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La vie dans les tranchées

La force francophone

La vie dans les tranchées

Transcription
La vie dans les tranchées T'étais là vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Pis nous autres on avait été fouiller dans une maison, on avait réussi à se trouver une, comment ce qu'ils appellent ça, une… pas une couette, mais ils avaient des, ils avaient des comme des couettes, eux autres, en duvet pis on a mis ça, nous autres, dans le fond d'une tranchée. Mais des fois, c'était une roche qui nous servait d'oreiller parce que le sol de France, là, pour creuser des tranchées, c'est pas de tout repos. C'est de la roche, pis de la roche, … Au début, ils nous donnaient une petite pelle américaine là, tsé, attachée en arrière de ton pack sac, pour creuser des tranchées avec ça. C'est comme si tu l'avais arraché avec tes ongles. Après ça ils nous ont donné des pelles rondes, pis un pic. Là, on pouvait se creuser un trou. Tu creusais un trou d'à peu près cinq pieds, par trois pieds, par deux pieds de large, tsé. Pour que tu puisses t'asseoir au moins, être couché un peu. On était deux par tranchée, pour faire le guet. Un faisait le guet la nuit, pis l'autre dormait. Pis quand il mouille, tu restes dans ta tranchée. Quand on pouvait se trouver un abri, mettre quelque chose par-dessus la tranchée, ça allait, mais c'était pas toujours possible. Jamais qu'on restait dans les maisons parce que tu le sais pas, il tombe un obus pis un morceau de ciment te revole sur la tête, . c'était toutes des pierres eux autres Combien de jours dans les tranchées? Bah, ça dépend. Des fois tu pouvais être trois, quatre jours, cinq jours, une semaine des fois. Un soir, on a fait trois tranchées dans la même nuit. On avançait, pis on avançait, pis les Allemands, eux autres, la nuit, ils se reculaient pour se renforcer. Après ça, le lendemain, ils réattaquaient. Mais nous autres, on profitait de la nuit pour comme on dit, les, les couvrir. L'hygiène? On avait notre fameux chapeau là, ça nous servait de plat, pour se laver. On démanchait la, la… pas la doublure, mais la patente pour se le mettre sur la tête, pis ça nous faisait un plat, pis on se lavait avec ça. On a été un mois et demi avant d'avoir une douche. C'est pour ça que quand j'ai été blessé, moi, j'ai été porté disparu. J'avais plus ma, mon… doggy bag le tag si tu veux. Parce que je l'avais laissé sur le tas de linge sale, tellement qu'elle était sale. Les cordes, c'était des cordes qu'on avait, tsé, elles étaient noire, fait que… Là, j'ai pris ça, j'ai envoyé ça sur le tas j'ai dit, ils vont m'en donner un autre en sortant… (rire)
Description

Joseph Duval nous parle des conditions difficiles vécues à l’intérieur des tranchées.

Joseph Duval

Joseph Duval est né le 19 janvier 1924 à Danielson au Connecticut. Très jeune, il déménage au Canada avec sa famille. Pendant la grande dépression, ils vivaient en Abitibi. À cette époque où les emplois et l’argent se faisaient rares, il décida de s’enrôler dans l’armée. Il fit son entraînement à Vancouver puis, s’embarqua sur l’Empress of Canada en direction de l’Angleterre. Joseph Duval participa à la bataille de Falaise et fût gravement blessé. Il revint au Canada par la suite.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:53
Personne interviewée :
Joseph Duval
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
France
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Fusilliers St-Laurent
Grade militaire :
Simple Soldat
Occupation :
Mitrailleur

Droit d’auteur ou de reproduction

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