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Le Canada se souvient - Édition 2015 - Page 3

La guerre de Corée – 65 ans plus tard

Des soldats canadiens en Corée, hiver 1951.
(Photo : Bibliothèque et Archives Canada PA-128817)

La guerre de Corée a éclaté en Extrême-Orient il y a 65 ans, lorsque des troupes nord-coréennes ont passé la frontière sud-coréenne le 25 juin 1950, déclenchant ainsi plus de trois ans de combats acharnés. Plus de 26 000 Canadiens ont servi courageusement dans les forces terrestres, navales et aériennes des Nations Unies pendant ce conflit. L’Albertain Ray Nickerson s’est enrôlé dans l’Armée canadienne à l’âge de 16 ans et a servi en Corée. Il se souvient de sa première rencontre avec l’ennemi :

« […] Nous avons subi une attaque de nuit […] les ennemis arrivaient par vagues, l’une après l’autre, comme si leurs ressources étaient inépuisables. […] Et c’était si effrayant lorsque les fusées éclairantes étaient lancées, on pouvait voir tous les ennemis, on aurait dit des fourmis qui rampaient tout autour, venant des collines […] c’était effrayant, mais nous savions que nous devions accomplir notre mission, vous savez. »

Lorsqu’un armistice a finalement été signé le 27 juillet 1953, la frontière a été rétablie près de l’endroit où elle était avant la guerre. Le Canada a aidé à rétablir la paix et la liberté du peuple de la Corée du Sud, une paix qui a coûté la vie à 516 militaires canadiens, morts durant cette guerre. Cependant, aucun traité de paix officiel n’a été signé et les tensions sont toujours présentes près de la frontière séparant la Corée du Nord de la Corée de Sud.

Tragédie ferroviaire

Le 2e Régiment, Royal Canadian Horse Artillery en action en Corée.
(Photo : Bibliothèque et Archives Canada PA-128280)

Servir dans l’armée en temps de guerre comporte des dangers qui ne proviennent pas que des fusils et des bombes. Souvent, les risques sont présents dès l’enrôlement et l’entraînement. La tragédie qui a frappé le 2e Régiment de la Royal Canadian Horse Artillery il y a 65 ans, pendant la guerre de Corée, en illustre toute la vérité.

Le 21 novembre 1950, les soldats étaient en chemin de Camp Shilo, au Manitoba vers Fort Lewis, dans l’état de Washington, pour subir un entraînement supplémentaire, puis partir en Corée. Près de Canoe River, en Colombie-Britannique, le train transportant leur troupe est entré en collision accidentelle avec un autre train qui se trouvait sur la même voie.

La locomotive et le premier wagon de passagers ont déraillé et glissé en bas d’un remblai. Certains des soldats qui n’avaient pas été blessés ont déterré frénétiquement les blessés et les morts, utilisant leurs fusils pour soulever la ferraille déformée et libérer leurs camarades.

Malheureusement, 12 soldats sont morts dans le déraillement et cinq autres sont décédés des suites de leurs blessures peu de temps après. Les noms de ces hommes se trouvent parmi ceux des 516 Canadiens inscrits dans le Livre du Souvenir de la guerre de Corée.

Le saviez-vous?

Les Livres du Souvenir, qui conservent le nom de plus de 118 000 Canadiens et Terre-Neuviens ayant donné leur vie au service de notre pays depuis la Confédération, sont gardés dans la Chapelle du Souvenir de la Tour de la Paix sur la Colline du Parlement, à Ottawa. En novembre 2014, de nouveaux autels magnifiques ont été dévoilés et protègent maintenant les Livres.

Les Canadiens au Congo

Un soldat canadien applique des pansements sur la jambe d’un enfant au Congo en 1963.
(Photo : Ministère de la Défense nationale UNC63-39-5)

L’année 2015 marque le 55e anniversaire de la première présence militaire canadienne au Congo pour aider à ramener la paix et la stabilité dans ce pays africain en proie à de grands troubles. Des centaines de Canadiens ont servi au Congo dans le cadre d’une mission de maintien de la paix à grande échelle de l’Organisation des Nations Unies (ONU) de 1960 à 1964.

