Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

Les générations futures

Des héros se racontent

Les générations futures

Transcription
J'ai trois petits-enfants. Mon fils a deux filles qui sont dans la vingtaine; elle vont à l'université en ce moment. Elles font leurs études et puis je les pousse dans le dos pour qu'elles continuent. Et je paie leurs études; j'ai pris la responsabilité de payer leurs études. Comme ça, je vais les voir à toutes les deux, trois semaines, et je leur demande comment ça va. Je regarde leurs leçons et puis, justement, la fin de semaine qui vient de passer, je suis allé là; Chantal, la plus vieille, elle va devenir avocate. Ses leçons sont dures; j'ai regardé ses livres dimanche, puis j'ai essayé de l'encourager. L'autre fille, Danielle, prend des cours de décoration intérieure; elle a besoin d'une machine à coudre. Comme ça, je vais lui acheter une machine à coudre cette semaine. L'argent est là, il faut qu'on s'en serve. Moi je suis rendu à un âge où il faut dépenser l'argent, faut pas le garder. Moi et ma femme, on a passé notre vie, nous autres, à mettre de l'argent à la banque, épargner, et tout ça. Là, on est rendu au point où il n'y a plus de ça, il faut le dépenser et aider les gens avec ça. Interviewer : Qu'est-ce que vous dites à vos petits-enfants quand ils vous posent des questions sur la guerre? Pas grand chose. Je reste pas mal tranquille là-dessus. Moi, quand je parle aux enfants dans les écoles, je parle plutôt de la Légion, de ce que la Légion fait pour les gens dans les municipalités. Je parle de notre campagne de coquelicots, des choses comme ça. Puis, si les enfants me demandent : « Combien as-tu tué d'Allemands toi pendant la guerre ? » Je leur dis : « Ah, j'ai tiré sur beaucoup d'ombrages, mais je n'ai jamais fait mal à personne. » C'est ça que je leur dis généralement. J'ai usé mon pouce, moi, à mettre la « clenchette » sur ma carabine. On tirait sur la « clenchette » pour mettre le safety pour pas qu'elle tire et puis quand on était prêt à tirer, il fallait avancer la « clenchette ». Mais moi, j'ai usé mon pouce à reposer la « clenchette » par en arrière.
Description

M. Gauthier parle de ses petits-enfants à qui il paie les études universitaires. Il est fier de son travail dans la Légion et dit ne presque jamais parler de la guerre aux enfants. Il préfère parler de la Légion.

Pierre Gauthier

M. Gauthier est né à Montréal le 4 janvier 1925 où il a passé sa jeunesse. Après le décès de sa mère, en 1938, alors qu'il est encore très jeune, son père le fait entrer pensionnaire dans un collège à Montréal. Voyant que les jeunes hommes de son âge s'enrôlent dans les Forces, il décide, en 1942, de se joindre au régiment de la Chaudière, à l'âge de 17 ans. Après un entraînement de base suivi à Saint-Jérôme, à Valcartier et à Borden, on l'envoie en Angleterre poursuivre son entraînement aux côtés des Américains et des Anglais. Il participe de façon très active au débarquement sur les plages de la Normandie, le 6 juin 1944. Par la suite, il prend part, notamment, aux batailles de Caen et de Falaise. Il est blessé en décembre 1944, après avoir combattu dans la région d'Anvers en Belgique. On le transporte en Angleterre où il passe quelques mois dans un camp qui lui permet de se rétablir. C'est là qu'il fait la connaissance de sa future femme. Comme plusieurs de ses compatriotes, il prend part à la libération de la Hollande en 1945. À son retour au Canada, il entreprend des études en génie civil, à l'Université McGill. Depuis son retour de la guerre, il participe aux activités de la Légion et de sa communauté visant à aider les démunis. Depuis plus de 58 ans, il vit à Chambly, au Québec, avec son épouse.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
02:29
Personne interviewée :
Pierre Gauthier
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Amérique du Nord
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Régiment de la Chaudière
Grade militaire :
Simple Soldat

Droit d’auteur ou de reproduction

Continuer à regarder

Date de modification :