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Le baptême de feu

La force francophone

Transcription
Le baptême de feu On avait des… des mitrailleuses, Bren par exemple, sur des, sur des trépieds. Les types crawlaient, mais dans la terre tsé, c'était dans la vase, tsé, on l'avait fait remplir d'eau. Ils crawlaient dans la vase puis les balles pouvaient leur passer au-dessus de la tête. Ils entendaient, ils entendaient comme faut le « crack! » que la balle fait quand elle passe, tsé, puis il y avait des gars, ils avaient des sniper, là, avec des carabines, puis des fois le gars était arrêté puis ils tiraient une balle juste en avant pour faire sortir, pour faire revoler, la… tsé, c'était réel. C'était très réel, là. Puis on avait pris des photos, le gars, pour que tout le monde envoyait une photo chez eux, tsé, pour dire qu'ils avaient fait l'entraînement. Ça c'était à Debert, ça. C'était, c'était réel, ça. Il y a eu des accidents dans l'ouest, au cours de commandos, il y en a quelques uns qui se sont fait tuer là, mais… Des gars qui se sont déplacés à des places qu'ils auraient pas du aller. Parce que tout, tout ces exercices-là, dans l'ouest c'était des fusils chargés. Une mitrailleuse chargée, pis c'était tout des vraies munitions. C'est des accidents de parcours comme ça que les gars prenaient trop vite l'objectif, pis il y avait… la communication était pas assez bonne. Ils n'ont tué quelques uns comme ça, mais… ça peut, ça peut arriver partout. Ça a même arrivé en Allemagne, pendant qu'on était là. Une démonstration de peloton de machine gun, des Vickers, le général, le général qui commandait le British Army of the reine, Sir Richard Gale c'était un, lui c'était un connaisseur de machine gun. Pour nous donner un… une idée du pouvoir de feu, ils ont mis trois pelotons de machine gun à peu près à trois mille verges, deux de chaque côté, pis un en arrière. Tous tiraient dans un même carré. On a vu labourer ça, tsé, la terre, ça levait, c'est comme… Mais par contre, il y a un fusil, une machine gun en arrière, le trépied a tombé, pis il y a un officier qui était là qui a une balle qui lui a rentré, pis sorti par un œil. Il a tombé par terre, pis ça a été fini. Avant, avant l'exercice, ils avaient dit : « espérons que personne sera tué ». Ben, c'était, c'est, c'est arrivé! Importance de ces démonstrations Pour démontrer la capacité d'une arme, il faut, il faut absolument que quelqu'un le voit. Quand tu vois pas quelque chose, c'est difficile de juste, de l'imaginer. Mais quand le carré est bien marqué, en avant, pis que vous avez dix-huit gun qui tirent dans ce carré-là, je vous dis que la terre… ça se promène en l'air de même.
Description

M. Savary parle du test final de l’entraînement, le baptême de feu où les jeunes soldats devaient traverser une rivière pleine de boue avec un tireur d’élite tirant de vraies balles en leur direction.

Jean-Paul Savary

M. Savary était très impliqué dans le sport à Québec lorsqu’il était jeune. Plus tard il a été instructeur de ski à la Malbaie, au Québec, et a même entraîné l’équipe canadienne de biathlon. Son père était ordonnance durant la guerre de 1914-18. Pendant la Seconde Guerre, Jean-Paul Savary a été commandant de peloton et commandant de compagnie. Il a aussi été instructeur en artillerie. Il porte de très bonnes réflexions entre autres sur la peur et sur l’utilité de faire la guerre. Après la Seconde Guerre mondiale il s’est porté volontaire pour la Guerre de Corée.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
3:10
Personne interviewée :
Jean-Paul Savary
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Canada
Branche :
Armée

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