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Le Canada se souvient - Édition 2012 - Page 2

Les Forces canadiennes au Congo

Soldat canadien à une position
défensive congolaise en 1963.
Photo : MDN UNC63-23-9

L'une des missions les plus difficiles à laquelle ont pris part les gardiens de la paix canadiens est celle de l'Organisation des Nations Unies (ONU) au Congo, de 1960 à 1964. Avant d'obtenir son indépendance en 1960, ce grand pays d'Afrique est une colonie de la Belgique pendant 90 ans. Malheureusement, la nouvelle nation est vite plongée dans le désarroi en raison des combats politiques, des tensions intertribales, de la famine, d'une mutinerie de l'armée, de l'ingérence internationale et de la violence qui s'en est suivie.

L'ONU dépêche des gardiens de la paix pour tenter de rétablir l'ordre et la stabilité dans le pays. La tâche est colossale. Une force de l'ONU composée de plus de 20 000 membres, dont plus de 300 Canadiens, est donc déployée. Les troupes de l'ONU se retrouvent devant un autre type de mission de paix. Les armes et la violence sont répandues, mais les troupes de l'ONU réussissent à empêcher la sécession de certaines parties du pays et aident à repousser les mercenaires étrangers qui contribuent à l'instabilité politique. En fin de compte, les forces de l'ONU ne sont plus assez nombreuses pour contenir la vague de bouleversements qui submerge le Congo, et elles quittent le pays en 1964. Deux soldats canadiens périssent durant cette mission.

Malheureusement, la situation au Congo demeure agitée, et des membres des Forces canadiennes servent toujours dans ce pays depuis la fin des années 1990 dans l'espoir d'améliorer la situation.

La commémoration de la guerre d'Afrique du Sud

Canadiens sur le veld en Afrique du Sud.
Photo : MCG 19820205-003. © Musée canadien de la guerre

L'année 2012 marque le 110e anniversaire de la fin de la guerre d'Afrique du Sud. Il s'agit de la toute première fois où des soldats canadiens servent en grand nombre outre-mer.

En 1889, notre jeune pays envoie des troupes en Afrique du Sud pour aider les Britanniques à réprimer un soulèvement de colons néerlandais et à prendre le contrôle de la région. Les soldats doivent combattre loin de leur foyer, dans un environnement non familier, ce qui crée de nombreux défis. Toutefois, les soldats canadiens acquièrent rapidement une réputation d'habiles et tenaces combattants dans les batailles de Paardeberg et de Leliefontein. Durant cette guerre, cinq soldats canadiens reçoivent la Croix de Victoria, soit la plus haute distinction de courage militaire.

La guerre prend fin avec la signature du Traité de Vereeniging, le 31 mai 1902. Les colons néerlandais cèdent leur indépendance en échange d'aide aux victimes de la guerre et d'une éventuelle autonomie gouvernementale. À la fin du conflit, plus de 7 000 Canadiens s'étaient portés volontaires. De ce nombre, environ 280 ont trouvé la mort, la plupart d'entre eux à la suite de blessures ou de maladies causées par les conditions difficiles et plus de 250 ont été blessés.

'Hard-Over' Harry

DeWolf sur le pont du NCSM Haida en 1944.
Photo : BAC PA-134298

Henry « Harry » DeWolf naît en Nouvelle-Écosse en 1903. Il est l'officier de marine le plus décoré de la Seconde Guerre mondiale. Sous son commandement, le NCSM Haida est reconnu pour être « le navire le plus combatif de la Marine royale du Canada ». Il coule 14 bâtiments ennemis en un peu plus d'un an. Bon nombre de batailles se déroulent la nuit, sur la Manche, ce qui vaut à DeWolf la réputation de redoutable et habile tacticien. Son équipage l'appelle « Hard-Over Harry » pour ses manœuvres intrépides au large des côtes de la France. Hard over (barre toute) est un terme naval qui signifie tourner brusquement.

Après la guerre, le Capitaine DeWolf est aux commandes des porte-avions NCSM Warrior et NCSM Magnificent. Il meurt en 2000, à l'âge de 97 ans, et est inhumé en mer. Aujourd'hui, un parc en bordure du bassin de Bedford en Nouvelle-Écosse porte son nom.

Le premier général canadien d'origine ukrainienne

Le Brigadier-général Joseph Romanow.
Photo gracieuseté de Mary Romanow.

