Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

Le Canada se souvient
Numéro spécial de la Semaine des vétérans

Du 5 au 11 novembre 2022 - Page 1

Nous nous souvenons de la crête de Vimy

Des soldats canadiens victorieux revenant des lignes de front de la crête de Vimy.
Photo : Bibliothèque et Archives Canada, PA-001270

La remarquable victoire du Canada sur la crête de Vimy pendant la Première Guerre mondiale est l’une des batailles les plus mémorables de l’histoire militaire de notre pays. À 5 h 30, le lundi de Pâques, 9 avril 1917, les premières vagues de 15 000 à 20 000 soldats canadiens sont sorties de leurs tranchées et tunnels pour attaquer cette colline fortement défendue du nord de la France. Celui qui contrôlait les hauteurs de Vimy pouvait dominer une grande partie des lignes de front environnantes, et les Alliés voulaient s’emparer de cette position clé.

Cette bataille sera la première fois où les quatre divisions du Corps canadien uniront leurs forces. Nos troupes ont bravé un feu nourri de l’ennemi alors qu’elles se battaient sur les pentes de la crête de Vimy. Elles ont pu avancer grâce à un « barrage roulant », c’est-à-dire une ligne de tirs d’artillerie juste devant les troupes alliées, soigneusement chronométrés et dirigés avec précision, qui obligeait les Allemands à se mettre à couvert. Les Canadiens suivaient de près ces explosions, et lorsque le barrage se déplaçait vers sa prochaine série de cibles, nos soldats s’emparaient des positions ennemies avant que les défenseurs allemands ne puissent réagir.

Les combats étaient acharnés, mais la plus grande partie de la colline fut capturée en début d’après-midi. Le 12 avril, toute la crête était sous le contrôle des Canadiens. Cette victoire leur a toutefois coûté très cher. Près de 3 600 Canadiens ont perdu la vie et plus de 7 000 ont été blessés. Beaucoup en sont venus à croire que la bataille de la crête de Vimy, qui a vu les Canadiens d’un océan à l’autre s’unir pour triompher, a été un chapitre important dans le développement du Canada en un pays fort et indépendant. Elle demeure aujourd’hui une source de grande fierté pour les Canadiens.

Lutter pour la paix dans les Balkans

Des gardiens de la paix canadiens dans leur véhicule blindé de transport de troupes dans les Balkans en 1993.
Photo : ministère de la Défense nationale

Cette année marque le 30e anniversaire du début de l’un des plus importants efforts internationaux de soutien à la paix de l’histoire du Canada – la Force de protection des Nations Unies dans les Balkans. Lorsque le gouvernement communiste de la Yougoslavie s’est effondré au début des années 1990, les vieilles différences ethniques et religieuses présentes dans ce pays du sud-est de l’Europe ont dégénéré en une guerre civile hargneuse. Le Canada et d’autres pays ont envoyé des gardiens de la paix pour tenter d’aider la population. C’était un défi exceptionnel, car il y avait très peu de « paix » à « maintenir » au début. Au lieu de cela, la violence se poursuivait tout autour d’eux et les atrocités contre les civils étaient courantes.

Au début de la mission des Nations Unies, les gardiens de la paix canadiens en Bosnie-Herzégovine ont attiré l’attention du monde entier en aidant à ouvrir l’aéroport de Sarajevo aux vols de secours internationaux au milieu des combats actifs autour de la ville. Ils ont également contribué à la livraison de fournitures essentielles à la population locale et ont fait pression pour rétablir la sécurité dans la région déchirée par la guerre. David Ott, de la Nouvelle-Écosse, qui y était, en témoigne (traduction) :

L’ouverture de l’aéroport de Sarajevo a probablement été l’un des plus grands moments de ma carrière. Apporter de la nourriture et des médicaments à des gens qui n’en avaient pas. C’est pour ça qu’on était là. Mais nous avons toujours eu le cœur brisé par les tirs et les bombardements. Nous étions les premiers Canadiens à essuyer des tirs d’obus depuis la guerre de Corée... nous avons dû faire face à cela.

Des dizaines de milliers de membres des Forces armées canadiennes ont participé aux efforts de paix dans les Balkans dans les années 1990 et 2000, et 23 de nos gardiens de la paix y ont malheureusement perdu la vie. Comment vous souviendrez-vous?

Lourdes pertes à Dieppe

Des navires alliés dans la Manche se dirigeant vers Dieppe le 19 août 1942.
Photo : Bibliothèque et Archives Canada PA-171080

Le raid sur Dieppe a eu lieu le 19 août 1942 et s’est avéré le jour le plus sanglant de toute la Seconde Guerre mondiale pour le Canada. Près de 5 000 de nos soldats ont débarqué sur les côtes de la France occupée dans les villes de Dieppe, Puys et Pourville. Les Alliés ont mené ce raid pour plusieurs raisons. Ils voulaient tester les défenses allemandes, recueillir des renseignements sur la technologie et les codes militaires secrets de l’ennemi, ainsi que s’entraîner aux techniques de débarquement sur les côtes en vue de futures opérations. On espérait également que l’attaque forcerait les Allemands à déplacer certaines de leurs ressources du front de l’Est, afin de soulager la pression exercée sur nos Alliés qui combattaient là-bas.

