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Faire sauter l’ennemi

La force francophone

Faire sauter l’ennemi

Transcription
L'ASDIC, c'est comme un… C'est une machine qui voyage en-d'ssous d'l'eau, en-d'ssous du bateau. C'est comme une perche de sous-marin, mais ça va sous l'bateau, c'est l'contraire, c'est en bas. On l'voyait, le sous-marin, mais on était pas sûr si c'était un sous-marin ou une baleine ou un requin. On était pas sûr. C'est là que l'capitaine y pesait su' l'piton, pis tout l'monde… cuisinier… tout l'monde allait voir, tout l'monde. Pis là, là on courait. Su' des charges de profondeur, ben là, on était attaché. On avait un lieut'nant avec nous autres. Quand y nous disait : « Laches-en deux… » là, au bout d'la charge, y'a un cadran : deux-cents pieds, quatre-cents pieds, cinq-cents pieds. Y disait « Quatre-cents pieds. » Là, tu pousses, pis t'arraches la clé, pis là, quand que l'buzzer sonnait, tu tirais su' la cloche. Fallait avoir la clé dans main. À l'intérieur de d'ça, y'a des charges qui étaient faites comme une affaire de tabac. Avez-vous déjà vu les [inaudible] à tabac ? C'est que c'est à l'intérieur ça, pis c'est là qu'l'explosif est. Pis ça saute, Monsieur. Ôtez-vous de d'là. Des fois on'n envoyait des depth charges, pis on pensait que l'bateau était pour partir. Toute lève, les poissons avec. Les poissons sont su' l'côté, puis vous passez une demi-heure après, les poissons sont partis. C'est ça. Ça, c'tait dans notre ouvrage. Parc'que on voyait des sous-marins. On les voyait, comme j'vous vois. Mais c'tait de savoir où il était. Mais y s'montrait pas… On courait après. Y montait d'l'huile en l'air, y montait d'l'huile su' l'eau. D'l'huile… Un sous-marin, ça prend d'l'huile pour faire marcher. Ben là, l'huile elle montait, pis on s'disait, « Ben, on l'a coulé. » C'est ça qu'on disait nous autres. Mais l'capitaine y nous disait pas oui, pis y nous disait pas non. Lui y faisait ses rapports, hein ? À l'amirauté, hein ? Ça aurait pu être des erreurs, ça aurait pu être un sous-marin britannique, ça aurait pu être un sous-marin allemand. On sait pas, on l'sait pas… On les voit pas. Sont plus vites que nous autres… C'est tout.
Description

M. Huot nous explique comment les sous-marins ennemis étaient repérés. Ils utilisaient des bombes appelées charges de profondeur pour les faire sauter.

Robert Huot

M. Huot s’enrôle volontairement à Québec. Sa mère s’y oppose fortement et va jusqu’à aller voir le premier ministre du Canada de l’époque, Louis Saint-Laurent, afin que son fils ne s’enrôle pas, mais sans succès. Il part en train de Lévis vers Halifax, il était payé 1,20$ par jour, ce qui était bien payé à l’époque. C’est à Halifax lors de sa formation sur les bateaux qu’il apprend l’anglais. Son service de guerre aura lieu sur le NCSM Saint-Laurent. M. Huot a aimé son expérience dans la Marine durant la seconde guerre, il raconte plusieurs histoires qui donnent une bonne idée de la vie d’un marin en guerre.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
3:01
Personne interviewée :
Robert Huot
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Angleterre
Branche :
Marine
Unité ou navire :
NCSM St-Laurent
Grade militaire :
Matelot

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