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Toucher le fond!

La force francophone

Transcription
Toucher le fond ! On va s’promener, là, pour apprendre à tirer, pis on s’en va à Bremerton, aux États-Unis, pour ramasser notre ammunition. Là, on a chargé not’ bateau de… parc’qu’on avait vingt… non… deux 5 pouces, four twin de chaque côté, pis four [inaudible], twin [inaudible] e chaque côté. Fait qu’ça prenait d’l’ammunition ces canons-là. Pis des Bofors là, c’est d’l’ammunition, hein, des clips de quatre, t’sais, dans des canisses là. En tout cas, on va chercher ça, pis on r’vient… Pis j’sais pas qu’est-ce qui est arrivé au capitaine, on l’a pas questionné trop trop, on frappait l’fond, à la gueule de la rivière Fraser. Les bancs de sable se promènent là, à la gueule d’la rivière Fraser qui vient dans l’intérieur d’la Colombie-Britannique là. Fait qu’là, on a été pris là, pis ça à pas endommagé le bateau. Là, on a rentré d’même ça faisait une friction, pis quand on a rentré là, moi j’tais sur l’flight deck, ça branlait un peu pis on a arrêté. En plein océan. Tu vois pas l’bord là et pis t’as frappé l’fond. Fait qu’là, là, ça a pris quatre jours. Y ont fait v’nir des tugboats, d’autres bateaux, j’pense qu’y’n avait treize ou quatorze qui étaient attachés après nous autres, pis à high tide là, tous les bateaux tiraient. À trois heures juste, j’pense qu’c’était, ou trois heures et dix, c’était high tide là, plus haut niveau. Fait qu’là, y partaient tout’ ensemble. Y ont manqué leur shot. Mais l’lendemain, tout d’un coup, ils l’ont décollé. Mais là, a fallu tout’ redéménager notre ammunition sur des barges, qu’on avait chargé aux États-Unis là. Y a fallu tout’ décharger ça, mettre ça dans des barges pour soulager le… pour le r’lever, pis après ça y a fallu l’remettre dedans [rires], comprends-tu ? Pis là, on est allé à North Vancouver. Y avait des cales sèches là. Fait qu’là, y nous ont rentrés dans une cale sèche puis, naturellement, y ont fait l’inspection du bateau en-d’ssous pour voir si on avait pas d’dommages. On aurait pu frapper des roches ou de… j’sais pas, t’sais, des épaves ou des bancs de sable… dunes, qu’on était là, là… mais l’bateau était correct.
Description

Départ de Vancouver à bord du H.M.C.S. Nabob vers Bremerton aux États-Unis pour charger le bateau de munitions. Une fois chargé, le bateau revient tranquillement vers Vancouver et à l’embouchure de la rivière Fraser, le bateau touche le fond de la mer.

Guy Jobin

Le père de M. Jobin était chimiste dans un moulin à Chandler, en Gaspésie. Lors de la crise économique, il part travailler à Masson, en Outaouais, et la famille le rejoint 18 mois plus tard. Installé à Buckingham, la guerre est déclarée et, étant attiré par les bateaux, le jeune Guy Jobin veut s’engager dans la marine. Il fait son entraînement de base à Québec et va ensuite à Halifax pour devenir canonnier, avant de se retrouver en Colombie-Britanique. Son groupe de Canadiens part sur le porte-avion britannique HMS Nabob. Pour diverses raisons, ils descendent la côte du Pacifique, traverse le Panama, puis s’arrêtent en Virginie avant d’arriver en à Liverpool (Angleterre) où ils constatent les dégâts d’une ville bombardée pendant neuf jours par les Allemands. Ils feront ainsi plusieurs missions en eaux britanniques. Lors d’une mission en direction du Scapa Flow au nord de l’Écosse, le bateau est touché par une torpille. M. Jobin est hospitalisé quelque temps à son retour au Canada.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:46
Personne interviewée :
Guy Jobin
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Canada
Branche :
Marine
Unité ou navire :
NCSM Nabob
Grade militaire :
Matelot de 1re classe
Occupation :
Artilleur

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