La tâche de maintenir la paix dans un pays si agité est complexe. Les armes et la violence étaient largement répandues dans cette ancienne colonie belge, qui avait été pratiquement réduite au chaos après l’indépendance. Malgré un certain succès, les troupes de l’ONU ont finalement été incapables de contenir la vague de bouleversements qui submergeait le Congo et elles ont quitté le pays en 1964. Deux soldats canadiens ont péri durant cette mission. Malheureusement, la situation au Congo demeure agitée et un petit contingent des Forces armées canadiennes continue à servir dans ce pays depuis les dernières années.

Un aviateur ojibway s’envole haut dans le ciel

Le sous-lieutenant d’aviation Willard Bolduc, DFC.
(Photo gracieuseté de la famille Bolduc)

Plus de 3 000 Autochtones canadiens de toutes les régions du pays se sont portés volontaires pour servir dans l’armée durant la Seconde Guerre mondiale. L’un de ces hommes courageux s’appelait Willard Bolduc, un Ojibway originaire de Chapleau, en Ontario.

Son père, Telesphore Bolduc, avait perdu la vie en servant dans les Troupes ferroviaires canadiennes pendant la Première Guerre mondiale. Willard a suivi la tradition militaire de sa famille et il s’est joint à l’Aviation royale canadienne pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a reçu sa formation à Mont-Joli, au Québec, à la 9e École d’artillerie, et il a obtenu son diplôme en septembre 1942.

Le sous-lieutenant d’aviation Bolduc a servi dans l’Escadron no 15 de l’Aviation royale canadienne, participant à de dangereuses missions de bombardement sur les pays occupés d’Europe. À titre d’artilleur, il a aidé à repousser les attaques des chasseurs ennemis avec son avion pendant les missions qui visaient Cologne et Nuremberg. Willard Bolduc a reçu la Croix du service distingué dans l’Aviation pour son courage sous le tir ennemi.

Sam Sharpe : un homme de devoir

Le lieutenant-colonel Samuel Sharpe, OSD, pendant la guerre.
(Photo : Domaine public)

Samuel Simpson Sharpe est né en 1873 à Zephyr, en Ontario. Il est devenu avocat à Uxbridge et il a été élu pour représenter la région à la Chambre des communes en 1908. Il a également servi dans la milice et lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté, il a aidé au recrutement du 116e Bataillon (Ontario County), dans lequel il allait servir lui aussi.

Le lieutenant-colonel Sharpe a servi courageusement dans de nombreuses batailles, comme celles de la crête de Vimy et de Passchendaele, et il a été décoré de l’Ordre du service distingué. En 1918, fait remarquable, il a été réélu au Parlement in absentia pendant son service outre-mer, le seul politicien fédéral à avoir accompli cet exploit.

Les épreuves du champ de bataille l’ont toutefois beaucoup ébranlé et sa santé mentale a commencé à en souffrir. Il a été renvoyé au Canada et hospitalisé pour choc nerveux. Il s’est tragiquement enlevé la vie dans un hôpital de Montréal le 25 mai 1918.

Les blessures psychologiques invisibles comme celles dont souffrait M. Sharpe n’étaient pas aussi bien comprises à l’époque.

Heureusement, des progrès ont été accomplis dans ce domaine et les membres des Forces armées canadiennes atteints de traumatismes liés au stress opérationnel suite à leur participation aux dernières missions militaires de notre pays ont maintenant accès à davantage de soutien.

Une mission de secours nordique périlleuse

Un inuksuk près de la SFC Alert au Nunavut.
(Photo : Ministère de la Défense nationale IS2010-3015-02)

Lorsque les navires rencontrent des problèmes en mer, ou que les aéronefs s’écrasent dans des régions isolées, les membres des Forces armées canadiennes sont souvent les premiers arrivés sur les lieux pour venir en aide aux personnes en détresse. Ces missions peuvent être très dangereuses et difficiles; c’est ce qui s’est produit lorsqu’un avion de transport militaire Hercules s’est écrasé près de la SFC Alert, dans l’Extrême-Arctique, en octobre 1991. Dans un blizzard déchaîné, les techniciens en recherche et sauvetage ont été parachutés sur le site de l’écrasement durant la nuit. Malheureusement, cinq des passagers de l’avion écrasé avaient péri, mais les sauveteurs ont aidé treize survivants.

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