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Libération des Pays-Bas

Des héros se racontent présente

Libération des Pays-Bas

Transcription
On a pris les Allemands en France, on les a reculés. En Belgique on s'est presque pas battu. Ils ont tous reculé en Hollande. Mais en Hollande, les soldats étaient déjà là, en Hollande. Mais toute la gang qui était en France, qui a reculé qui a reculé, qui a reculé, un moment donné c'était un mur qu'on frappait là.

Canal dans un village hollandais, soldat avec une mitraillette, groupe de soldats avec un transport de troupes à chenilles, soldat fouillant un prisonnier, soldats qui avancent vers une rivière, des avions au-dessus d'un paysage en ruines, large groupe de soldats qui marchent, blindé dans la boue, édifice en ruines, hauts gradés des Alliés, trois soldats examinant un drapeau orné d'une croix, Général Montgomery, blindé à moitié immergé dans une rivière, soldat lourdement armé et enfant, soldats marchant sous la pluie, militaires assis face à face, civils et soldats souriants, blindé circulant dans une ville bondée de gens qui célèbrent, soldats et civils qui célèbrent, civils offrant des fleurs à des soldats, civils et soldats souriants, jeune fille déposant une couronne de fleurs au pied d'une tombe.

C'était l'enfer. C'était pas la même guerre qu'en France ou en Belgique. C'était un terrain dans la vase,

Petit groupe de soldats qui poussent un blindé qui dérape dans un terrain boueux.

puis c'était toutes des petites places, des îlots.

Vue aérienne d'un paysage inondé.

Avec leur maudit système de faire partir l'eau partout.

Explosion d'une digue.

Ils faisaient sauter les dikes, on était immergé partout.

Grande quantité d'eau qui s'inflitre par une brèche dans une digue; Véhicule militaire qui avance sur une route inondée.

C'est en bas du niveau de l'eau.

Village inondé.

C'est deux pieds plus bas que le niveau de la mer.

Torrent d'eau inondant une maison et un garage.

C'est retenu par des digues. La Mer du Nord, si tu casses les digues, ça inonde la Hollande. On a traversé sur, ils appelaient ça des Buffalos.

Soldats traversant une plaine inondée sur deux véhicules amphibie.

Et les Boches ont donné du fil à retordre à toutes nos troupes alliées. Parce qu'ils voulaient pas qu'on se rende en Allemagne. Plus ça allait, plus ils étaient forts, puis nous autres on n'était pas plus fort. On était la même quantité nous autres. Puis là ils ont décidé qu'on faisait des poches, puis on vidait les poches.

Deux soldats allemands tirant à la mitraillette; soldat et mitraillette dans un immeuble en flammes.

Il y avait plusieurs petits nids d'Allemands

Soldat lançant une grenade; explosion près d'un bâtiment.

dans certains villages qu'il fallait déloger.

Soldat se mettant à couvert dans un village après une explosion.

On encerclait soit un village, une grosse quantité

Soldats courant le long d'un boisé; soldats à couvert dans un fossé.

puis là on était comme placés en rang.

Chars d'assaut tirant du canon.

L'un regardait là puis l'autre il regardait là puis là on rétércissait ça par en-dedans on disait qu'on réduisait ça en noyau, puis on sortait tous les Allemands de ça.

Prisonniers allemands escortés par un char d'assaut.

Des fois c'était 10 000, 500, 300.

Soldats assis les mains en l'air.

Ça nous a pris tout un mois à faire, je ne sais pas quoi, peut-être 200 km, c'est tout. Cétait très pénible. Et puis, ils nous voyaient venir, alors c'était infernal. Ils nous pilonnaient avec leurs canons.

Artillerie en action la nuit.

C'est là qu'on a perdu pas mal d'hommes. Ils avaient des snipers. Puis les snipers nous avont pogné ils avont tué un de nos hommes, puis on a été obligés de se jeter dans un canal d'eau, puis on a été obligés de rester là toute la journée. On a juste pu sortir le soir, quand c'est qu'ils nous voyaient pas. Ça fait que tu restes couché dans un canal d'eau là avec ton linge tout trempe pour une grande journée puis là ensuite, le soir, faut que tu ailles coucher dans un trou dans la terre. As-tu déjà couché dans un trou dans la terre? Tu devrais l'essayer queque temps! On couchait partout.

