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Mon premier déploiement

Des héros se racontent

Mon premier déploiement

Transcription
J'ai été déployée deux fois comme infirmière. La première fois c'était en 2004 à Haiti… Haïti, s'cuse moi, en français. On était là pour donner du soutien à tous les membres militaires seulement. On faisait aucun civil. On était vraiment, j'appelle ça fortunate, on n'a pas eu de blessé grave. C'était ma première fois que j'étais déployée. Juste le fait que je vivais dans une tente, pas d'eau courante, on avait un peu d'électricité, y'avait aucun air conditionné dans nos tentes. J'étais là durant l'été. J'ai trouvé ça une bonne expérience la première fois. J'avais pas besoin de penser à des patients, parce qu'on n'en a pas eu beaucoup. Ça m'a bien préparée pour l'Afghanistan. On était là pour faire sûr que la population ne se faisait pas blesser par les autres guerriers. Y'avait comme deux sortes de... Y'avait une demie de la population qui tuait la population eux-mêmes. C'est ça que j'ai vu quand j'étais là. On voyait des cadavres dans la rue. Une fois de temps en temps, j'allais aider, faire du support humanitérienne, comme aider à donner de la nourriture, des choses de même. Mais on voyait du monde très, très malade, très blessé. Mais c'était plus comme, ouais, c'était donner du support pour faire sûr que y'a personne qui tuait d'autres personnes. Intervieweur : C'était une quoi ? Une guerre civile? Oui. Oui. Une guerre civile, exact. La seule affaire que je m'en souviens d'Haïti qui m'a vraiment pogné, j'ai pas réalisé que y'a du monde pauvre dans la vie, à c'te point-là. On était à l'hôpital, on donnait, on était en train de partir de notre mission on était en train de faire, de donner l'équipement qu'on avait, qu'on pouvait donner. Et j'm'en souviens de voir un cadavre sur une civière être transporté, mais pas de drap sur lui. Y'était mort, mais j'étais comme : « Pourquoi y'a pas un drap ? » Dehors, parce que c'est… Où que leur morgue est, faut qu'ils sortent dehors. Y'avaient pas assez d'argent pour être capable de mettre un drap sur la personne. Puis aucune personne qui était Haïtien regardait pour dire : « Oh ! » Ça les dérangeaient pas. C'est une partie de leur vie de voir du monde blessé, mort, la vie continue. Moi j'étais comme : « Oh my ! » Ça m'a vraiment pris de voir ça parce qu'au Canada, on serait couvert pis le monde arrêterait, donnerait un respect à la personne qui serait transportée. Non, la conversation continuait. Ouf ! Partie de leur vie, pas partie de la mienne. C'est ça la différence dans les expériences.
Description

Envoyée en Haïti en 2004, Mme Streppa nous raconte la nature de cette mission et comment cela l’a préparée pour l’avenir.

Joanna Streppa

Mme Streppa est né à Montréal. Elle a joint les Forces canadiennes en 1989 en tant que membre non-officiers et une formation de signaleur naval. De 1990 - 1997, elle a travaillé dans la région de Halifax, à l'exception d'une tournée de deux ans au siège de la Défense nationale à Ottawa. Après l'obtention de son diplôme de l'Université Dalhousie en soins infirmiers, Mme Streppa reçu sa commission de la direction, spécialisée dans les soins intensifs, et en 2004 a été promu au grade de lieutenant. En Février 2006, elle a accepté un déploiement en Afghanistan / Kandahar et a été employé comme officier d'état major du quartier général de Groupe des Services de santé des Forces canadiennes à son retour.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Date d’enregistrement :
10 janvier 2008
Durée :
3:04
Personne interviewée :
Joanna Streppa
Guerre ou mission :
Forces armées canadiennes
Emplacement géographique :
Afghanistan
Branche :
Marine
Grade militaire :
Lieutenant
Occupation :
Infirmière

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