Mon personnel de piste

Des héros se racontent

Mon personnel de piste

Transcription

Quand je suis arrivé à l’éscadrille, j’avais un équipage de terre aussi... l’équipage qui s’occupait de ton avion : les airframe mecanics, puis les air engineers, puis les gars qui s’occupaient du radar, radar mecs. C’étaient toujours les mêmes. Ils habitaient presque là, les gars. Il y avait des vieilles cabanes et des vieilles en tôle, puis en toile. Puis quand on partait, ils couchaient là. Ils attendaient qu’on revienne. Ils s'étaient scrounger des radios ici et là. Puis ils savaient exactement qu’est qui se passait. Ça fait que, il y a un gars qui allait à l’école à la même place que moi à Joliette. Classe aviateur. Lui, c’était un bully, c’était un gars bâti. Il jouait au hockey et moi j’étais un petit gars. Puis là, il me disait : « Petit Jacques, je ne comprends pas que ça soit toi mon pilote de cet avion-là. » Ben je dis : « Ils m’ont fait faire un cours pour ça. »

Description

Tout en relatant un souvenir d’enfance et une coïncidence surprenante, M. Côté nous aide à comprendre un aspect moins connu de l’aviation : la vie du personnel de soutient au sol.

Jacques Côté

M. Jacques Côté est né à Joliette (Québec). Il avait 19 ans lorsqu’il s’est enrôlé à Montréal. Il a quitté le Canada pour l’Europe à partir du port d’Halifax en 1943. À son arrivée, il a été cantonné à Bournmouth, en Angleterre. Pilote d’avions Wellington, M. Côté a été affecté au 425e Escadron, qu’on surnommait les « Alouettes », et en 1943 il a été appelé au combat. Il a participé à plus de 32 missions opérationnelles pendant son service. M. Côté est récipiendaire de la Croix du service distingué de l’Aviation en raison de ses exploits comme pilote. Il a sauvé son équipage d’attaques ennemies à plus d’une reprise. En novembre 1944, il a été affecté à Rockliffe (Ontario). M. Côté s’est retiré de l’Aviation royale du Canada en 1945. Il a été courtier jusqu’à sa retraite

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