Bâtiments de ferme en ruines, fumée au loin.

On était neuf mois qu'on a couché par terre, puis dans des granges, puis dans des trous.

Bâtiment lourdement endommagé, un mur écroulé.

Un moment donné, on avait été chanceux, dans le bout de Waalwijk,

Soldat assis au milieu d'un village en ruines.

il y avait une tannerie qui avait été abandonnée

Moulin à vent, bâtiment détruit et église.

à cause de la guerre, je crois bien, puis c'est tout des grands réservoirs en ciment. Ça fait qu'on avait jeté de la paille là-dedans puis quand on était au repos, on avait une petite échelle puis on descendait là-dedans, là on était à l'abri des balles. Il y avait toujours des gars qui faisaient la garde, bien sûr! C'est le genre d'hôtellerie qu'on fait durant la guerre. Quand ce que c'est qu'il passe des bombardiers

Avion en vol, vue des deux moteurs; silhouettes d'avions aperçues depuis un bâtiment détruit.

puis les canons qui tirent et puis des machine guns qui tirent,

Soldat à lunettes tirant à la mitraillette; chars d'assaut se déplaçant sur un route bordée d'arbustes.

puis les tanks qui passent, des fois ça dort mal. J'ai été un an sans me laver. On puait tellement qu'il n'y avait rien qui courrait. Il n'y avait pas de mouche, il n'y avait pas de maringouin, il n'y avait rien! Dans l'hiver, ils nous ont changé nos habits

Soldats portant une combinaison d'hiver blanche.

parce qu'ils avaient peur qu'on prenne des poux. Ils nous avaient amené des habits, des plus gros habits

Groupe de soldats marchant dans un sentier boisé enneigé, soldat rampant dans la neige près d'un sapin.

puis c'était traité, il y avait comme une poudre blanche

Soldat à couvert dans un trou enneigé, caché par des brindilles.

là-dedans puis c'était, c'est sûr qu'ils le disaient en anglais,

Soldats en combinaison d'hiver en canot; soldats au pas de course grimpant une colline enneigée.

c'était des 'anti-vermine suits'. Des habits pour pas qu'on pogne des poux. Parce que toujours, ouais c'était de même. La vie est plus facile astheure. À Neijmegen, on a s'est fait encercler. Quatre jours.

Véhicule blindé à quatre roues circulant près d'un panneau routier sur lequel il est inscrit "Nijmegen 20 Speed Limit".

On n'avait rien à manger. Et puis quand ils ont fait la brèche, les premières affaires qu'on a eu c'étaient des biscuits de marine, c'était dur comme ça. C'était un steak. On avait faim! Mais on s'en est sorti.

Soldats sur un char d'assaut distribuant des provisions; soldat faisant cuire de la nourriture.

Moi j'ai été un an sans boire un verre d'eau parce que l'eau là-bas est salée et les puits peuvent être contaminés. Tu avais pas le droit d'en prendre. Une chance qu'on trouvait des caves à vin. On se réconfortait dans le vin! J'ai vu des gars, moi, tuer des cochons puis câlisser une balle dans la tête du cochon puis couper un morceau dans la fesse, puis ils faisaient un feu. Fallait faire. Tant qu'ils étaient en arrière deux, trois jours, ils mangeaient. Les Français avaient toujours été capables de se nourrir. Tandis qu'en Hollande, c'était pas ça du tout. Les Allemands les avaient, ils avaient tout volé.

Soldats allemands empilant des boîtes près d'un gros camion.

Ils volaient tout, tout ce qu'ils avaient. Ils ont dilapidé les Hollandais

Homme mangeant dans une canne de conserves.

et ils ont été très durs, très barbares pour eux. Quand la famine s'est mise à Amsterdam, le monde était après tout mourir de faim. C'était maigre comme des squelettes. On a vu des enfants l'hiver, des fois pas de soulier, pas de bas, rien. Puis lécher dans des grands couverts de poubelles. Ils léchaient là-dedans pour essayer de trouver du manger. Ils avaient tout mangé, les rats puis les tulipes qu'il pouvait y avoir dans la ville. Puis les ceux qui ont mon âge qui ont vu ça, ils sont contents de ce qu'on a fait. C'est du monde qui on souffert énormément. On a essayé de ravitailler les Hollandais.

