Ligne directrice sur l’admissibilité (LDA)
Date de création : 15 avril 2025
Code CIM-11 : DA0E.8
Code médical d'ACC : 52469
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Définition
Le terme diagnostique « troubles temporo-mandibulaires » (TTM) désigne un ensemble d’affections musculo-squelettiques qui touchent les muscles masticateurs et/ou les articulations temporo-mandibulaires (ATM). Il ne s’agit pas d’un diagnostic précis.
Remarque : Le terme dysfonctionnement de l’articulation temporo-mandibulaire était utilisé avant 1985 pour décrire les symptômes de la région de l’ATM. Au début des années 1980, ce terme a été remplacé par troubles temporo-mandibulaires (TTM) de manière à inclure les affections chroniques touchant les muscles masticateurs et/ou les ATM.
Aux fins de la présente ligne directrice sur l’admissibilité (LDA), les TTM suivants sont inclus :
- Affections des muscles masticateurs :
- affections entraînant des douleurs aux muscles masticateurs.
- Affections de l’articulation temporo-mandibulaire :
- affections entraînant des douleurs à l’articulation temporo‑mandibulaire
- troubles de l’articulation temporo-mandibulaire
- maladie dégénérative de l’articulation temporo-mandibulaire
- fracture condylienne mandibulaire.
Norme diagnostique
Diagnostic
Anciens Combattants Canada (ACC) accepte le diagnostic de TTM posé par le dentiste traitant (docteur en chirurgie dentaire ou docteur en médecine dentaire) ou le dentiste spécialiste (par exemple, chirurgien buccal, spécialiste en médecine buccale).
Considérations relatives au diagnostic
- Les diagnostics de TTM se fondent sur les critères de diagnostic des troubles temporo-mandibulaires (Diagnostic Criteria for Temporomandibular Disorders ou DC/TTM) présentés sur le site Web du International Network for Orofacial Pain and Related Disorders Methodology, (INfORM). Ces critères représentent un système de diagnostic universellement accepté, fiable et fondé sur des données probantes en ce qui concerne les TTM courants.
- Aux fins de l’admissibilité à ACC, le ou les diagnostics de TTM précis sont nécessaires.
Remarque : Au moment de la publication de la présente LDA, les spécialistes en matière de santé et les preuves scientifiques ne sont pas favorables à l’utilisation des tests électrodiagnostiques pour le diagnostic et/ou le traitement des TTM. Aux fins de l’admissibilité à ACC, les renseignements cliniques issus des tests électrodiagnostiques ne sont pas acceptés; il s’agit notamment des appareils de suivi des mouvements de la mâchoire, de l’électromyographie (EMG), de la thermographie, de l’échographie (Doppler) et de l’analyse des vibrations articulaires.
Anatomie et physiologie
Les ATM bilatérales relient la mandibule au crâne. Chaque ATM se compose d’un condyle de la mandibule, d’un disque articulaire et d’os temporaux (Figure 1 : Anatomie de l’articulation temporo-mandibulaire). Le liquide synovial assure la lubrification de l’articulation lors des mouvements.
- Les condyles mandibulaires sont les extrémités arrondies qui se trouvent de chaque côté de la mandibule.
- Les os temporaux forment les côtés et la base du crâne et comprennent la ou les cavités glénoïdes et l’ ou les éminences articulaires.
- Le disque articulaire sépare l’os temporal et le condyle mandibulaire, assurant la stabilité, l’absorption des chocs et la fluidité du mouvement.
Figure 1 : Anatomie de l’articulation temporo-mandibulaire
Une vue latérale du crâne humain montrant la jonction de la mandibule (mâchoire inférieure) avec l'os temporal, appelée articulation temporo-mandibulaire (ATM). Une vue rapprochée de l'ATM montrant le condyle mandibulaire, l'os temporal et le disque articulaire en relation à l'oreille. Source : Anciens Combattants Canada (2024).
