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Le Canada se souvient - Édition 2007 - Page 1

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La mort et la boue à Passchendaele

Évacuation d'un soldat blessé à la bataille de Passchendaele.

Photo : Bibliothèque et Archives Canada/PA-002107

À l'automne 1917, les troupes canadiennes en Belgique ont combattu au cours de la troisième bataille d'Ypres, mieux connue sous le nom de « bataille de Passchendaele ».

Les pluies d'automne sont arrivées tôt cette année-là dans les Flandres. Les combats ont rapidement transformé le terrain plat en une mer d'argile boueuse. Les tranchées se sont remplies d'eau froide et se sont affaissées. Les cratères d'obus débordaient de boue. Les hommes, l'équipement ou les chevaux qui tombaient des planches à tasseaux (passerelles en bois dans les tranchées et les chemins) étaient aspirés par le fouillis marécageux, disparaissant souvent à jamais.

Les Canadiens se sont joints à la bataille pour aider les forces britanniques meurtries qui y combattaient depuis le mois de juillet. Le 26 octobre, marchant dans la boue souvent à hauteur de taille, les Canadiens ont commencé à avancer vers l'ennemi. Ils ont été bombardés par l'artillerie et les mitrailleuses allemandes. C'était un véritable bourbier - l'enfer de la mort! Finalement, le 6 novembre 1917, Passchendaele fut prise.

Quel a été le coût de la prise de ces quelques kilomèters de terre et des restes ruinés de la ville? Presque 16 000 pertes canadiennes. Neuf Canadiens ont mérité la Croix de Victoria pour leur bravoure au cours de la bataille.

Les Canadiens s'emparent de la crête de Vimy

Soldats canadiens au retour de la crête de Vimy.

Photo : Bibliothèque et Archives Canada/PA-001332

En 1917, les Canadiens ont pris part à une bataille de la Première Guerre mondiale qui, même 90 ans plus tard, continue de susciter un sentiment de fierté nationale. Il s'agit de la crête de Vimy, une longue crête bien défendue, le long du front occidental, dans le Nord de la France. Les Britanniques et les Français avaient tenté en vain de la capturer plus tôt pendant la guerre. Cependant, le 9 avril 1917, c'était au Canada de tenter l'exploit.

Tôt ce matin-là, après des mois de planification et d'instruction, le premier groupe de 20 000 Canadiens a attaqué. Dans la neige et le grésil, l'artillerie alliée a d'abord imposé un « barrage rampant », une ligne de tirs d'obus précis qui avançait. Les soldats canadiens ont suivi de près derrière les explosions et ravagé les ennemis avant que bon nombre d'entre eux n'aient pu quitter leur abri fortifié souterrain. La majeure partie de la crête a été prise avant midi en cette journée, et la dernière partie a été prise le 12 avril. Le Canada avait réussi!

Il a été dit que le Canada « est arrivé à maturité » en tant que pays ce jour-là. Des Canadiens d'un océan à l'autre ont combattu côte à côte et réalisé une des plus grandes victoires dans l'histoire de notre pays.

Faites revivre le passé

Ces jeunes de l'école South Huron District High School à Exeter, en Ontario, portent des chandails à la mémoire des 41 jeunes hommes de leur école qui sont mortes durant la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée. Photo : Anciens Combattants Canada (ACC)

En avril 2007, des milliers de jeunes Canadiens et Canadiennes se sont rendus en France pour célébrer le 90e anniversaire de la bataille de la crête de Vimy. Bon nombre de jeunes avaient effectué une recherche sur un soldat mort dans cette bataille et fait connaître l'histoire de la vie de leur soldat au cours de leur visite du Monument commémoratif du Canada à Vimy.

Vous pouvez faire une recherche sur la vie d'une personne qui a donné sa vie au service du Canada en temps de guerre, de conflit militaire ou de paix.

Le Mémorial virtuel de guerre du Canada est une base de données en ligne contenant des renseignements sur chaque Canadien mort en service militaire. Dans certains cas, des photos, des lettres et d'autres articles ont été ajouté.

Les infirmières militaires contribuent au droit de vote des femmes!

Des infirmières militaires votent pendant la Première Guerre mondiale.

Photo : Bibliothèque et Archives Canada/PA-002279

La guerre a eu une incidence majeure sur la société canadienne. Pendant la Première Guerre mondiale, le rôle des femmes a évolué dans la vie publique. Le travail des femmes à titre d'infirmières militaries pendant la guerre, soignant les soldats malades et blessés outre-mer, a renforcé l'importance du mouvement visant à donner aux femmes le droit de vote fédéral, droit qui leur avait été refusé jusqu'alors. À l'élection générale de 1917, les infirmières militaires et les femmes dont les membres de la parenté servaient dans les forces militaires ont eu le droit de voter. Ce même droit de vote aux élections fédérales a été accordé à toutes les femmes canadiennes en 1918.

Journaux intimes du front

Les Canadiens en service loin de leur foyer ont souvent choisi l'écriture comme moyen d'arriver à comprendre leurs expériences. Les lettres à la maison, la poésie et les journaux intimes les ont aidés à traverser des moments difficiles.

« À Armentières, dans la soirée du 5 mars, vers onze heures trente, alors que nous avons repoussé trois attaques consécutives des Allemands en leur infligeant de lourdes pertes, j'ai été blessé. Voici comment la chose est arrivée : le lendemain de cette nuit mouvementée, on s'aperçut que les embarras de fils barbelés devant notre tranchée étaient fort endommagés et notre capitaine demanda quelques volontaires pour les réparer. Je fus du nombre et comme nous finissions presque notre travail, les Allemands nous envoyèrent une volée de mitrailleuse. C'est alors que je fus atteint à la jambe droite. Je suis actuellement convalescent et j'ai hâte de retourner au feu. Soyez sans crainte, quand on a besoin d'eux, les Canadiens sont là. »

Soldat A. Quintal,
(du Québec)
Hôpital Maidstone, en Angleterre
Avril 1915

Le saviez-vous?

Les soldats canadiens ont risqué leur vie dans les tranchées de la Première Guerre mondiale. Cependant, les bombes et les balles n'étaient pas les seuls dangers. Le « pied des tranchées » constituait également une préoccupation majeure. Après un trop grand nombre d'heures debout dans les tranchées boueuses et mouillées, la circulation sanguine dans les pieds des soldats ralentissait. Le résultat consistait en une condition semblable à celle des engelures. Bon nombre de soldats ont perdu des orteils, voire des pieds.

Aux fins d'exactitude historique et d'uniformité, le nom et l'ortographe des lieux mentionnés sont les mêmes que ceux utilisés à l'époque. Anciens Combattants Canada reconnaît que le nom et l'orthographe de certains pays/lieux peuvent avoir changé au cours des dernières années.

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