Civils recevant de la nourriture près d'un camion; homme qui mange dans une canne de conserves.

Ils mouraient de faim, c'est aussi simple que ça. J'ai vu tellement de choses que c'est pas possible de faire pâtir le monde de même, le peuple là pour rien. Mais j'ai été enterrer des morts. On avait l'ordre de tout, tout ôter. Puis enlever ses médailles, marquer son nom sur un, sur un chose pour donner c'est pour soit ses parents, si il était marié, c'était sa femme. Mais là, la bague voulait pas s'ôter. Fallait couper le doigt. On regardait au côté puis on coupait pour arracher la bague. Puis j'ai toujours dit, que un qui a pas fait la guerre et qui n'a pas éventé ces senteurs-là, il n'a pas d'idée ce que c'est la guerre. Les dernières journées, ils voulaient ne plus se battre les Allemands.

Soldats assis sur l'herbe; soldats se faisant fouiller les poches de manteau; soldats assis les mains en l'air.

Ils savaient qu'ils reculaient tout le temps. Ils ont certainement été surpris de l'endurance puis de toute l'armée canadienne qu'il y avait là. On voyait passer des fois des brigades complètes,

Grand groupe de soldats marchant sur un chemin bordé d'arbres.

2000, 3000 hommes. Tu sais, quand on voit passer ça là, les Allemands qui s'en vont, ça achève! Mais il en reste encore en avant quand même! Après la poussée, quand que les Allemands se sont mis à, la ligne, elle était cassée, ils se sont mis à se sauver. On arrivait dans les villages, bien souvent,

Véhicules blindés en déplacement dans un village.

les femmes qui avaient collaboré, ils leurs criaient des bêtises

Femme escortée par des civils armés; femme debout se faisant couper les cheveux frénétiquement par un groupe de civils.

puis ils leur crachaient dans le visage. Ils les mettaient à genoux dans la rue

Groupe de femmes les cheveux mal rasés à genoux dans une rue bondée de gens.

et puis ils leur coupaient les cheveux parce qu'ils disaient qu'elles avaient collaboré avec l'envahisseur.

Femme en procession avec un objet qu'elle brandit à bout de bras au-dessus de sa tête.

Le commandant allemand, je ne me souviens pas qui, a signé la paix, ou l'armistice en Hollande le 5 mai.

Militaires attablés devant un grand nombre de feuilles.

Il m'a dit, va dire aux gars au front que la guerre est finie. Cease fire. Ça fait que ça c'était pour moi le, pour moi c'était le highlight de la guerre ça, la journée que ça été fini. Le monde court après nous autres, il nous embrasse, il nous saute dessus, tu sais, c'est l'accolade.

Civils saluant de la main et du chapeau.

Faut avoir vécu de les voir comment c'est que c'était content

Place publique bondée de gens qui saluent joyeusement.

ce monde-là, comment que ça venait fou de nous voir. Ils amenaient des fleurs, des marguerites, tout ce qu'ils pouvaient avoir dans leurs mains

Foule qui salue en agitant les mains et les drapeaux.

pour nous donner parce qu'ils avaient rien.

Foule saluant des militaires qui se déplacent sur un véhicule.

Pour eux autres les Canadiens c'étaient les vrais libérateurs en Hollande.

Militaire porté en triomphe au milieu d'une foule joyeuse.

Le monde nous acclamait puis tu sais, ça nous restait marqué quand même. Eux autres étaient heureux, eux autres là. Ah oui. Ils étaient délivrés. C'est malaisé à expliquer. Je te promets que tout le monde était plus que happy. Naturellement, une guerre, là c'est pas un pique-nique. C'est pas un pique-nique. On savait pas si on allait revenir. On comptait pas là-dessus trop trop. Mais il y avait toujours la possibilité qu'on revienne. Malheureusement, il y en a qui sont pas revenus. Ils n'ont pas, ils n'ont pas eu la chance de vieillir.
Description

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
9:11
Personne interviewée :
Heroes Remember Presents
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Hollande/Pays-Bas

Droit d’auteur ou de reproduction

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Date de modification :