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Le Canada se souvient - Édition 2013 - Page 2

Garfield Weston met la main à la pâte

Sapeur Garfield Weston en 1917.
(Photo : George Weston Limited)

Garfield Weston est né au-dessus de la boulangerie de son père à Toronto, en 1898. Il a travaillé pour son père pendant son adolescence.

À 18 ans, le jeune Weston s'enrôle dans le Corps royal canadien des transmissions. Nous sommes à l'époque de la Première Guerre mondiale. Affecté en France, il aide à conduire un wagon tiré par six chevaux pour poser des câbles télégraphiques destinés aux communications sur le champ de bataille. Il passe ses permissions en visite dans les célèbres usines à biscuits britanniques et il conclut qu'un produit semblable pourrait avoir du succès au Canada.

Après l'armistice, Weston rentre à Toronto. Il commence à importer des machines de l'Angleterre pour faire des biscuits à l'anglaise pour le marché canadien. Lorsque Weston assume la présidence de la compagnie, cette dernière comprend une usine à biscuits et une boulangerie à Toronto. Sous sa tutelle, la société Weston s'agrandit et possède des boulangeries, des laiteries et des chaînes d'épicerie, avec des actifs sur plusieurs continents. Weston allait devenir le plus important boulanger et le deuxième épicier au monde.

Tout au long de sa vie, Weston reste passionnément engagé à l'égard du Canada. Lorsqu'il entend que les soldats canadiens affectés en Angleterre pendant la Seconde Guerre mondiale s'ennuient, il leur fait envoyer 500 radios. Il fait également la promotion du Fonds Spitfire, en remettant une contribution personnelle pour remplacer 16 avions de chasse perdus dans la bataille d'Angleterre.

Weston a certainement mis la main à la pâte!

Les cent jours du Canada

Les troupes canadiennes se retranchent dans un fossé le long de la route de Cambrai.
Septembre 1918.
(Photo : Bibliothèque et Archives Canada PA-003153)

L'année 2013 est aussi l'année du 95e anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale. Au début de 1918, le conflit fait rage depuis presque trois ans et demi et la ligne de front en France et en Belgique n'a pas beaucoup bougé depuis les premiers mois des combats. Les Alliés et les Allemands tentent de lancer des offensives importantes pour briser l'impasse, mais en vain. Cependant, au printemps 1918, les Allemands lancent une offensive qui leur permet d'avancer jusqu'à 70 kilomètres de Paris.

Le 8 août 1918, les Alliés ripostent lors de la bataille d'Amiens. Les Canadiens sont le fer de lance de cette attaque, qui permet de faire des progrès colossaux lors du « jour de deuil de l'Armée allemande », tel que nommé par un commandant allemand. Les Alliés continuent sur leur lancée et font pression sur leurs adversaires. Nos soldats prennent les devants et accumulent les victoires au cours d'une série de batailles disputées de la fin de l'été à l'automne de 1918, période appelée les « cent jours du Canada ».

Les Canadiens se sont battus courageusement en traversant la ligne Hindenburg, puis le canal du Nord, jusqu'à Cambrai, avant de se retrouver à Mons, en Belgique, le 11 novembre 1918 – jour d'entrée en vigueur de l'armistice mettant fin aux hostilités de la Première Guerre mondiale. Le prix de la victoire a toutefois été très élevé : 6 800 soldats canadiens ont perdu la vie et environ 39 000 ont été blessés au cours des trois derniers mois du conflit.

Une médaille pour le sergent Mitsui

Sergent Masumi Mitsui pendant la Première Guerre mondiale.
(Photo avec l'aimable autorisation de David Mitsui)

À une époque où notre société était moins inclusive, près de 200 Canadiens d'origine japonaise ont dû surmonter beaucoup d'obstacles pour servir à l'étranger pendant la Première Guerre mondiale. Pendant le conflit, 54 d'entre eux ont perdu la vie et plus de 90 ont été blessés.

L'un de ces hommes déterminés était Masumi Mitsui. Il avait tenté en vain de s'enrôler dans sa province natale de Colombie-Britannique, avant d'être admis dans l'Armée canadienne à Calgary, en Alberta, en 1916. Il a servi sur le front occidental, dans le 10e Bataillon, et s'est hissé au grade de sergent. Il a combattu en France lors de la bataille de la crête de Vimy et a reçu la Médaille militaire pour son courage lors d'une attaque à la cote 70, le 16 août 1917, pour s'être emparé d'une mitrailleuse et avoir repoussé l'ennemi après que tous les hommes de son peloton aient été blessés.

Lorsqu'il est rentré en Colombie-Britannique après la guerre, il a déployé des efforts qui ont poussé le gouvernement de la province à accorder, en 1931, le droit de vote aux vétérans canadiens d'origine asiatique.

Les Dumbells

Des membres du groupe « Dumbells » en costume.
(Photo : Bibliothèque et Archives Canada PA-005741)

Le service au front pendant la Première Guerre mondiale était pénible pour les soldats canadiens. Afin de remonter le moral des soldats, certains régiments organisaient des concerts pour divertir les hommes pendant les accalmies. La troupe la plus célèbre est certainement celle des « Dumbells », qui a donné un spectacle pour la première fois en 1917, en France.

Le groupe a pris son nom de l'insigne de la 3e Division canadienne – un haltère rouge – qui était la division d'attache des artistes originaux.

Les Dumbells montaient des sketchs légers sur la vie dans l'armée, chantaient des airs populaires et faisaient quelques pas de danse pour le plaisir des soldats usés par le combat. Les soldats travestis offraient aux soldats leur première image « féminine » depuis des mois et ces derniers repartaient le sourire aux lèvres. Les Dumbells organisaient des spectacles, peu importe où se trouvaient les soldats, souvent dans des conditions primitives pendant qu'on entendait au loin des tirs d'artillerie. Lors d'un spectacle en particulier, un obus d'artillerie allemand a traversé la scène mais, heureusement, il n'a pas explosé. Le succès des Dumbells ne s'est pas éteint après la guerre. Les membres de la troupe ont fait une tournée internationale et se sont produits à guichets fermés, de Londres à Broadway.

Des combats souterrains!

Explosion d'une mine britannique à la bataille de la Somme.
(Photo : Domaine public)

Pendant la Première Guerre mondiale, les tranchées fortement défendues du front occidental étaient presque impossibles à percer. Différentes tactiques furent adoptées, comme faire creuser des tunnels sous les tranchées ennemies par des mineurs et y installer de grandes quantités d'explosifs. Lorsque le moment était venu d'attaquer, on faisait exploser les charges souterraines, ce qui provoquait des dommages importants. Des compagnies de mineurs canadiens participaient à ces efforts. Les deux côtés craignaient fortement de telles attaques. Les soldats devaient creuser en silence pour éviter d'être entendus, car l'ennemi utilisait des dispositifs d'écoute pour essayer de les repérer. Le plus gros effort de ce genre pendant la guerre a eu lieu à la crête de Messines, en Belgique, le 7 juin 1917, lorsque les Alliés provoquèrent une vingtaine d'explosions souterraines importantes. Jusqu'à 10 000 soldats allemands furent tués et le bruit des explosions pouvait être entendu jusqu'à Londres, en Angleterre!

Le saviez-vous?

Le dernier Canadien mort au combat lors de la Première Guerre mondiale a été tué environ deux minutes avant l'entrée en vigueur de l'armistice, à 11 h, le 11 novembre 1918. Le soldat George Price, de la Saskatchewan, âgé de vingt-cinq ans, a été tué par la balle d'un tireur d'élite, près de la ville de Mons, en Belgique.


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