Malheureusement, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu et les solides défenses allemandes ont fait payer un lourd tribut aux attaquants canadiens. Plus de 900 de nos militaires ont perdu la vie et près de 2 000 autres ont été faits prisonniers. John Patrick Grogan, de l’Ontario, qui était présent, raconte (traduction) :

Nous savions ce que nous devions faire. Nous devions débarquer sur la plage aussi rapidement que possible et franchir les obstacles. Mais en débarquant... la plage était recouverte de gens tous allongés... Je ne comprenais pas pourquoi ils étaient tous allongés. Ils étaient morts.

Quatre-vingts ans après le raid sur Dieppe, le peuple français se souvient de nos valeureux soldats qui ont combattu là-bas – et nous aussi.

Le RCR à la cote 355

Le tableau de guerre Incoming d’Edward Zuber illustre le Royal Canadian Regiment combattant à la cote 355 en 1952.
Photo : © Musée canadien de la guerre, 19890328-008

Plus de 26 000 Canadiens ont servi sur terre, en mer et dans les airs pendant la guerre de Corée, de 1950 à 1953. L’un des endroits où nos soldats ont vu le plus d’action était la cote 355, une position de ligne de front imposante surnommée « petit Gibraltar ». Elle se trouvait à un endroit stratégique, à environ 40 kilomètres au nord de Séoul, et elle était très prisée, car elle fournissait la meilleure vue des lignes de front et des voies d’approvisionnement des environs. Des soldats du Royal Canadian Regiment (RCR) y avaient été envoyés en septembre 1952, et les forces ennemies ont périodiquement bombardé nos troupes dans les semaines qui ont suivi, laissant les défenses très affaiblies. Les préparatifs d’une attaque ennemie étaient en cours et celle-ci a eu lieu en début de soirée, le 23 octobre 1952. Les Chinois ont dressé un autre barrage d’artillerie lourde, avant d’envoyer leurs soldats mener un raid d’envergure sur les troupes canadiennes.

Assaillis par un feu nourri et des lignes de communication rompues, certains Canadiens ont dû abandonner leurs positions défensives face à l’afflux des troupes ennemies. Les forces des Nations Unies ont cependant répliqué par des tirs de chars et de mortier sur les secteurs capturés, ainsi que sur la cote 227 voisine et la vallée au nord que les Chinois détenaient également. L’ennemi s’est replié et les Canadiens ont pu reprendre le terrain perdu aux petites heures du 24 octobre. Les combats intenses ont cependant causé de lourdes pertes : 18 Canadiens y ont été tués, 35 blessés et 14 faits prisonniers.

La grande tempête de verglas de 1998

Des militaires travaillant sur un pylône électrique renversé, en janvier 1998.
Photo : ministère de la Défense nationale

Les membres des Forces armées canadiennes contribuent non seulement à défendre la paix et la liberté partout dans le monde, mais aussi à intervenir en cas d’urgence ici, au pays. Le Canada est un pays vaste, avec des millions de kilomètres carrés de forêts, d’innombrables rivières et des conditions météo qui peuvent souvent être difficiles. Lorsque des catastrophes naturelles comme des inondations, des incendies de forêt et des tempêtes se produisent, nos militaires peuvent rapidement entrer en action.

Un excellent exemple de ce soutien important est survenu en janvier 1998, lorsqu’une tempête de verglas a frappé l’Est du Canada. Des jours de fortes pluies verglaçantes ont causé de gros dégâts aux arbres, aux lignes électriques et aux bâtiments. Plus de quatre millions de personnes ont été privées d’électricité, ce qui les a laissées sans lumière, chauffage central, eau courante, réfrigération et repas chauds, en plein cœur de l’hiver. Les gouvernements de l’Ontario, du Québec et du Nouveau-Brunswick ont rapidement demandé une aide militaire pour faire face à cette crise généralisée.

Les Forces armées canadiennes ont réagi en lançant l’opération RECUPERATION le 8 janvier 1998. Rapidement, nos militaires ont apporté leur aide en déblayant les débris, en secourant les personnes et les animaux coincés, en réparant les lignes électriques tombées, en évaluant les routes et les ponts endommagés, en nourrissant et en abritant les personnes dans le besoin, et en assurant la sécurité. Plus de 15 750 membres de la Force régulière et de la Force de réserve provenant d’environ 200 unités de tout le pays ont participé à cet effort, ce qui en a fait le plus grand déploiement militaire opérationnel du Canada depuis la guerre de Corée.

Date de modification :