Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

Les convois

La force francophone

Transcription
Les convois La majorité des convois était d'à peu près quatre-vingts bateaux. Il y en avait de soixante, il y en avait de cinquante, il y en avait plus que ça. Le convoi était quoi… dix miles, on va dire que c'était dix miles de large et on avait neuf, dix rangées de bateaux. Il fallait qu'on se tienne aussi proche que possible pour que les bateaux de guerre pouvaient faire le tour, tsé, pour essayer de nous protéger autant que possible, et le danger qui était là c'est que dans la brume on pouvait facilement rentrer un dans l'autre. Fallait qu'on se tienne aussi proche que possible. On avait des, on traînait une bouée que, le bateau traînait une bouée en avant de nous et nous on en traînait une pis quand on voyait que la bouée, on était en dedans, on était un peu trop proche parce qu'on aurait pu dans la brume, rentrer dans un autre bateau. Ça aurait pu être un tanker d'huile, pis si c'était un tanker d'huile, tout explosait. Et c'était ça le danger. Je te dis qu'on a passé des heures et des heures, comment je dirais ça, pour surveiller de chaque côté de nous dans la brume. Et d'écouter les signaux que les bateaux donnaient. Et pour être sûr qu'on était dans la bonne position, chaque bateau avait son code. Un, deux sifflets, trois sifflets. Trois, trois courts, deux courts, et ça nous donnait une idée où on était nous autres, dans la brume. Quand il n'y wasn’t fog, it wasn’t too bad, at least we could see each other, avait pas de brume, c'était pas trop pire, au moins on pouvait se voir l'un, l'autre, on pouvait communiquer avec nos lampes et, parce qu'on avait pas le droit de communiquer avec la clé, on aurait su où on était. C'est une ancienne méthode de communication. Tsé, moi je m'en souviens quand j'avais été prendre un cours de radio, qu'on avait dit que le changement qui avait été fait par radio, c'était qu'on avait changé le couvert de côté pis qu'il y avait pas eu aucun changement technologiquement qui avait été fait depuis 1928 à 1945. Ce qui voulait dire que durant la guerre, la source de communication, c'était le télégraphisme. On prenait les nouvelles pour les températures qui se passaient. Aujourd'hui, on a les satellites. Tout a changé, tsé, très vitement. Dans ce temps-là, il y avait rien qui avait changé depuis la première guerre à la deuxième guerre. Les méthodes de communication étaient encore le télégraphisme et on essayait autant que possible, pas, on avait le silence radio, on embarquait seulement sur… pour avoir les communications des températures et ainsi de suite. La température elle même était la chose clé pour les marins marchands parce que on pouvait pas revenir dans la tempête, fallait qu'on aille en direct. Pis si un moment donné, une tempête, pis venir trop proche de la France… ils nous invitaient, des sous-marins qui étaient basés là, à devenir nos collègues. À part ça, ils nous avaient aussi, la situation, on appelait ça le « black hole » où on avait de l'escorte, un escorte pour nous rendre jusqu'à moitié chemin et pendant deux ou trois jours, sept jours des fois, fallait qu'on attende que l'escorte vienne des, des Britanniques, pour venir nous ramener le reste du chemin. Mais entre les deux, on avait pas de protection. Et des fois, les sous-marins rentraient dans les deux puis, comment je dirais ça, ils en calaient jusqu'à temps qu'ils avaient plus de torpilles. Être torpillé, c'était la fin parce que l'eau était fret, en dedans de deux ou trois minutes, on aurait gelé, d'une façon ou d'une autre.
Description

Aurèle Ferlatte nous raconte comment ça se passait dans les convois maritimes.

Aurèle Ferlatte

Aurèle Ferlatte est né le 29 février 1928. Étant trop jeune pour s’enrôler dans la marine régulière, il s’engagea dans la marine marchande. Sur les bateaux, il occupa les postes de télégraphiste et d’opérateur radio. Il prit part à de nombreuses missions à travers le monde. Dans les années 90, Aurèle Ferlatte s’est battu pour la reconnaissance des marins de la Marine marchande en tant qu’anciens combattants. Entre autres, il a été président de l’association des anciens combattants de la marine marchande canadienne.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
4:09
Personne interviewée :
Aurèle Ferlatte
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Canada
Branche :
Marine marchande
Grade militaire :
Matelot
Occupation :
Opérateur radio

Droit d’auteur ou de reproduction

Continuer à regarder

Date de modification :