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La chaufferie

La force francophone

Transcription
La chaufferie Chaque bateau a différentes sortes de boiler, sortes, différentes sortes d’engin. Sur un sweeper, la majorité, que moi j’ai été dessus, que j’ai su, c’était des Yarrow boiler puis des Banger type mine sweeper avaient deux engins en arrière ce qui veut dire que si il y en a une qui cassait sur la mer, c’était possible de marcher sur un moteur tandis qu’on réparait l’autre. Tandis que la corvette, elle avait les Scotch Marine, puis il y avait des boiler étaient pas pareils, les boiler étaient ouverts eux autres. On pouvait descendre au-dessus du, du bateau dans le fond puis on pouvait voir l’air en haut. C’était pas comme les Yarrow boiler, les Yarrow boiler c’était completly sealed tight. Comment se sent-on dans une chaufferie ? (boiler room) Pas trop bien. Il y en a beaucoup... Il y avait une chaleur pour commencer des fois qui montait jusqu’à cent vingt degrés, fallait porter des affaires pour pas que la sueur vous aille dans les yeux pour vous… brûler puis il y en a qui fallait qu’ils prennent des petites pilules de, qu’ils appelaient salt tablets pour arrêter pour pas que vous perdiez trop de poids. Et puis j’en ai vu que quand le shift était fini, puis ils montaient en haut, je les ai vu écrasés à l’extérieur, dans le passage, là… Ils avaient de la misère, fallait les aider à sortir de là. Puis il y en a aussi qui pouvaient pas prendre ça puis ils écrasaient puis fallait faire venir quelqu’un pour les remplacer. C’était très chaud dans les Yarrow Yarrow boiler. Les Scotch Marine, ça ils étaient pas aussi chauds. Puis dans les porte-avions, les trois sortes de différents bateaux que j’ai faits, que je peux parler, les autres je peux pas, euh… c’était tout ensemble, les gens qui faisaient les engins, les gens qui faisaient les boiler, c’était tout, tout ensemble. C’était gros, puis c’était bien, puis c’était beaucoup plus bon. Beaucoup plus facile à travailler. Faire de la fumée blanche. Sur la mer, c’est très important qu’on fasse pas de l’huile, de la boucane noire, faut que ce soit de la boucane blanche. Fait que pour faire de la boucane blanche, pour pas que les ennemis nous voient, quand ils peuvent voir la boucane de loin avant qu’ils voient le bateau, parce que la mer est ronde, comme la terre, ça fait que là, si que… on faisait de la boucane noire, on avait un call du capitaine ou le XO qui était en charge puis que était pas de bonne humeur après nous, fait que fallait savoir comment nettoyer les burner, puis comment les changer pour quelle vitesse qu’il nous demandait. Si il nous demandait full speed ahead, half speed ahead, fallait que ce soit sorti du feu pour changer qu’est-ce qu’on appelle les tip, là, sur les bouts, les bouts des burner, puis qu’ils avaient plus de petits trous ou moins de petits trous, pour être capable de mettre ça dedans le feu pour donner plus de sens, pour avoir plus de force ou moins de force, soit le cas. Que disait le capitaine s’il y avait de la fumée noire? Il voulait savoir pourquoi. Puis, il faut pas que ça arrive encore parce qu’on est en danger, tout le monde sur le bateau. Là, les gens qui font conduire un bateau sont en bas. Si les engins marchent pas, c’est parce qu’on donne pas la force pour les engins pour marcher, puis ça vient de où? Des boiler room. C’est là que ça commence. Puis, si il y a de la chaleur, de la vitesse, de la boucane, ça commence tout en bas, où ce que on est, dans le fond du bateau, c’est nous autres qui commence ça. Sans ça, le bateau marche pas. Les sous-marins sont contents dans ce temps-là, ils ont rien que la peine de dire, ben, ils se mettent enlignés puis le bateau grouille pas. Parce que quand un bateau grouille, puis l’autre bateau grouille, eux autres il faut qu’ils calculent la distance, puis la vitesse, puis comment vite qu’on va pour être capable d’envoyer une torpedo pour nous faire, pour nous caler. On a eu ben des bateaux qui se sont fait caler. On a eu vingt-quatre bateaux de guerre de la marine canadienne qui ont été calés durant la guerre. En plus de ça, il y a eu beaucoup, beaucoup de marine marchande, je sais pas le montant exact, mais beaucoup plus que nous autres, puis il y a eu beaucoup des petits, des petits boat, puis des barges puis différentes affaires qui appartenaient à la marine, vous savez?
Description

M. Silver travaillait dans la chaufferie (boiler room) à titre de chauffeur (ou graisseur). Il explique pourquoi il était important de ne pas produire de fumée noire…

Normand Silver

M. Silver est né à Montréal. Son père est décédé alors qu’il n’avait que trois ans. Il est allé vivre chez ses grands-parents en Gaspésie durant quelques années. Lorsque la guerre est déclarée, il veut s’engager comme pilote d’avion mais il ne possède pas assez d’instruction pour devenir pilote, il s’enrôle dans la marine en 1942. Il fait sa formation de base à Montréal. Il travaille sur des bateaux de guerre dans la chaufferie (boiler room), endroit situé en bas du bateau renfermant les appareils de production de chaleur et d’énergie. Il a quitté la marine en novembre 1945.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
5:19
Personne interviewée :
Normand Silver
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Branche :
Marine
Occupation :
Graisseur

Droit d’auteur ou de reproduction

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