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La mitrailleuse Vickers

La force francophone

La mitrailleuse Vickers

Transcription
La mitrailleuse Vickers Finalement, les deniers temps qu’on était en Angleterre avant d’aller en France, c’était tout près de Haywards Heath. Il y avait des cabanes en acier, des cabanes rondes en acier, puis c’est là-dedans qu’on a été logés. Fait que on a fait l’entraînement là, de toutes les sortes, finalement, le jour de l’invasion, on était prêt, ils nous avaient tous sortis des, des camps pour s’en aller en Normandie, puis on était, nous autres on avait, on avait, avant ça, avant le six, ils nous avaient, moi j’avais été, j’étais caporal dans ce temps-là. Ils m’avaient envoyé avec des officiers à Aldershot, en Angleterre, pour prendre des cours sur les mitrailleuses. Parce que rendu en Angleterre, le régiment on était huit cents, ils l’ont coupé en deux. On restait seulement quatre cents. Les quatre cents autres, ils en avaient envoyé en Sicile, parce qu’il y avait des régiments qui étaient là, puis il y en avait envoyés à toutes sortes de régiments, fait que on restait quatre cents. Puis, comme deux, trois mois avant, avant l’invasion de la Normandie ils avaient encore réduit ça à deux cents. Puis ils ont décidé qu’au lieu de l’infanterie, ce qui restait, c’est qu’on allait avoir des mitrailleuses, puis des mortiers. On était comme deux cents hommes. Moi, ils m’envoyaient prendre des cours à Aldershot, en Angleterre, j’ai été là trois semaines avec les officiers pour apprendre ce, ce… des Vickers, ils appelaient ça, des Vickers. Ça existait peut-être depuis longtemps, mais nous autres, on les avait jamais vues. Fallait apprendre à, à opérer ça parce que c’était une mitrailleuse qui était refroidie à l’eau, puis ça demandait beaucoup d’entretien. Ça fait que moi j’ai été là, j’ai venu, il a fallu prendre, habituer tous les soldats à manipuler cette, cette mitrailleuse-là. La Vickers, c’était, c’était, c’est une mitrailleuse. Il y a un tube comme, ben j’ai une photo, il y a un tube qui était comme gros de même, ça de long, la longueur du canon du fusil, puis ça c’était plein d’eau. Mais le canon, parce que le canon là-dedans faisait, à chaque balle, il reculait pour en prendre une autre. Puis ça c’était pour pas que l’eau sorte, il y avait de l’amiante. Fallait, fallait étancher ça avec de l’amiante en avant du canon, puis en arrière. Puis ça, une fois que c’était chargé, il y avait des boîtes avec des, des belt en toile, puis toute les balles étaient là-dedans. C’est deux cent cinquante balles. T’envoyait ça la dedans. T’avais rien qu’à peine à enlever le couvert, puis les balles ça rentrait, puis le canon faisait ça, là-dedans. Mais après quatre, cinq cents balles, fallait changer les canons. Fallait avoir des canons de rechange, puis tout démancher ça puis placer les canons si on voulait continuer. Puis dans ce temps-là, l’aluminium c’était pas connu. Vois-tu, ça c’était placé sur un trois pieds (trépieds). C’était un trois pieds (trépieds) en acier. Ça pesait comme, comme quarante livres. Moi, j’étais gunner, j’avais ça autour du cou. T’avais l’autre gars qui s’en venait avec cette affaire-là qui pesait un trente livres, c’était tout un bagage. On avait des petites tank, des petits bren carrier qu’ils appelaient, puis quand… On avait toujours ça avec nous autres pour déménager d’une place à l’autre. Quand on avait tout débarqué, on débarquait nos machineries ici disons, puis le tank s’en allait puis nous autres on pouvait la transporter quatre, cinq cents verges pour aller s’installer pour prendre position, dépendant de ce que c’est l’officier ou le sergent nous disait d’aller. Mais c’était pesant. À c’t’heure, on aurait ça en aluminium, tu pourrais porter ça... Oui, mais c’était efficace. On disait toujours que les Allemand avaient besoin de nous prendre au sérieux. Quand on était installés puis qu’on avait nos mitrailleuses, puis qu’on avait nos grenades, puis qu’on avait un peloton avec des mortiers, on leur tenait la face à terre, je te garantie que ils en ont perdu des hommes, nous autres aussi. On tirait sur les Allemands pour les tenir à terre puis l’infanterie venait de chaque côté. Ça nous donnait la chance d’avancer, puis d’aller droit sur eux autres. Nous autres, c’était l’idée que on les tient! Puis, si il y avait des contre-attaques, nous autres on était là avec nos mitrailleuses, puis on les arrête. Fait que on avait des mortiers avec ça, puis il y avait, on avait…. On avait des, des tank. Puis, ils nous avaient attachés à la quatrième division blindée. C’était une division qui venait de l’ouest canadien, à part ça. Les trois régiments d’infanterie qu’on travaillait avec, il y avait les Lincoln and Welland, il y avait les Argyle and Sutherland, il y avait les Lake Sup… les Lake Superior, il y en avait un autre. En tout cas, il y avait quatre régiments. Une journée, ils pouvaient nous envoyer avec ce régiment-là, parce qu’à travers tout l’histoire, t’entendras pas parler des New-Brunswick Rangers. Parce que quand on était avec les Algonquins, on parlait des Algonquins, le régiment des Algonquins parce qu’on était avec eux autres, puis de l’autre régiment. Parce que nous autres, on était seulement que deux cent dix hommes, puis on était, ils nous appelaient en anglais « The Tenth Canadian Independant Machine Gun Company ». La dixième compagnie indépendante de mitrailleuses canadienne. C’est ça qu’était notre… on avait des badges, les New-Brunswick Rangers, avec un… c’est ça qu’on avait. C’était, on était enregistré, mais on faisait toujours partie des New-Brunswick Rangers même si on était appelés la Tenth Canadian, c’est parce qu’on avait ces mitrailleuses-là, ils nous appelaient la Tenth Canadian Independant Machine Gun, puis ils nous envoyaient avecdifférents régiments, dépendant des attaques où ils voulaient aller.
Description

Fin de l’entraînement en Grande-Bretagne avec la mitrailleuse Vickers. M. Gionet explique son fonctionnement et parle de l’efficacité de cette arme contre les Allemands.

Rufin Gionet

Durant sa jeunesse, M. Gionet s’occupe de la ferme familiale. À l’âge de 16 ans, il va travailler dans des chantiers de construction au Nouveau-Brunswick. Il travaille ensuite dans les bois. Il ne croit pas pouvoir entrer dans l’armée, ayant subi une blessure à la main, mais une fois les examens passés, il apprend qu’il est accepté. Il se porte alors volontaire. Sa formation militaire de base a lieu à Edmundston avec le North Shore Regiment du Nouveau-Brunswick. Il est ensuite transféré chez les New Brunswick Rangers. Après deux mois d’entraînement, il se rend au Labrador pour garder l’aéroport pendant douze mois. Il est ensuite envoyé en Angleterre pour terminer son entraînement. Il participe à plusieurs missions en France. Il débarque en Normandie après le jour J, puis il est envoyé en Belgique, aux Pays?Bas, et en Allemagne. Après la guerre, il travaillera pendant huit ans pour le journal l’Évangéline et à la construction de bateaux.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
5:30
Personne interviewée :
Rufin Gionet
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Angleterre
Branche :
Armée
Unité ou navire :
New Brunswick Rangers
Grade militaire :
Caporal
Occupation :
Fantassin

Droit d’auteur ou de reproduction

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