Le Monument au maintien de la paix était une coentreprise entre le ministère de la Défense nationale et la Commission de la capitale nationale. En 1990, le ministère de la Défense nationale a lancé le concours du Monument des Gardiens de la paix, géré par un comité composé de représentants du ministère de la Défense nationale, de la Commission de la capitale nationale et de Travaux publics Canada. La soumission gagnante était intitulée La Réconciliation, bien que beaucoup de gens la connaissent comme le Monument au maintien de la paix. La réconciliation signifie que les parties belligérantes ont réglé pacifiquement leurs différends et sont prêtes à s’entendre à nouveau.
Les membres de l’équipe de conception gagnante de la Colombie-Britannique étaient : Jack Kenneth Harman, sculpteur; Richard G. Henriquez, architecte et urbaniste; et Cornelia H. Oberlander, architecte paysagiste. L’équipe comprenait également Gabriel Design, concepteur d’éclairage, et J.L. Richards and Associates, services d’ingénierie, tous deux d’Ottawa. V.K. Mason Construction Ltd. a construit le monument. Leur conception comprend un couloir de débris de béton et d’acier à l’intérieur de deux murs de granit massif. Le couloir est mieux vu du sud-est, où l’œil est attiré dans l’étroite ouverture par un motif de carreaux de sol qui a été calqué sur la ligne verte coupant en deux Nicosie, la capitale de Chypre. Les tuiles se courbent autour de morceaux de béton scié et foré qui jonchent le sol du couloir.
L’artiste Jack Harman a créé un modèle en bois et en cire représentant des membres des Forces armées canadiennes. Harman a représenté trois personnages en uniforme dans des positions actives et alertes pour souligner la dangerosité du maintien de la paix. Ces trois personnages ont ensuite été coulés en bronze et se tiennent au sommet des murs. Deux gardiens de la paix regardent au loin, observant ce que font les soldats de chaque côté. Le troisième gardien de la paix est accroupi à côté d’un drapeau canadien, tenant une radio pour informer le quartier général de la situation et s’assurer de la sécurité des gens.
Le béton brisé sous les murs représente la destruction causée par les guerres. Les murs s’élèvent et forment un point pour symboliser l’avenir, lorsque la guerre est terminée et que la paix est à nouveau rétablie. D’un côté du monument se trouvent 12 chênes en cercle. Le nombre d’arbres représente les 10 provinces et les deux territoires qui composaient le Canada lorsque le monument a été créé en 1992. Les chênes représentent la promesse de la paix; un bosquet, le symbole de vie. Adjacent aux arbres se trouve un espace cérémoniel semi-circulaire.
La Réconciliation a été inaugurée le 8 octobre 1992. Ce monument spécial commémore le rôle du Canada dans le maintien de la paix internationale et les soldats, vivants et morts, qui ont participé ou participent actuellement à des opérations de maintien de la paix. Depuis 1947, les gardiens de la paix canadiens ont servi à l’étranger dans diverses missions de maintien et de soutien de la paix des Nations Unies. Le Canada a joué un rôle de premier plan dans le mouvement de maintien de la paix dès le départ. Le Canadien Lester B. Pearson a remporté le prix Nobel de la paix en 1957 pour sa vision pionnière en aidant à établir une force des Nations Unies pendant la crise de Suez des années 1950. Depuis lors, l’engagement du Canada envers les efforts de paix internationaux et d’autres actions militaires à l’étranger s’est poursuivi.