives Canada PA-132790)

Si vous marchiez aujourd’hui le long des plages de la Normandie, en France, vous seriez certainement frappés par la sérénité et la beauté des lieux. Mais il y a 70 ans, le tableau était très différent aux yeux des soldats canadiens qui ont débarqué à cet endroit le jour J.

Au milieu de l’année 1944, l’Allemagne occupait déjà depuis quatre ans la majeure partie de l’Europe de l’Ouest. Afin de défendre le territoire conquis, elle avait grandement fortifié la côte à l’aide de mines, d’obstacles sur les plages, de barbelés, d’artillerie lourde, de mitraillettes et de troupes. Un assaut des Alliés représentait un énorme défi, et il a fallu des années de préparation minutieuse. Le 6 juin 1944, le temps était enfin venu. Les forces canadiennes, britanniques et américaines ont débarqué sur une étendue de 80 km le long du littoral du Nord-Ouest de la France, et elles étaient soutenues par une impressionnante flotte navale et des milliers d’avions de guerre.

Plus de 14 000 soldats canadiens ont débarqué sur la plage Juno ce jour-là, et environ 340 y ont péri. Ce n’était que le début de la dure bataille de Normandie, mais les Alliés avaient enfin réussi à percer une brèche dans la « Forteresse Europe ».

Les Canadiens et la campagne d’Italie

Un char d’assaut canadien près de Potenza en Italie. Septembre 1943
(Photo : Bibliothèque et Archives Canada PA-144103)

Le 10 juillet 1943, à l’aube, les Alliés ont déclenché l’opération Husky, à savoir l’invasion de la Sicile. Cette île méditerranéenne baignée par le soleil a été conquise après plusieurs semaines de dures batailles. Ce débarquement marquait seulement le début de l’âpre campagne d’Italie de la Seconde Guerre mondiale, dans laquelle les Canadiens ont joué un rôle important.

Par la suite, les Alliés ont débarqué sur la partie continentale de l’Italie le 3 septembre 1943, où il leur a été difficile d’avancer contre des troupes allemandes aguerries. Les Alliés ont poursuivi leur marche au cours des nombreux mois suivants, malgré le terrain montagneux et les intempéries. Un épisode bien connu de cette campagne est celui de la bataille d’Ortona, pendant la période de Noël 1943, où les Canadiens ont livré une bataille féroce. Les rues étroites et raides de la ville côtière étaient jonchées de pierres provenant des édifices effondrés, rendant l’utilisation de chars impossible. Nos soldats se sont farouchement battus d’immeuble en immeuble jusqu’à ce que finalement la ville d’Ortona soit prise le 28 décembre. Les troupes ont poursuivi leur marche vers le nord, combattant dans la vallée du Liri et contribuant à percer la ligne Hitler au centre de l’Italie.

Cependant, les Canadiens ne participeront pas à la victoire finale des Alliés en Italie. Dès février 1945, les troupes rejoignent la 1re Armée canadienne dans le Nord-Ouest de l’Europe. Les Canadiens ont bravement combattu en Italie, mais le sacrifice a été grand. Cette campagne a causé environ 26 000 pertes chez les Canadiens, dont presque 6 000 morts.

Le « Berlin Kid »

Roger Coulombe pendant la Seconde Guerre mondiale.
(Photo : Fondation Aérovision Québec)

Roger Coulombe est né à Montmagny, au Québec, en 1920. Il s’est enrôlé dans l’Aviation royale canadienne en 1940 pendant la Seconde Guerre mondiale et est devenu un pilote avec le Bomber Command. Il a piloté des avions Lancaster au sein de l’Escadron no 426 (Thunderbird).

Le capitaine d’aviation Coulombe a effectué 30 missions dans le cadre de son affectation opérationnelle, et c’était tout un exploit, puisque ces missions étaient très dangereuses. Au cours d’une de ses missions, son bombardier a été attaqué par deux chasseurs allemands, mais il a réussi à s’échapper et à atterrir sain et sauf avec un appareil endommagé.

