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En pénitence

La force francophone

Attention!

Cette vidéo contient des scènes au contenu graphique qui pourraient choquer, et est réservée à un auditoire averti.

Transcription
Moi, j'ai été defaulter des fois là. Connaissez-vous ça un defaulter ? Bon. Y nous r'prenait, la police nous r'prenait. Y nous remm'naient su' l'bateau… Et puis ben, dans la marine, y prenaient des amarres de bateau, plein d'huile. « T'échiffait » ça un par un, puis le soir fallait qu'tu t'couches dessus. Vous savez pas ça, vous. J'ai vu, moi, être… J'tais gardien à Longueuil, à Montréal, en plein mois d'juillet, des grosses chaleurs. Là-bas, c'était des… y avait des soldats pis des aviateurs. Y étaient defaulter. Y étaient en punition, habillés en hiver avec la grosse mach… carabine Manchester, au bout des bras, mais pas en marchant – en courant. T'essayeras ça, toi. Y faisait chaud là… Gros coat d'hiver, le gros capuchon. Les gars y faisaient… Mais ceux qui étaient en charge de d'ça, c'était des Britanniques, pour nous punir. Ceux que… On'n avait d'Québec icit… De Québec, Montréal, partout. Y les envoyaient, y les remplaçaient à l'autre bord. Pis y changeaient ça. C'tait pas facile, Monsieur. J'ai vu ça d'mes yeux, à Longueuil… Un champ barricadé, tout', là. J'ai vu des prisonniers allemands, ici, pas loin, à l'Ile d'Orléans, à Saint-Jean de l'Ile d'Orléans. Su' [inaudible], sur les plaines là, j'les ai vus. J'ai gardé des Allemands là, moi. Pis on leu' disait : « Veux-tu t'sauver ? » Non… Y voulaient pas s'sauver, y savaient pas où c'qu'y allaient. J'les gardais. Après un certain temps, y les envoyaient ailleurs. Fallait qui les nourrissent, les habiller, mais y avaient pas l'droit d'sortir. C'est pas loin d'ici, l'Ile d'Orléans… Y en avait pas beaucoup là… Y d'vaient être une quinzaine.
Description

Alors pris en faute, M. Huot est en pénitence sur le bateau. Plus tard à Québec, il offrait aux prisonniers allemands de partir.

Robert Huot

M. Huot s’enrôle volontairement à Québec. Sa mère s’y oppose fortement et va jusqu’à aller voir le premier ministre du Canada de l’époque, Louis Saint-Laurent, afin que son fils ne s’enrôle pas, mais sans succès. Il part en train de Lévis vers Halifax, il était payé 1,20$ par jour, ce qui était bien payé à l’époque. C’est à Halifax lors de sa formation sur les bateaux qu’il apprend l’anglais. Son service de guerre aura lieu sur le NCSM Saint-Laurent. M. Huot a aimé son expérience dans la Marine durant la seconde guerre, il raconte plusieurs histoires qui donnent une bonne idée de la vie d’un marin en guerre.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:35
Personne interviewée :
Robert Huot
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Canada
Branche :
Marine
Unité ou navire :
NCSM St-Laurent
Grade militaire :
Matelot

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