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Tromper l’ennemi

La force francophone

Transcription
Tromper l’ennemi En arrivant à Halifax, dans les premiers soirs, on a couché dans… Y’avait une aréna là, avec un plancher d’ciment. Y avait p’us d’place dans les baraquements, y bâtissaient des baraques mais ça fournissait pas, t’sais. On a couché là une bonne semaine ou deux avant d’avoir des baraquements. Moi c’t’ait correct, t’sais. J’avais d’l’entraînement. Pis là y bâtissaient l’école pour enseigner le lancement d’torpilles, l’école pour les canonniers, parc’qu’encore, on pratiquait comment tirer du canon avec des canons en bois, pis un boulet [inaudible] brass. Pis on rentrait ça d’dans, pis on changeait d’même. Tant qu’y ont pas eu des vrais canons pour nous entraîner, pis moi j’ai pas connu les vrais canons là, là, à l’école là, on était des canons d’bois, t’sais, c’est… c’était rudimentaire ça. C’tait l’début d’la guerre en 42, parc’que les premières années de la guerre, 40-41, ça grouillait pas beaucoup. Les troupes étaient assis en Angleterre, pis la marine, ben… Pis, notre problème, c’est qu’y avait pas assez d’bateaux pour les marins qui s’enrôlaient. Ça fait qu'y nous faisaient faire toutes sortes de travaux… peinturer ici et là, les baraquements, pis aider à construction. J’ai été sur la police d’la marine à Sainte-Hyacinthe, à l’école des techniciens en communications, t’sais, des drapeaux là, ces affaires-là. Pis là, y m’ont placé là, pis j’étais s’a police d’la marine là. Pas qu’j’étais ben ben fort, mais on surveillait, t’sais, dans l’village pour pas que – dans ville de Sainte-Hyacinthe – pour pas qu’les marins causent trop d’trouble. Fallait qui soient rentrés à 11 heures. Après ça, on m’a envoyé dans la baie d’Fundy, à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick. Alors j’ai été sur un p’tit bateau qui faisait la patrouille dans baie d’Fundy. Savais-tu que les bateaux marchands avaient des canons d’bois sur certains d’eux autres, pis on allait enl’ver l’canon d’bois pour mettre un vrai canon. Quand les bateaux, avant qui s’forment des convois militaires là… y allaient par eux autres mêmes pas mal. Quand les Allemands voyaient qu’y avait un canon d’ssus, y l’approchaient pas trop, mais c’était un canon en bois. T’sais, c’est tout’ des choses, ça, qu’on a vécues.
Description

Après la formation de base à Québec, M. Jobin continue sa formation à Halifax pour apprendre à être canonnier et il fait partie de la police militaire à l’école des techniciens de la marine à Saint-Hyacinthe. Il est ensuite envoyé dans la Baie de Fundy pour patrouiller l’Atlantique…

Guy Jobin

Le père de M. Jobin était chimiste dans un moulin à Chandler, en Gaspésie. Lors de la crise économique, il part travailler à Masson, en Outaouais, et la famille le rejoint 18 mois plus tard. Installé à Buckingham, la guerre est déclarée et, étant attiré par les bateaux, le jeune Guy Jobin veut s’engager dans la marine. Il fait son entraînement de base à Québec et va ensuite à Halifax pour devenir canonnier, avant de se retrouver en Colombie-Britanique. Son groupe de Canadiens part sur le porte-avion britannique HMS Nabob. Pour diverses raisons, ils descendent la côte du Pacifique, traverse le Panama, puis s’arrêtent en Virginie avant d’arriver en à Liverpool (Angleterre) où ils constatent les dégâts d’une ville bombardée pendant neuf jours par les Allemands. Ils feront ainsi plusieurs missions en eaux britanniques. Lors d’une mission en direction du Scapa Flow au nord de l’Écosse, le bateau est touché par une torpille. M. Jobin est hospitalisé quelque temps à son retour au Canada.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:25
Personne interviewée :
Guy Jobin
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Canada
Branche :
Marine
Grade militaire :
Matelot de 1re classe
Occupation :
Artilleur

Droit d’auteur ou de reproduction

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