Joseph Romanow naît à Saskatoon en 1921. L'un des nombreux Canadiens d'origine ukrainienne à s'enrôler pendant la Seconde Guerre mondiale, il se joint à l'Aviation royale du Canada (ARC) en 1940. Sa première affectation est d'effectuer des patrouilles aériennes défensives contre les sous-marins allemands (U-boot) et d'escorter des convois. Après une courte période passée en Angleterre, il est transféré en Birmanie où il pilote les appareils Dakota DC-3 qui tentent d'éviter les avions de chasse japonais. Pendant qu'il est en Asie, il aide à entraîner les soldats gurkhas et sert à leurs côtés.

Après la guerre, Joseph Romanow contribue à aider plus de 35 000 Ukrainiens à trouver refuge au Canada.

Dans les années d'après-guerre, il obtient son baccalauréat en génie mécanique. Il gagne de nouveau les rangs de l'ARC et obtient sa maîtrise en génie aéronautique. Il travaille plus tard au projet d'avion de combat Avro Arrow et est officier responsable de l'installation et de la mise en service du premier site de missiles nucléaires du Canada à North Bay, en Ontario. Au début des années 1970, Romanow passe trois ans en Allemagne de l'Ouest pour aider l'OTAN à réorganiser la structure de son commandement aérien.

Le premier Canadien d'origine ukrainienne à avoir été général des Forces canadiennes est mort à Ottawa, en 2011, à l'âge de 89 ans.

La guerre de 1812

Les problèmes économiques et politiques sont à l'origine des tensions qui opposent la Grande-Bretagne et les États-Unis quand ce dernier déclare la guerre aux Britanniques le 18 juin 1812. Les combats se déroulent principalement aux États-Unis, dans le Haut-Canada et le Bas-Canada. Des batailles navales ont également lieu sur les Grands Lacs et les côtes de l'Atlantique.

Bien que préoccupés par leurs conflits avec la France, en Europe, les Britanniques réussissent à repousser les avances des États-Unis au Haut-Canada et au Bas-Canada avec l'aide de leurs alliés autochtones et des milices canadiennes. Les batailles de Queenstown Heights, de Lundy's Lane, de Crysler's Farm et de Châteauguay sont quelques-uns des moments clés de la guerre. En avril 1813, lors d'une attaque américaine contre York, aujourd'hui la ville de Toronto, les édifices du Parlement sont incendiés.

Après la chute de Napoléon en 1814, les Britanniques concentrent leurs efforts sur les combats en Amérique du Nord et envoient trois grands corps d'armée sur le continent. Les forces britanniques attaquent Washington, D.C., et incendient la Maison-Blanche en août 1814.

Après des années de combat, les deux parties en ont assez de payer des impôts pour soutenir l'effort de guerre, qui ne mène à rien. Les marchands, de leur côté, ne demandent qu'à reprendre leurs activités commerciales. Des négociations pour la paix sont entamées vers la fin de 1814 et c'est par la signature du Traité de Gand que la guerre prend fin le 17 février 1815. Le résultat : près de 4 000 soldats sont morts au combat et les deux signataires se déclarent vainqueurs.

La volonté de vivre

Curley Christian après la guerre.
Image tirée de la muraille d'honneur des Musées militaires (gracieuseté des Musées militaires).

Ethelbert « Curley » Christian naît aux États-Unis en 1882 et il s'établit en Ontario quand il est jeune homme. Il s'enrôle dans l'armée durant la Première Guerre mondiale, tout comme de nombreux autres valeureux Canadiens de race noire.

Le 9 avril 1917, Curley Christian sert au sein des Winnipeg Grenadiers pendant la bataille de la crête de Vimy quand il est enseveli par des tirs d'artillerie. Ses quatre membres sont écrasés par les débris et il reste coincé dans une tranchée pendant deux jours. Retrouvé à peine conscient, il frôle la mort une autre fois quand deux de ses brancardiers sont tués par des tirs allemands lors de son transport hors du champ de bataille.

Curley Christian survit miraculeusement à ses blessures, mais la gangrène s'installe et les médecins doivent lui amputer les bras et les jambes. Malgré tout, il conserve une attitude positive. Il se marie, fonde une famille et mène une vie active jusqu'à sa mort en 1954. C'est le seul Canadien amputé des quatre membres à avoir survécu à la Première Guerre mondiale.

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