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Apprendre l'allemand

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Apprendre l'allemand

Transcription
Intervieweur : Comment les Canadiens étaient perçus par les Allemands et vice-versa? Ce que j'ai vu, je voyais que les francophones, les Canadiens-français à cette période-là, parce que c'est vrai qu'on ne disait pas les Québécois, on disait les Canadiens-français, se mêlaient plus facilement avec la population allemande, je crois. Ça se voyait, les anglophones, souvent, eux autres étaient en majorité, donc ils avaient peut-être plus de cercles, plus d'activités à s'occuper, à s'amuser entre eux autres, ce que nous autres on avait un peu moins, je dis bien un peu moins. On était peut-être, si on parle, en francophones, sur 5000 avec nos dépendants, ceux qui étaient mariés avec des enfants, on était peut-être 1000, ça fait du 4 pour 1. On se mêlait bien et j'ai connu beaucoup de Canadien-français qui ont marié des Allemandes, il y en a eu beaucoup. Peut-être qu'on avait cette facilité là, c'est ce que j'avais remarqué. Quand j'étais sur mes cours d'allemand, sur 14 environ, ou 12, on était 2 francophones, c'était tout ce qui avait, les autres c'était tous des anglophones. Moi je trouvais ça facile, c'était de l'audio-visuel, mais il fallait prononcer comme le professeur nous disait. Je me rappelle, il y avait des pilotes d'hélicoptère de l'escadrille d'hélicoptères qui étaient là, ils venaient, elle disait, dites « ich » mais eux autres disaient « ick ». Là la maîtresse, je dis la maîtresse parce que moi je suis un gars de la vieille école, la professeur disait « ich » mais l'anglophone disait encore « ick », ça sonnait pas. Pourtant, le vocabulaire, je ne dis pas qu'il était similaire ou pareil, mais il y avait beaucoup de mots anglais qui étaient en caractère allemand, qui étaient proches. Moi en même temps, dans cette période-là ça me permettait, parce que le cours se donnait de l'anglais à l'allemand. Moi j'étais un francophone qui apprenait l'allemand à partir de l'anglais. En même temps, ça me donnait des contacts du côté anglophone, ce que souvent les gars avaient pas. On avait un gars de l'Air Force, c'était le fun on pouvait côtoyer quelqu'un qui était dans l'Air Force, moi je ne l'étais pas, on pouvait poser des questions. C'était le bon temps, les bons souvenirs que je me rappelle, ça été agréable. J'avais eu mon certificat de beginner, débutant, après ça j'ai eu un certificat d'advanced en allemand, je ne pouvais pas me plaindre. Quand je suis revenu d'Europe je disais mon dieu je suis bilingue mais je suis plus bilingue français-allemand que je l'étais français-anglais.
Description

M. Gingras partage ses impressions sur la perception des Canadiens par la population locale et nous raconte son apprentissage de l’allemand.

Clément Gingras

M. Gingras est né en 1952 à Neuville. Il s’est enrôlé à 24 ans. Il a été fantassin, chauffeur, servant de mortier et a œuvré au poste de commandement des communications. M. Gingras a servi outre-mer à Lahr en Allemagne et à Chypre avec le 3e bataillon du Royal 22e Regiment

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Date d’enregistrement :
2 décembre 2013
Durée :
3:21
Personne interviewée :
Clément Gingras
Guerre ou mission :
Forces armées canadiennes
Emplacement géographique :
Allemagne
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Royal 22e Régiment
Grade militaire :
Sergent
Occupation :
Infanterie

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Date de modification :