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Quitter Neguac

La force francophone

Transcription
SORTIR DE NEGUAC La première chose de tout', tu devais laisser Neguac parc'que on avait pas d'ouvrage, comme que j'ai dit, on avait pas d'ouvrage par là. Et puis, j'ai laissé de d'là pour aller rester avec une de mes tantes que son mari était dans l'armée et puis, elle, elle avait une jambe que... qui était brisée et puis elle pouvait pas faire l'ouvrage d'la grange et puis elle pouvait pas conduire son auto et puis j'ai été rester avec elle pour l'été, pour faire ça. Et puis, un jour, je lui ai demandé pour avoir l'auto pour aller à Newscastle et puis j'ai monté à Newcastle, pis j'ai décidé d'aller r'joindre l'armée. Ça fait que j'ai signé, je m'ai enrôlé là, mais fallait que j'aille à Fredericton pour me faire... comment est-ce qu'y appelont ça... m'enrôler... enrôlé. Alors, y m'ont dit : « Faudra qu'tu prennes le train demain matin. On va t'donner une passe pour aller su' l'train... » Ça fait qu'le lend'main matin, ma tante pouvait pas v'nir me r'conduire, j'ai été obligé de hitch-hiker une drive pour y aller à Newcastle. J'm'ai finalement rendu là, pis à Neguac, on a pas d'train, y'n avait jamais eu dans c'temps-là, pis y'n a pas encore aujourd'hui et puis, moi, j'avais – aussi bien dire – jamais vu un train, pis j'étais su' l'platform, à Newcastle, que j'attendais pour le train, pis y a un gars du CN qui est arrivé, y dit : « Où vas-tu ? » J'ai dit : « J'vais à Fredericton... » Mais, y dit : « Tu f'rais mieux de changer d'place parc'que – y dit – c'est ton train qui est là-bas, qui s'en va... » Y s'en allait à Fredericton. Mais, y dit : « Si tu t'dépêches, y va arrêter pour mettr' de l'eau dans l'engin et puis tu pourras p't-être ben l'prendre là... » Ça fait j'm'ai rendu à Fredericton. J'avais jamais été à Fredericton de ma vie, puis, comme que j'disais t'à l'heure, quand c'que j'ai... j'm'ai enrôlé, j'pesais cent-dix livres et puis y savaient pas si y allaient m'prendre ou pas et puis, comme j'vous ai montré su' les papiers, ça l'montre su' mes documents que j'étais pas assez pesant pour rentrer, vraiment pour rentrer, pis y avait deux officiers... parc'que c'tait des grands tables, pis on passait de un à l'autre, pis y a deux officiers, là, y avont dit : « With lots of good food, he'll soon put some weight on... » Mais, ça c'est pas tout à fait fait' de même parc'que en 1945, j'ai été passer un driver's test en Belgique, pis j'pesais encore rien que cent douze livres. Pis, quand c'que c'est qui m'avont tout' donné mon équip'ment, à Fredericton, pour m'en aller aux barracks, j'ai été obligé d'arrêter à d'mi-ch'min, su'l Parade Square, pis laisser une partie d'mon équip'ment là, pis r'venir le chercher parc'que j'pouvais pas tout' porter que c'que j'avais. Là, j'ai été faire mon basic training, j'ai fait mon basic training, trois mois à Fredericton, pis là y m'avont envoyé su' un clerical course, à Saint-Jean, pour trois mois. Et puis, quand j'ai fini mon clerical course, c'est encore marqué su' mes documents qu'y pensaient pas qu'j'étais capabl' d'être un soldat combattant. Ça fait que j'ai ensuite été à Utopia faire mon advanced training, puis quand c'que c'est qui nous avont draftés pour overseas, arrivés à Halifax, y m'avont ôté d'su' la draft trois fois. Y voulaient pas m'prendre parc'que j'étais trop... pas assez lourd, pass assez pesant pour ça. Puis un d'mes officiers, qui m'avait entraîné à Utopia, et pis j'ai d'mandé... j'ai dit : « J'aimerais absolument d'embarquer su' c'te draft icit parc'que j'ai un d'mes grands chum qui y va, pis j'aimerais d'y aller. » Ça fait qu'la troisième... la troisième appel, y m'avont laissé embarquer...
Description

M. Williams décrit son enrôlement et sa formation militaire.

Adolphe Williams

M. Williams est né le 11 mars 1925, à Neguac, au Nouveau-Brunswick. Il vient d’une famille de sept enfants. Il s’enrôle dans le régiment North Shore Regiment et on l’envoie bientôt en Angleterre. Il y passe peu de temps avant d’aller combattre en France, où il est blessé à la jambe. Il passe quelques semaines dans un hôpital en Angleterre, puis rejoint son régiment en France. Il traversera la France, la Belgique, la Hollande et reste outremer jusqu’au 26 mai 1946.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
4:24
Personne interviewée :
Adolphe Williams
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Canada
Branche :
Armée
Unité ou navire :
North Shore Regiment
Grade militaire :
Soldat

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