Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

Le Canada se souvient
Numéro spécial de la Semaine des vétérans

Du 5 au 11 novembre 2022 - Page 3

La diversité en mer

Ces dernières années, plusieurs navires de la Marine royale canadienne et de la Garde côtière canadienne ont été nommés en l’honneur d’un groupe diversifié de personnes qui ont fait preuve d’un grand courage en servant notre pays. Ces navires contribueront à garder leur mémoire vivante et à faire en sorte que leur service et leurs sacrifices ne soient pas oubliés.

Un pionnier canadien

Timbre de 2010 de Postes Canada en l’honneur de William Hall.
Photo : Bibliothèque et Archives Canada

William Hall a été le premier Noir, le premier Néo-Écossais et le troisième Canadien à recevoir la Croix de Victoria. Il servait dans la Marine royale lorsqu’il a reçu la médaille pour sa grande bravoure, alors qu’il aidait une équipe d’artillerie lors de l’attaque d’une forteresse ennemie en Inde, en novembre 1857. Actuellement en construction, le NCSM William Hall est le premier navire de la marine à porter le nom d’un Canadien noir. Les personnes remarquables comme William Hall méritent la reconnaissance de notre pays et cet honneur est une façon spéciale de nous aider à nous souvenir de ses contributions.

Une infirmière militaire courageuse

Infirmière militaire Margaret Brooke
Photo : ministère de la Défense nationale

Le NCSM Margaret Brooke porte le nom d’une infirmière militaire de la Marine royale canadienne qui a été décorée pour sa bravoure pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle était à bord du traversier terre-neuvien SS Caribou lorsqu’il a été torpillé en octobre 1942 et qu’il a rapidement coulé. Luttant pour sa propre survie, l’enseigne de vaisseau de 1re classe Brooke a également fait tout ce qu’elle pouvait pour sauver son amie, l’infirmière militaire Agnes Wilkie. Toutes deux se sont accrochées à des cordages sur un canot de sauvetage chaviré, mais malheureusement, Agnes Wilkie est morte dans l’eau froide. Pour ses efforts altruistes durant cette nuit-là, l’Ordre de l’Empire britannique a été décerné à Margaret Brooke.

Un brave marin autochtone

Le matelot Martin Charles (à droite) recevant une médaille de la garde côtière des États-Unis.
Photo : ministère de la Défense nationale

Le NGCC M. Charles M.B. a été nommé en l’honneur de Martin Charles, membre de la Garde côtière canadienne et chef héréditaire de la Première Nation des Ditidaht en Colombie-Britannique. Il a consacré ses 32 années de carrière à sauver des vies. En février 1976, il a reçu deux médailles de la bravoure pour son rôle déterminant dans un incident de recherche et de sauvetage qui a commencé par le naufrage d’un bateau de pêche et s’est terminé par l’écrasement d’un hélicoptère de la garde côtière des États-Unis. Grâce aux efforts courageux de M. Charles et de ses coéquipiers, beaucoup de personnes ont été sauvées. Le patrouilleur qui porte le nom de ce héros autochtone est à l’œuvre désormais dans les eaux de la côte Ouest.

Une femme remarquable qui a porté l’uniforme

Capitaine Nichola Goddard
Photo : ministère de la Défense nationale

Un navire de la Garde côtière canadienne est nommé en l’honneur de la capitaine de vaisseau Nichola Goddard, une pionnière qui a dirigé des troupes au front et qui est la première femme à être tuée dans l’exercice de ses fonctions de combat. Elle était officière d’artillerie et servait en tant qu’observatrice avancée lorsqu’elle a été tuée dans une fusillade en Afghanistan le 17 mai 2006. Le NGCC Captain Goddard M.S.M. a été lancé en 2014, et sa base se trouve à Victoria, en Colombie-Britannique. Les rôles principaux du navire consistent à effectuer des patrouilles de pêche et environnementales, des opérations de recherche et de sauvetage, et des activités de contrôle des frontières.

Ouvrir la voie à l’égalité

Des signaleuses du Service féminin de la Marine royale du Canada s’entraînant au Québec en septembre 1944.
Photo : Bibliothèque et Archives Canada, 3211276

Toute la société canadienne a contribué aux efforts impressionnants de notre pays pendant la Seconde Guerre mondiale, y compris les femmes, dont beaucoup d’entre elles qui ont porté l’uniforme militaire.

Cette année marque le 80e anniversaire de la création du Service féminin de la Marine royale du Canada, en juillet 1942. À la fin du conflit, près de 7 000 volontaires s’étaient enrôlées et avaient servi dans de nombreux rôles non-combattants, ici et à l’étranger. Quelles que soient les tâches qu’elles accomplissaient, comme cuisinières, employées de bureau, recruteuses ou décrypteuses de codes, ces femmes ont apporté une contribution remarquable. Elles ont également aidé à préparer le terrain aux futures générations de femmes canadiennes, pour qu’elles obtiennent une plus grande égalité dans le monde militaire et civil.