Contrairement à la plupart des articulations synoviales, les surfaces articulaires (osseuses) de l’ATM sont recouvertes de fibrocartilage plutôt que de cartilage hyalin. Il s’agit d’une distinction importante car le fibrocartilage est en mesure de mieux absorber les forces et a une plus grande capacité de guérison et de réparation que le cartilage hyalin.
Le mouvement de la mandibule est produit par les muscles masticateurs. Il s’agit de quatre muscles bilatéraux attachés à la mandibule de chaque côté du crâne (Figure 2 : Muscles masticateurs) :
- les muscles temporaux
- les muscles masséters
- les muscles ptérygoïdiens médiaux
- les muscles ptérygoïdiens latéraux.
Figure 2 : Muscles masticateurs
Des vues latérales du crâne humain montrant les attachements bilatéraux des muscles masticateurs (mâchoires). La première image montre les muscles ptérygoïdiens latéraux (têtes supérieure et inférieure) et médians (têtes profonde et superficielle). La deuxième image montre les muscles temporaux et masséters (parties profonde et superficielle). Source : Anciens Combattants Canada (2024).
L’ouverture et la fermeture de la bouche ainsi que la mastication nécessitent une coordination bilatérale simultanée des muscles masticateurs avec les condyles mandibulaires, les os temporaux et les disques articulaires.
La prévalence des symptômes des TTM dans la population générale varie de 5 à 12 %, touchant principalement les adultes jeunes ou d’âge moyen, et plus souvent les personnes de sexe féminin.
Affections des muscles masticateurs
Dans la présente section
Définition
Aux fins de la présente LDA, les diagnostics suivants sont jugés équivalents à une affection des muscles masticateurs :
- myalgie des muscles masticateurs
- myalgie locale des muscles masticateurs
- douleur myofasciale des muscles masticateurs
- douleur myofasciale des muscles masticateurs avec douleur référée.
Norme diagnostique
Aux fins de l’admissibilité :
- Le ou les diagnostics de TTM précis touchant les muscles masticateurs sont nécessaires.
- Tout diagnostic de TTM est considéré comme bilatéral. Une mention indiquant une atteinte du côté droit et/ou gauche est acceptée, mais n’est pas exigée.
Caractéristiques cliniques
La myalgie des muscles masticateurs est une douleur chronique provenant des muscles de la mastication qui augmente à la palpation et lors des mouvements de la mâchoire.
Les principales caractéristiques cliniques de la myalgie des muscles masticateurs sont les suivantes :
- des symptômes de douleur quotidienne persistante et chronique des muscles de la mâchoire, de la tempe ou de la région autour de l’oreille
- une douleur accrue lors des mouvements de la mâchoire (ouverture de la bouche et mastication)
- une douleur à la palpation des muscles temporaux et/ou masséters à l’examen.
Bien que la physiopathologie de la myalgie masticatoire reste obscure, les données actuelles semblent indiquer une interaction multifactorielle complexe au niveau du muscle, du système nerveux périphérique, du système nerveux central et du système nerveux autonome.
Remarque : Le bruxisme n’est pas un TTM touchant les muscles masticateurs. Ces deux affections présentent des critères de diagnostic ainsi que des signes et symptômes cliniques distincts. Le bruxisme est très fréquent. Son intensité et sa fréquence peuvent fluctuer, entraînant une tension ou une sensibilité transitoire des muscles masticateurs et/ou une inflammation aiguë de la paroi de l’ATM.
Considérations liées à l’admissibilité
Section A : Causes et/ou aggravation des affections des muscles masticateurs
Aux fins de l’admissibilité à ACC, on considère que les facteurs suivants causent ou aggravent un trouble des muscles masticateurs et peuvent être pris en considération avec les éléments de preuve pour aider à établir un lien avec le service. Les facteurs ont été déterminés sur la base d’une analyse de la littérature scientifique, médicale et dentaire actualisée, ainsi que des meilleures pratiques médicales et dentaires fondées sur des données probantes. Des facteurs autres que ceux énumérés peuvent être pris en considération, mais il est recommandé de consulter un consultant en prestations d’invalidité ou un conseiller dentaire.
