La Chapelle commémorative canadienne est née dans le cœur de simples soldats de la Première Guerre mondiale qui, guidés par un sergent, ont formé un groupe de travail pour enterrer six des morts de guerre du Canada. Une nuit de novembre 1915, dans le saillant d’Ypres, en France, l’un des soldats a dit au révérend lieutenant-colonel (Lcol) George Fallis, CBE, D.Éd., B.Th., D.Th. : « Révérend, après la guerre, un aumônier devrait faire construire un mémorial au Canada à la mémoire des hommes comme eux qui ont tout donné ». À partir de ce jour, le lieutenant-colonel Fallis n’enterra plus jamais les soldats morts au combat sans avoir à l’esprit l’idée d’une chapelle commémorative.
À son retour au Canada, le révérend S.D. Chown, D.Th., surintendant général de l’Église méthodiste, lui conseilla de se rendre à Vancouver, de choisir un site à Shaughnessy Heights face aux collines éternelles et d’ériger la chapelle de ses rêves. Il arriva à Vancouver en mai 1920 pour servir des paroissiens déjà enclins de la même idée et les plans ne tardèrent pas à être établis.
Chris Spencer, CBE, était un ami du lieutenant-colonel Fallis. Il lui a conseillé de parcourir le Canada et de s’entretenir avec les lieutenants-gouverneurs, les premiers ministres, les hommes d’État et les dirigeants de chaque province pour leur demander de financer les vitraux, afin que l’église ait un caractère véritablement national. La Nouvelle-Écosse a été la troisième province qu’il a visitée.
À Halifax, le lieutenant-gouverneur, l’honorable James Tory, a renvoyé le Lcol Fallis au premier ministre, l’honorable Edgar M. Rhodes, qui lui a donné sa bénédiction et présenté une liste de citoyens à qui s’adresser. Le colonel Oxley a organisé les présentations. Le Lcol Fallis a visité Yarmouth, Kentville et Truro. À Yarmouth, Eric H. Spinney, petit-fils de l’un des Pères de la Confédération, a mentionné qu’il avait appelé la possibilité de contribuer au vitrail de la Nouvelle-Écosse l’un des privilèges de sa vie.
Le vitrail de la Nouvelle-Écosse représente l’« Immortalité », symbolisée par le tombeau vide du Christ ressuscité, et est souvent une source de réconfort pour de nombreuses personnes qui pleurent la perte d’êtres chers. L’Évangile enseigne que l’amour triomphe de la mort. Les panneaux historiques illustrent le Débarquement de Cabot en 1497 et le Décret d’expulsion des Acadiens en 1755.
Le vitrail du Nouvelle-Écosse a été inauguré par Mlle Grace Burris, conseillère militaire (CM) lors de la messe du soir le 2 décembre 1928.