Des 30 missions auxquelles il a participé, il a effectué un nombre record de 12 raids sur Berlin, la ville la plus protégée en Allemagne. Il faut savoir que, pour effectuer un raid sur Berlin, située très loin dans les terres, il fallait voler pendant plus de sept heures en étant exposé aux attaques d’avions de chasse ennemis et de formidables défenses antiaériennes. Roger Coulombe a été surnommé le « Berlin Kid » et a reçu la Croix du service distingué dans l’Aviation.

Après la guerre, il est devenu dentiste. Il a été intronisé au Panthéon de l’Air et de l’Espace du Québec en 2003 et est décédé en 2010.

L’officier de marine le plus décoré au Canada

Frederic Peters.
(Photo : domaine public)

Frederic « Fritz » Peters, né à l’Île-du-Prince-Édouard, compte parmi les rares personnes à avoir reçu des médailles de bravoure pendant la Première et la Seconde Guerres mondiales.

Il a grandi en Colombie-Britannique et s’est joint à la Royal Navy en 1905, à l’âge de 16 ans. Il était en service à bord du NSM Meteor pendant la Première Guerre mondiale, lorsque le navire a été torpillé par un croiseur allemand en janvier 1915. Faisant preuve d’un calme incroyable, il s’est précipité à la salle des moteurs qui était en feu et a sauvé le navire. Cet acte lui a mérité l’Ordre du service distingué, une première pour un Canadien. Il a été décoré à nouveau en 1918 lorsqu’il a reçu la Croix du service distingué pour l’habileté dont il a fait preuve lors d’attaques menées contre des sous-marins ennemis.

Frederic Peters a de nouveau servi pendant la Seconde Guerre mondiale et a combattu au cours d’une invasion en Afrique du Nord. Le 8 novembre 1942, son navire a pénétré dans un port ennemi et a été endommagé par des tirs à bout portant. Il a tout de même réussi à accoster le navire et à l’amarrer afin que les survivants puissent débarquer. Malheureusement, la salle des moteurs a été touchée par un tir, et Peters a été projeté en bas du pont. Il a perdu l’usage d’un œil et comptait parmi les rares survivants.

Cinq jours plus tard, tandis qu’il s’envolait vers l’Angleterre afin de présenter un compte rendu de la mission, il est mort lorsque l’avion à bord duquel il prenait place s’est écrasé en mer. Il a reçu à titre posthume les plus hautes décorations pour bravoure qu’il est possible de recevoir des États-Unis et de la Grande-Bretagne : la Croix du service distingué des États-Unis et la Croix de Victoria.

Le seigneur des anneaux

Sam Jacks de retour de la guerre, avec son épouse Agnes et leur fils Barry.
(Photo : Bruce Jacks, collection familiale)

Sam Jacks était un inventeur et un soldat canadien. Il est né en Écosse en 1915, et sa famille a immigré au Canada lorsqu’il avait six ans. Dans sa vingtaine, il a créé un sport joué en gymnase avec un bâton droit et un anneau en feutre. Il nomma ce jeu « hockey en salle » et en écrit les premiers règlements officiels.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Sam Jacks a combattu dans le 1er Bataillon canadien de parachutistes. Pendant son séjour en Angleterre, il rencontre Agnes, qui travaille dans une usine de munitions et ils se marient. Elle immigre au Canada avec leur fils Barry en tant qu’épouse de guerre.

Sam Jacks n’en avait pas fini avec le sport. Il a entraîné une équipe junior olympique d’athlétisme et a inventé un nouveau sport sur glace pour les filles. Ainsi, se servant d’un anneau au lieu d’une rondelle, d’un bâton droit et de règles particulières, la ringuette a vu le jour en 1963 à North Bay, en Ontario. Ce sport a gagné en popularité au cours des 50 dernières années et est maintenant joué à l’échelle internationale.

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