Lorsque l’hôpital militaire Sunnybrook a ouvert ses portes en 1948, chaque bloc de traitement du bâtiment principal était identifié par une plaque représentant des militaires ou des lieux de bataille où tant de sacrifices ont été consentis. Bien que les plaques aient été retirées lorsque Sunnybrook est passé du statut d’établissement pour vétérans à celui d’hôpital général universitaire entièrement affilié en 1966, elles ont été inaugurées à nouveau en 2018. L’aile Spitfire est actuellement appelée Aile D.
Ayant effectué son premier vol en 1936, le Spitfire s'est forgé une réputation en tant que principal chasseur britannique de la Seconde Guerre mondiale. On a construit au total 20 351 Spitfire (variantes navales non comprises), soit plus que tout autre avion de guerre britannique. En mars 1941, le 403e Escadron a été le premier à utiliser des Spitfire dans le cadre d’opérations canadiennes. Au total, 14 escadrons de l'ARC ont adopté le Spitfire. Parmi ceux-ci figuraient dix escadrons de chasseurs ou de chasseurs-bombardiers basés en Europe, dont trois formaient une escadre de chasse et de reconnaissance de l'ARC et un autre, le 417e Escadron, exploitait des chasseurs-bombardiers en Afrique du Nord, en Sicile et en Italie. Le premier chasseur à réaction ennemi abattu, un Me 262 allemand, est tombé sous les balles d’un Spitfire du 401e Escadron. Il convient de noter que même si un grand nombre de Canadiens ont piloté des Spitfire dans le cadre d’opérations, l’ARC ne comptait que quelques Spitfire dans sa flotte officielle pendant la guerre. Ces avions étaient principalement des variantes de reconnaissance non armées utilisées pour mener des missions d’essai et de photographie. Le premier Spitfire à avoir volé au Canada avait été prêté par la RAF pour mettre à l’essai la première combinaison anti-g, une invention canadienne, en 1940.