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Le meilleur ami de l'homme
par Bonfire Jr., Guelph (Ontario)

Bonfire Jr.

Les navires servaient à transporter des hommes et du ravitaillement durant les guerres en Europe, et parmi ces cargaisons on trouvait des chevaux – des milliers de chevaux. Habitués à travailler dur dans les champs des fermes canadiennes, ils partagèrent la terreur et la peur associées à la guerre que ressentaient leurs cavaliers.

Mon ancêtre était un cheval formidable et il s’appelait Bonfire. Il avait été offert en cadeau au docteur John McCrae. Pendant la Première Guerre mondiale, les médecins et les infirmières n’avaient pas de Jeeps pour se rendre auprès des blessés. Il n’y avait pas non plus d’hélicoptères pour déposer un médecin dans une zone de guerre. Bonfire pouvait emmener le médecin là où il avait besoin de se rendre.

Pendant la Première Guerre mondiale, des millions de chevaux ont porté sur leur dos des hommes lors des combats, servi de messagers et tiré du matériel à travers les champs, au sol épais recouvert de boue gluante et de neige collante. Les chevaux avaient faim et ils étaient fatigués, tout comme les soldats qui les montaient, mais ils continuaient à faire leur travail.

Il arrivait parfois au docteur McCrae de monter Bonfire lorsqu’il désirait se retrouver seul. Il partait galoper dans les champs, ou profitait du froid de la nuit pour faire une balade dans la neige.

John McCrae a écrit beaucoup de lettres à sa famille au Canada pendant la guerre. Il mentionne souvent Bonneau, le chien abandonné qu’il a adopté lorsqu’il était à l’étranger, et Bonfire. Voici un extrait d’une de ces lettres :

« Je ressens une très profonde affection pour Bonfire avec qui j’ai traversé tellement de situations, dont certaines vraiment très difficiles. Même s’il n’est pas très bavard sur le sujet, tous les endroits difficiles dont on se souvient, ce vieux compagnon les a partagés. »

Le docteur McCrae aimait particulièrement écrire aux enfants de sa soeur. Parfois, il dessinait un fer à cheval au bas de la lettre, la signature de Bonfire, pour faire comme si c’était Bonfire lui-même qui l’avait écrite. La lettre au bas de cette page est adressée à Jack Kilgour son jeune neveu.

Je suis fier de pouvoir dire que je suis le descendant de Bonfire. Lorsque le docteur John McCrae est mort en 1918 (la même année que la fin de la guerre) après être tombé malade, Bonfire a pris part au cortège funèbre de son maître. Il a passé la dernière année de sa vie à la retraite.

Le 1er octobre 1916

As-tu déjà goûté des mûres? Mon maître et moi, nous en ramassons tous les jours dans les haies. J’aime en avaler vingt à la fois. Ma jambe va mieux, mais j’ai le ventre enflé. Je suis allé chez mon médecin aujourd’hui, et il a dit que ce n’était vraiment rien de grave. Un autre cheval partage désormais mon écurie : il est noir et il fait à peu près la moitié de ma taille. Il ne m’empêche pas de dormir la nuit.

Affectueusement,
Bonfire

Le saviez-vous...

Le docteur John McCrae, maître de Bonfire,
est le Canadien qui a écrit le célèbre poème
« In Flanders Fields » (Au champ d’honneur) en 1915.

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