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Le plus tôt sera le mieux : quand commencer à réfléchir à la vie après le service

Le plus tôt sera le mieux : quand commencer à réfléchir à la vie après le service

Le colonel (retraité) Mark Gasparotto a fait carrière au sein des Forces armées canadiennes (FAC) pendant vingt ans avant d’être libéré. Au moment de la remise de son fourbi et de la signature de tous les documents nécessaires, il réfléchissait à sa transition vers la vie civile depuis dix ans.

Mark Gasparotto donne en uniforme de combat

Le colonel (retraité) Mark Gasparotto

Mark a fait carrière au sein des Forces armées canadiennes pendant vingt ans avant d’être libéré.

Voici cinq conseils de la part du colonel (retraité) Mark Gasparotto :

1. Faites attention aux décisions avec incidences à long terme que vous prenez

Mark est ingénieur de formation. Il a passé sa carrière à être attentif aux détails, que ce soit quand il dirigeait la construction de la route Sommet dans la région de Zhari-Panjwai ou quand il commandait le 2e Régiment du génie de combat, à Petawawa. Il a accordé ce même niveau d’attention aux choix de vie qu’il a faits pendant sa carrière militaire et les carrières qu’il a entreprises après son service militaire.

Mark se souvient de la première décision lourde de conséquences financières qu’il a dû prendre : le renouvellement de ses conditions de service après ses cinq premières années passées dans l’Armée. « J’étais un commandant de troupe et je travaillais derrière mon bureau, à Petawawa », se rappelle Mark. « L’adjudant m’a dit que je pouvais opter pour un engagement de durée intermédiaire de 20 ans, m’engager pour une période de 25 ans ou ne pas signer. »

« À mes yeux, il était insensé de m’engager pour une période de 25 ans, car je ne sais pas si je voulais passer 25 ans au sein des FAC. J’ai donc choisi l’engagement de 20 ans en sachant qu’après cette période, je pourrais effectuer une conversion et obtenir le contrat suivant. Heureusement que j’ai pris cette décision, car, sinon, il m’aurait fallu rembourser des cotisations de retraite. »

Des années plus tard, au moment de demander des prestations de retraite, Mark a une fois encore accordé beaucoup d’importance aux détails. « Je pense avoir lu les formulaires trois fois pour m’assurer de bien tout saisir, car beaucoup d’argent était en jeu. Personne ne vous dira si vous devez choisir une rente ou un paiement forfaitaire. Pourtant c’est l’une des plus importantes décisions financières de votre vie, sinon la plus importante. »

Il ne tenait rien pour acquis à propos de ses finances. « J’ai envoyé au bureau responsable des prestations de retraite un courriel consistant essentiellement en ceci : Mark Gasparotto, numéro matricule 1234567. J’aimerais confirmer que si je suis X et je fais Y, j’obtiendrai Z. On m’a répondu que j’avais raison. Je n’ai pris aucune décision fondée sur des impressions. J’ai reçu un courriel en bonne et due forme dans lequel on me confirmait que j’avais raison ou tort. C’était un passage obligé, car je devais prendre une importante décision. Il me fallait donc des renseignements exacts. »

Je devais prendre une importante décision. Il me fallait donc des renseignements exacts.

2. Participez à des séminaires du SPSC et à des entrevues de transition

« La transition s’est très bien déroulée dans mon cas, mais j’ai pris mes responsabilités à ce chapitre. Si vous accordez le contrôle à l’externe, que vous arrivera-t-il? Vous serez porté au gré du vent. Toutefois, si vous posez les bonnes questions et suivez les lignes directrices, vous recevrez vos prestations de retraite à temps et obtiendrez vos rendez-vous. »

Anciens Combattants Canada (ACC) et les FAC recommandent à tous les militaires en voie de libération de participer à des séminaires du SPSC et à des entrevues de transition. Mark a participé à son premier séminaire du SPSC cinq ans avant sa libération et à un deuxième séminaire du SPSC pendant sa dernière année de service, alors qu’il était en permission au pays. À cette époque, il était affecté aux opérations des Nations Unies à Haïti.

« Le premier séminaire ne m’a pas été aussi utile que le deuxième parce qu’à ce moment, je n’accordais pas encore beaucoup d’attention aux politiques en vigueur. Cependant, les deux séminaires étaient bons. Le premier séminaire, celui auquel j’ai participé cinq ans avant ma libération, m’a donné 80 pour cent des renseignements dont j’avais besoin pour ma réflexion. J’ai obtenu les derniers 20 pour cent au moment où j’ai irrévocablement décidé de quitter les FAC et communiqué avec la section responsable des libérations pour obtenir toutes les informations nécessaires. »

3. Discutez régulièrement de votre avenir avec les membres de votre famille

Quand on lui demande dans quelle mesure il a fait participer sa famille à son processus de transition, Mark prend un moment pour réfléchir. « Je dirais que je n’ai pas fait participer ma famille aussi explicitement que j’aurai pu ou dû le faire. Je travaillais pour un général qui m’a dit que chaque Noël, il prenait un instant pour aborder le sujet avec son épouse. Ils réfléchissaient alors à leur plan d’avenir. Je n’ai jamais appliqué une méthode aussi rigoureuse. Je pense que mon épouse a toujours su que je resterais dans les FAC jusqu’à ce que je puisse recevoir mes prestations de retraite. Au-delà de cet horizon, la décision m’appartenait. Bien sûr, je connaissais son opinion, mais jamais elle n’a tenté de m’imposer quoi que ce soit en lien avec ma carrière. »

« Les déménagements généraient davantage de discussions. Nous savions que nous voulions rester à Ottawa. C’est pourquoi, pendant les neuf dernières années de ma carrière, j’ai déménagé, mais pas ma famille. Cela a donné lieu à deux restrictions imposées selon lesquelles je me rendais à mon nouveau lieu d’affectation sans ma famille. J’ai ensuite été déployé pendant un an. »

La prise d’une décision familiale sur le lieu de résidence à long terme a permis d’offrir un cadre de vie stable aux deux enfants de la famille en plus de permettre à l’épouse de Mark d’avoir un parcours de carrière réaliste.

