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Les collaboratrices…

Des héros se racontent

Les collaboratrices…

Transcription
On est arrêté dans un village, en France, s'appelle Neufchâtel-en-Bray, pas loin de Dieppe. Le régiment venait... avait capturé la place la veille. Et le lendemain matin, y'avaient ramassé toutes les filles qui avaient collaboré avec les Allemands. À travers ça, y'avait des vengeances. C'est drôle le monde hein ? Alors une telle est rapportée parce qu'elle a sorti avec des Allemands pis c'est pas vrai là, mais y'a une vengeance qui s'exerce.Y'avaient mis les femmes sur le perron de l'église là, su'l côté de l'église. Les cheveux rasés. Ils les faisaient parader durant la rue, dans la rue pour leur faire honte là. Et puis… j'ai pas aimé…Après ce spectacle-là, là, toute la foule était là, y'a une vieille qui était venue nous rejoindre au peloton en pleurant, disant que elle avait été accusé faussement, pis que là ben elle subissait l'opprobre de tout le monde qui était là. Des Français qui faisaient ça aux Français, qui collaboraient avec les Allemands. Hein. Mais regarde, y'étaient pas toujours en guerre les Allemands. Mettons qu'y'occupaient un village là, ils parlaient au monde, hein. C'étaient pas toutes des, des… avec un fusil pis tuer à mesure, hein. Alors il s'est créé des amitiés pis des amours, des amours solides qui sont repris après la guerre à part de ça. Ça, ça m'avait écoeuré cette affaire-là.
Description

M. Boivin nous fait part d’une scène qui l’a marqué : l’humiliation des collaboratrices françaises.

Adrien Boivin

Ayant acquis de l’expérience militaire en tant que réserviste, c’est comme instructeur que M. Boivin commence sa carrière militaire professionnelle; il est alors spécialiste en gaz toxiques (gaz de guerre). Engagé avec le Régiment de la Chaudière, il est stationné à divers endroits au Canada (Rimouski, Valcartier, Lauzon), mais à titre de volontaire, il se retrouve assez rapidement dans un dépôt d’effectifs en Angleterre, en 1943. À la mi-juin 1944, quelques semaines après le jour J, il est envoyé au front comme renfort pour le Régiment de Maisonneuve. C’est là, dans un peloton de pionniers, qu’il apprend le métier de démineur, qu’il pratique jusqu’à la fin de la guerre. Il se rend jusqu’aux Pays-Bas, est fait prisonnier puis libéré, avant d’être rappelé en Angleterre afin de former de nouvelles troupes de renfort. C’est là qu’il vit la fin de la guerre. Il quitte la vie militaire en 1946. Depuis, il est retourné plus de vingt fois en France afin de retrouver de vieilles connaissances de guerre et prendre part à diverses activités de Souvenir.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
1:26
Personne interviewée :
Adrien Boivin
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Campagne :
Normandie
Branche :
Armée
Grade militaire :
Caporal

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Date de modification :