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Des sous-marins allemands dans le Saint-Laurent

La force francophone

Des sous-marins allemands dans le Saint-Laurent

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Transcription
Des sous-marins allemands dans le St-Laurent Ben nous autres on a été dans le Golfe un bon six mois. On a perdu plusieurs bateaux, là. Puis il y en a un bateau comme le nôtre, là, le Shawinigan qui était avec nous autres dans notre groupe avec nous autres, il a parti un soir à minuit puis on en a jamais eu de nouvelles, puis le lendemain matin on a parti, et puis l’environnement où ce qu’il était, puis tout ce qu’on a trouvé, on a trouvé des cadavres et puis… des parties de chaloupes puis… on a jamais, on n’a pas vu une âme vivante. Puis c’est arrivé qu’on a perdu des bateaux dans le Golfe. Et puis, il y en a qui ont été perdus même jusqu’à Rimouski. Fait que quand… les convois, les convois partaient de Montréal, Québec, Trois-Rivières et puis ils descendaient, puis c’est dans la région de Rimouski qu’ils en ont perdu le plus. Et puis, juste entre Terre-Neuve et l’Île-du-Prince-Édouard, là, on n’a perdu plusieurs là aussi. Fait que ça veut dire que les sous-marins allemands étaient rendus à nos portes. Puis moi, quand j’ai sorti, quand j’ai sorti de la marine, j’ai travaillé pour le Conseil des ports nationaux et puis il y a plusieurs capitaines de petites goélettes qui, qui, qui transportaient du bois de la Gaspésie à tous les ports sur la rivière St-Laurent jusqu’à Trois-Rivières pour les moulins à papier, parlaient de comment c’est que les sous-marins opéraient. Ils montaient à côté d’eux autres, ils tiraient pas dessus, ils embarquaient à bord, ils prenaient le manger, ils prenaient le, l’huile qu’il y avait, puis ils retournaient avec, ils leur laissaient assez d’huile pour qu’ils se rendent au prochain port. Puis il y en a un surtout, un capitaine, ça, ça m’a été compté, il est arrivé, ça c’était durant la guerre, en 43, 44, quelque chose comme ça, c’était un capitaine de barge, pis le sous-marin a monté juste à côté, il a eu assez peur qu’il a jamais rembarqué sur son bateau après (rire). Il a lâché la job là. Mais, ils cherchaient pas à briser rien, tout ce qu’ils voulaient avoir, c’était du manger, puis de l’huile. Fait que ils vidaient les bateaux de l’huile, puis ils vidaient tout le manger, puis ça faisait leur affaire. Puis, ça a l’air que c’est arrivé souvent. C’est une affaire que personne mentionne nulle part, mais moi ça m’a été conté plusieurs fois parce que j’avais affaire aux capitaines des goélettes en travaillant pour les ports nationaux. Et puis c’est là que, quand ils ont su que j’étais dans la marine, c’est là qu’ils me contaient ça, ces affaires-là.
Description

Des bateaux canadiens étaient coulés dans le golfe du Saint-Laurent et des sous-marins allemands se promenaient jusqu’à Rimouski…

Gilles Gauthier

M. Gauthier a grandi au Cap-de-la- Madeleine près du port. Son père avait un restaurant où il entendait souvent les marins parler de ce qui se passait à la guerre et sur les bateaux. Intéressé, M. Gauthier s’est rendu à Québec pour s’inscrire sans succès aux bureaux du NCSM Montcalm. Alors âgé de 17 ans, il a été rappelé une fois qu’il a atteint ses 18 ans. Après sa formation de base, il a fait un cours en télégraphie à Saint-Hyacinthe. Une fois le cours terminé, il est envoyé à Halifax pour partir en mer vers les Bermudes afin de s’exercer aux tâches de télégraphiste. De retour à Halifax, il repart en mer sur le NCSM Springhill escorter des convois. Après la guerre il a fait partie du Régiment de Trois-Rivières, le 12e blindé, jusqu’en 1953.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
3:21
Personne interviewée :
Gilles Gauthier
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Branche :
Marine
Unité ou navire :
NCSM Springhill
Occupation :
Télégraphiste

Droit d’auteur ou de reproduction

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Date de modification :