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Le Canada se souvient - Édition 2009 - Page 1

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La participation canadienne à la campagne d'Italie

Un soldat canadien sur un char d’assaut près de Potenza en Italie. Septembre 1943.
Photo : Bibliothèque et Archives Canada PA-136197

À l’aube, le 10 juillet 1943, les Alliés lançaient l’« opération Husky », l’invasion du sud de la Sicile. Les Canadiens débarquèrent à Pachino. Les Alliés sortirent vainqueurs de la  bataille de quatre semaines, mais les Canadiens y essuyèrent de lourdes pertes, soit plus de 550 tués et plus de 650 blessés.

Cette bataille marqua le début de la campagne d’Italie, durant la Seconde Guerre mondiale. Au cours de cette campagne, les Alliés firent une série de percées sur le terrain montagneux de la Sicile et de l’Italie continentale, qui étaient sous le contrôle des Allemands. Les troupes canadiennes jouèrent un rôle important dans plusieurs batailles entre juillet 1943 et février 1945.

L’Allemagne, voulant conserver le contrôle de l’Italie continentale, avait renforcé ses positions de défense en montagne. Les Alliés avancèrent difficilement, parfois sous les pluies torrentielles, dans la poussière étouffante ou même dans la neige. Peu avant Noël 1943, les Canadiens durent livrer une bataille féroce pour s’emparer d’Ortona. Les pierres jonchaient les rues étroites et abruptes, empêchant les chars d’assaut de passer. Finalement, le 28 décembre, ils s’emparèrent de la ville côtière. Les troupes canadiennes continuèrent leur poussée à travers l’Italie, combattant dans la vallée de Liri et aidant à percer la ligne Hitler, au centre de l’Italie.

La participation canadienne à la campagne d’Italie prit fin peu avant la victoire finale en Italie. En février 1945, les Canadiens furent appelés à se joindre à la 1re Armée canadienne dans le nord-ouest de l’Europe. Les troupes canadiennes combattirent bravement en Italie, essuyant environ 26 000 pertes, dont presque 6 000 mortelles.

Preuve de courage

Daniel J. MacDonald
Photo: ACC

Un ancien ministre des Anciens Combattants, le défunt honorable Daniel J. MacDonald a servi comme sergent en Italie durant la Seconde Guerre mondiale. Le 21 décembre 1944, à la rivière Senio, l’explosion d’un obus a mené à l’amputation de son bras et de sa jambe gauches. Après la guerre, M. MacDonald s’est marié et est retourné cultiver sa terre à Bothwell, à l’Île-du-Prince-Édouard. Il a élevé 7 enfants avant d’entrer en politique sur la scène provinciale et fédérale.

Le Soldat Ernest « Smokey » Smith, VC Photo : ACC

Le Soldat Ernest « Smokey » Smith de la Colombie- Britannique a servi durant la campagne d’Italie et s’est vu décerner la Croix de Victoria pour ses actions à la rivière Savio, les 21 et 22 octobre 1944. M. Smith est décédé en 2005. Il était le dernier récipiendaire vivant de la Croix de Victoria canadienne.

Remonter la rivière Taedong à bord d'un destroyer

Le destroyer canadien NCSM Cayuga.
Photo: Ministère de la défense nationale

En décembre 1950, durant la guerre de Corée, la ville portuaire de Chinnampo faisait face à une avancée massive de l’ennemi et l’ordre fut donné d’évacuer. Six navires des Nations Unies (ONU), dont trois destroyers canadiens, furent dépêchés en renfort. Cette mission ne serait pas facile – Chinnampo se trouvait à plus de 30 kilomètres en amont de la rivière Taedong, un cours d’eau que les Nord-Coréens avaient truffé de mines.

Deux navires de l’ONU s’échouèrent et durent rebrousser chemin, mais les autres navires, guidés par le NCSM Cayuga, atteignirent la ville après un voyage inquiétant à travers les chenaux sinueux et peu profonds, dans l’obscurité totale. Les destroyers offraient une protection contre une attaque possible de l’ennemi et aidèrent à détruire les voies ferrées, les quais et les approvisionnements qu’il avait fallu abandonner, afin que l’ennemi ne puisse pas les utiliser. Leur mission accomplie, les navires reprirent le chemin de l’océan.

Aujourd’hui, les marins canadiens continuent de servir loin de leur pays. Les navires canadiens patrouillent régulièrement les eaux longeant l’Asie du Sud-Ouest pour appuyer la guerre contre le terrorisme.

Les Canadiens défendent l'aéroport de Nicosie

Charte du Chypre

Souvent, l’astuce se révèle la meilleure défense. En 1974, les soldats turcs envahissent la petite île méditerranéenne de Chypre, l’aéroport de la capitale Nicosie étant une cible clé. Équipés de seulement quelques armes lourdes, les soldats canadiens du maintien de la paix patrouillèrent adroitement l’aéroport à la faveur de l’obscurité pour donner l’impression que l’endroit était bien protégé. L’astuce a fonctionné, les Turcs ont battu retraite, et les Canadiens ont conservé le contrôle de l’aéroport.

Pour en apprendre plus, recherchez « Chypre » dans le site Web d’Anciens Combattants Canada.

As de l'aviation

Peinture de William Barker VC, « The Man Who Wouldn’t Die  », par Merv Corning. De la collection Heritage of the Air, avec la permission de Esterline Leach International.

Un « as de l’aviation » est un pilote militaire qui a réussi à abattre au moins cinq avions ennemis au combat. Il y a eu plus de 180 as canadiens durant la Première Guerre mondiale. Trois d’entre eux se sont classés parmi les 10 premiers as de la guerre : Billy Bishop (72 victoires), Raymond Collishaw (61 victoires) et Donald MacLaren (54 victoires). William Barker a manqué de peu d’être parmi les 10 premiers avec 50 victoires. Il est l’un des militaires les plus décorés du Canada, ayant reçu la Croix de Victoria, l’Ordre du service distingué et la Croix militaire, entre autres honneurs.

Les jeunes et le Souvenir

Des jeunes du Canada accompagnés de l’ancien combattant Douglas Langtree en Italie, en 2004.
Photo: ACC

Plusieurs Canadiens qui ont combattu en Italie n’étaient pas bien plus âgés que les élèves du secondaire aujourd’hui. Pascale Boudreau, une jeune Québécoise de 16 ans, a pris part à la tournée d’apprentissage pour les jeunes d’Anciens Combattants Canada (ACC) en Italie en 2004. Elle a fait une recherche sur un soldat du Québec, tué en Italie en 1945 à l’âge de 20 ans.

« Maintenant que je suis de retour chez moi, lorsque je m’arrête et que je me rappelle toutes les expériences que j’ai vécues tout au long du pèlerinage, je me sens tellement privilégiée d’avoir eu la chance de vivre tout cela. Avant, le jour du Souvenir ne m’importait pas vraiment car je ne connaissais pas sa réelle valeur. Maintenant, je suis fière de porter mon coquelicot et je suis consciente de l’importance de souligner cette journée, de se souvenir de tous ceux et toutes celles qui ont donné leur vie ou leur jeunesse pour la liberté ».

Les Canadiens et Canadiennes continuent de servir loin de leur pays dans des endroits comme en Afghanistan, en Haïti et au Soudan.

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