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Les convois

Des héros se racontent

Transcription
Mettons si on est à Halifax, quand le bateau était prêt à partir là, on s'en allait au mouillage dans le Bedford Basin, pis là personne avait le droit d'aller à terre. Là, on pouvait être là une journée, deux jours ou trois jours, ça dépendait de quand est-ce que le convoi partait. Personne à bord, je pense, à part du commandant, savait où-ce qu'on s'en allait. Là on savait, nous autres, si on allait au nord, au sud ou à l'est parce qu'on gouvernait, mais…Ils nous plaçaient, un convoi… Ça dépendait des convois. Des fois y'avait quinze bateaux, des fois il pouvait en avoir trente, des fois il pouvait en avoir quarante. Surtout quand c'est venu les années 1944 là, un p'tit peu avant le, l'invasion de la France là, 1944, là y'avait, ah je me souviens! Il y avait des gros convois, soixante-dix,quatre-vingts bateaux. Entre chaque bateau y'avait peut-être un demi mille de différence. Là on avait… c'était tout… on faisait des zigzag course à part ça. Une belle patente ! C'était tout fait d'avance ça. Y'a des plans parce que tout le monde vire ensemble, hein. Si vous êtes, mettons, une quinzaine de bateaux, ou vingt bateaux, tu peux pas un virer à gauche pis l'autre virer à droite, tout le monde vire en même temps; à telle heure, telle heure, tu suivais l'autre… Mais sur nos, sur nos horloges là, y'avait mis, y'avait une espèce de patente là, pis que quand ça arrivait là, là, là ça sonnait pis notre, le commandant était… ou l'officier de quart disait : « À telle heure là, tu t'en iras sur telle course. Dans la brume, pis on n'avait pas le radar. La majorité… les bateaux marchands avaient pas de radar, la majorité. Parce que des fois qu'on allait : « Oups ! » Y'en avait un qui était ben plus proche. Comme, en arrière là, quand… dans la brume, on avait des espèces de bouées de bois là. On la mettait sur une corde, je sais pas comment qu'il y avait de pieds, je me souviens pas. On mettait ça en arrière pis le bateau qui nous suivait, ben si un moment donné il voyait la bouée, il savait que l'autre était pas ben loin en avant ! Interviewer : Ça, ça marchait pour celui en arrière, mais ceux sur les côtés… Ceux des côtés c'était à la grâce de Dieu ! (rires)
Description

M. de Villers nous décrit brièvement le fonctionnement d’un convoi maritime et certaines des méthodes de navigation utilisées.

Paul de Villers

Issu d’une famille de navigateurs, M. de Villers commence sa carrière de matelot dès l’adolescence à bord des bateaux de ses parents. La plupart des navires marchands canadiens ayant été arraisonnés par le gouvernement pour l’effort de guerre, M. de Villers se retrouve donc dans des convois de ravitaillement alliés dès 1943. Il passe les trois dernières années du conflit à bord de divers navires, surtout des pétroliers. C’est à bord – entre autres - des Rideaulite, Point Pelee Park et Yamaska Park qu’il parcourra le Golfe du Saint-Laurent, l’Atlantique, les Caraïbes et les eaux côtières d’Amérique du Sud. Après la guerre, il devient un membre clé de la lutte pour la reconnaissance des marins marchands en tant qu’anciens combattants dans la région de Québec, et il s’adonne à la fabrication de répliques de navires.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:02
Personne interviewée :
Paul de Villers
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Branche :
Marine marchande
Occupation :
Matelot

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