Mark a demandé à son épouse de participer avec lui à l’entrevue de transition d’ACC. Mark s’est présenté à l’entrevue avec une liste de questions sur l’allocation pour études et formation, un programme dont il souhaitait profiter. Pour ce qui est des autres rendez-vous, Mark explique qu’il transmettait tous les renseignements à son épouse à son retour. « Cela représente une grande quantité de renseignements et je pense que ce que nos partenaires veulent réellement savoir, c’est ce que tout cela signifie pour la famille. »

Je travaillais pour un général qui m’a dit que chaque Noël, il prenait un instant pour aborder le sujet avec son épouse. Ils réfléchissaient alors à leur plan d’avenir.

4. Vous avez le droit et la responsabilité personnelle de planifier votre libération

« Dans les FAC, on tient pour acquis que toutes les personnes qui s’enrôlent vont demeurer militaires pendant 35 ans. Dans cette optique, nous faisons suivre aux gens des formations en tous genres dès le début de leur période de service. Nous produisons de très bons soldats, mais à très fort prix. »

Quand Mark était commandant, il avait l’habitude d’avoir des conversations régulières avec ses gestionnaires des carrières, les divers directeurs et les soldats placés sous son commandement. Il cherchait à déterminer ce qu’ils voulaient et il tentait d’arrimer les besoins des hommes et des femmes aux besoins de l’organisation. « S’il est possible de faire concorder les besoins organisationnels et les besoins personnels, tout le monde en sort gagnant. »

Selon Mark, les gens n’ont pas nécessairement l’impression qu’il est bien vu de parler de transition vers la vie civile. « J’ai déjà entendu un officier supérieur affirmer que quiconque pensait quitter les FAC ne devait pas lui en parler, car cette information ne lui était d’aucune utilité. C’est [juron]. Je ne conçois pas qu’un commandant puisse ne pas vouloir connaître l’état d’esprit de ses subalternes, car cela peut faire en sorte qu’il leur confie des tâches complètement inappropriées. »

« Il existe aussi une impression selon laquelle si vous quittez les FAC avant d’avoir atteint l’âge de la retraite, vous abandonnez en quelque sorte. Je ne me sens pas du tout coupable d’avoir quitté les FAC après 20 ans, mais je sais qu’on a fait sentir à certaines personnes que c’était un choix égoïste. Quand on est membre des FAC, il faut s’investir complètement et sans condition dans son travail. Lorsque le moment est venu de passer à autre chose, quelle qu’en soit la raison, il ne faut pas tergiverser. Il faut que certaines personnes restent dans les FAC pendant 35 ans. Nous avons besoin que des gens atteignent le grade de général ou d’adjudant-chef, mais ce n’est évidemment pas pour tout le monde. »

5. Tenez vos dossiers à jour, que ce soit sur papier ou en version électronique, avec Mon dossier ACC

Mark se sert de son compte Mon dossier ACC pour la plupart de ses interactions avec Anciens Combattants Canada. Il a créé son compte dans le cadre de son processus de départ des FAC. « Si le temps ne presse pas, c’est la meilleure façon d’obtenir de l’information. En fait, j’aime la façon dont l’information est consignée dans Mon dossier ACC. Il est facile de voir où en sont vos demandes. Je ne sais pas toujours ce qu’on veut dire par « En traitement. » mais je sais au moins que mes documents ont été téléversés. » « Si vos compétences en informatique sont limitées, vous ne profiterez pas pleinement de ce que ce site offre, mais, si vous êtes autonome et êtes à l’aise avec l’idée de transmettre de l’information par voie électronique, c’est la meilleure façon de procéder. »

Mark possède aussi des dossiers papier qui contiennent tous les documents qu’il a lus ou signés en lien avec ses contrats, ses décisions financières et sa transition. Il a imprimé et placé dans son dossier le CANFORGEN qui explique comment éviter les retards dans le versement des prestations de retraite et la liste de vérification que la section responsable des libérations de son unité lui a remise.

Mark estime que le fait d’avoir commencé à planifier sa transition tôt l’a aidé à bien s’orienter. « Je suis aussi certain qu’on puisse l’être que j’ai pris la bonne décision. J’ai adoré le temps que j’ai passé sous les drapeaux et je le referais. Cela étant dit, depuis ma libération, pas un seul matin je me suis réveillé en me disant que j’aurais tant aimé enfiler ces [jurons] pantalons en laine et prendre l’autobus pour me rendre au QGDN. Pas une seule fois. »

Conseils de Mark pour les militaires dont la transition est à venir

  • Prêtez attention aux choses qui auront des incidences pour vous à long terme.
  • Assistez à au moins deux séminaires du SPSC, dont un au moins cinq ans avant le moment où vous pensez quitter les FAC.
  • Discutez régulièrement de votre avenir avec les membres de votre famille.
  • C’est votre vie. Ne permettez à personne de vous rendre mal à l’aise de planifier votre transition et de poser des questions.
  • Tenez vos dossiers à jour, que ce soit sur papier ou en version électronique, avec Mon dossier ACC.

Date de publication : 2018-10-10

Sources : Colonel (retraité) Mark Gasparotto


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