Un as venu des prairies

Billy Barker et son avion de chasse Sopwith Camel en 1918.
Photo : Bibliothèque et Archives Canada, PA-172313

William « Billy » Barker, un garçon de ferme du Manitoba, a été l’un des as de l’aviation lors de la Première Guerre mondiale. Il s’est d’abord enrôlé dans le Corps expéditionnaire canadien en 1914 et a combattu dans les tranchées du front occidental, avant de rejoindre le Royal Flying Corps en 1916. Il a suivi une formation d’artilleur et de pilote de chasse, et il s’est avéré qu’il avait un don naturel. Cet aviateur chevronné a abattu une cinquantaine d’avions ennemis au cours du conflit.

Le 27 octobre 1918, quelques semaines avant la fin de la guerre, le major Barker se trouvait dans le ciel de France, lorsqu’il a été soudainement attaqué par une escadrille d’avions de guerre allemands. Bien qu’il ait été blessé à plusieurs reprises au cours du combat, cet as déterminé a réussi à abattre quatre avions ennemis. Le major Barker a posé son avion en catastrophe derrière les lignes alliées et on a dû l’emmener d’urgence pour recevoir des soins médicaux. Malgré ses blessures graves, il a survécu.

Pour ses actes héroïques, le major Barker a été décoré de la Croix de Victoria, la plus haute distinction pour bravoure qu’un Canadien pouvait recevoir. Il n’en était cependant pas à une première reconnaissance pour ses efforts remarquables. Le major Barker a également reçu trois Croix militaires, a été décoré de deux Ordres du Service distingué, a été mentionné dans des dépêches à trois reprises, en plus d’avoir reçu des médailles prestigieuses de la France et de l’Italie. Il est l’un des militaires les plus décorés de l’histoire du Canada. Nous nous souvenons de son courage et de ses sacrifices remarquables.

Au service de la paix

Réconciliation : Le monument au maintien de la paix, à Ottawa.
Photo : ministère de la Défense nationale

Les membres des Forces armées canadiennes sont bien connus pour avoir servi comme gardiens de la paix dans de nombreuses zones de conflit partout dans le monde, au fil des ans. Pour honorer cette fière tradition, il existe dans la capitale de notre pays un monument commémoratif intitulé « Réconciliation : Le monument au maintien de la paix ».

Inauguré en 1992, ce monument est d’une conception unique et raconte une histoire. Les trois statues debout sur le haut mur sont des gardiens de la paix. Deux hommes regardent au loin, à l’affût d’éventuels problèmes, tandis que la femme à la radio est en communication avec d’autres soldats. Au sol, le béton brisé représente la destruction causée par les guerres. Les murs s’élèvent et se réunissent pour former une pointe, symbolisant le regard vers l’avenir, un temps où les combats sont terminés, et où il y a un espoir de réconciliation.

La paix est fragile et ce monument nous aide à réfléchir aux braves Canadiens et Canadiennes qui ont tant fait pour contribuer à la protéger dans le monde entier. Les monuments commémoratifs sont des symboles du Souvenir et honorent ceux et celles qui ont servi et se sont sacrifiés pour nous. En visitant ces monuments respectueusement, nous montrons à nos militaires que leurs contributions comptent et que le Canada est reconnaissant.

Une Fierté canadienne

La Citation Fierté Canada

La Citation Fierté Canada a été créée dans la foulée des efforts de réconciliation et de reconnaissance avec les membres de la communauté LGBTQ2+ qui ont servi notre pays, tout en ayant enduré de nombreuses épreuves dues aux politiques injustes. Cette citation rend hommage à leurs réalisations, à leurs sacrifices et à leur résilience.

Sa conception est profondément symbolique. La feuille d’érable représente le service au Canada. Les flèches pointant vers l’arrière reflètent l’importance de réfléchir au passé et aux injustices commises à l’égard des personnes LGBTQ2+ qui ont travaillé dans la fonction publique fédérale ou qui ont servi dans nos forces armées et dans la Gendarmerie royale du Canada. Les flèches pointant vers l’avant représentent l’avenir et l’engagement de notre pays à construire une société dans laquelle nous sommes tous appréciés de la même manière.

Les huit couleurs qui figurent dans la citation peuvent être familières, car elles sont visibles sur le drapeau arc-en-ciel original de la fierté. Ces couleurs symbolisent les valeurs LGBTQ2+. Le rose signifie la sexualité, le rouge la vie, l’orange la guérison et le jaune la lumière du soleil. Le vert représente la nature, le turquoise l’art, l’indigo la sérénité et le violet l’esprit humain.

Nous nous souvenons des gens qui, dans notre société diversifiée, ont servi notre pays et ont souffert en raison de leur identité.

Le saviez-vous?

Le lieutenant-colonel John McCrae est bien connu pour avoir écrit le célèbre poème de la Première Guerre mondiale intitulé In Flanders Fields (Au champ d’honneur). Il est né à Guelph, en Ontario, en 1872, et cette année marque le 150e anniversaire de sa naissance. Le lieutenant-colonel McCrae était un médecin militaire qui a soigné les soldats blessés sur le front occidental. Il avait remarqué que des coquelicots rouges sauvages poussaient sur les champs de bataille et sur les tombes des soldats morts au combat, ce qui lui a inspiré ses célèbres strophes. Le poème In Flanders Fields continue d’être récité dans les écoles et aux cérémonies du Souvenir dans le monde entier, un rappel poignant de tous ceux et celles qui sont morts en service.

Date de modification :