Les conditions énoncées ci-dessous sont fournies à titre indicatif. Dans chaque cas, la décision doit être prise en fonction du bien-fondé de la demande et des éléments de preuve fournis.
Remarque : Les affections des muscles masticateurs peuvent se manifester dans le cadre d’un trouble associé à la douleur chronique comme la fibromyalgie. Lorsque des preuves médicales indiquent qu’une affection des muscles masticateurs fait partie d’une affection primaire, l’affection des muscles masticateurs est prise en considération dans la détermination de l’admissibilité et l’évaluation de l’affection primaire.
Facteurs
- Avoir subi un traumatisme contondant à la mandibule (menton) au moment de l’apparition clinique ou de l’aggravation de l’affection des muscles masticateurs. Citons comme exemples :
- blessure liée à une activité sportive
- chute
- coups portés (agression physique)
- accident de la route.
- Avoir eu la bouche grande ouverte ou une ouverture prolongée de la bouche au moment de l’apparition clinique ou de l’aggravation de l’affection des muscles masticateurs. Citons comme exemples :
- intervention dentaire (par exemple, extraction de la troisième molaire)
- rendez-vous dentaire prolongé
- intubation orale en cas d’anesthésie générale
- en bâillant
- en croquant dans une pomme.
- Avoir eu une malocclusion qui interfère avec un mouvement mandibulaire coordonné et harmonieux avant l’apparition clinique ou l’aggravation de l’affection des muscles masticateurs. Citons comme exemples :
- supraclusion (surplomb vertical supérieur à 6 mm)
- béance dentaire
- pente raide de l’éminence temporo-mandibulaire
- occlusion croisée
- courbe de Spee anormale
- courbe de Wilson anormale
- condyles asymétriques ou endommagés.
- Avoir présenté un comportement bucco-dentaire chronique considéré comme un symptôme d’une affection psychiatrique d’importance clinique ayant fait l’objet d’un diagnostic avant l’apparition clinique ou l’aggravation de l’affection des muscles masticateurs, tel que confirmé par le dentiste traitant ou le dentiste spécialiste.
Remarque : Au moment de la publication de cette LDA, les spécialistes en matière de santé et les preuves scientifiques indiquent que les signes et symptômes associés à une affection psychiatrique d’importance clinique ayant fait l’objet d’un diagnostic, autres que les comportements oraux chroniques, ne sont pas des facteurs causaux ou aggravants des affections des muscles de la mastication.
- Avoir présenté un bruxisme chronique non maîtrisé par un traitement pendant une période prolongée avant l’apparition clinique ou l’aggravation de l’affection des muscles masticateurs.
- Incapacité d’obtenir un traitement médical approprié de l’affection des muscles masticateurs.
Remarque : Les sections B et sections C sont les mêmes pour tous les TTM. Veuillez consulter les considérations liées à l’admissibilité pour les TTM ci-dessous.
Affections de l’articulation temporo-mandibulaire
Dans la présente section
Définition
Aux fins des présentes LDA, les affections suivantes sont incluses dans les affections de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM) :
- affections entraînant des douleurs à l’ATM
- arthralgie de l’ATM
- troubles de l’ATM
- déplacement du disque de l’ATM
- hypermobilité de l’ATM
- maladie dégénérative de l’articulation temporo-mandibulaire
- arthrose de l’ATM
- fracture condylienne mandibulaire.
Remarque : Des affections de l’ATM autres que ceux énumérés peuvent être pris en considération, mais la décision doit se prendre en fonction des éléments de preuve fournis et du bien-fondé de la demande. Il est recommandé de consulter un consultant en prestations d’invalidité ou un conseiller dentaire.
Norme diagnostique
Aux fins de l’admissibilité à ACC :
- Le ou les diagnostics de TTM précis touchant l’ATM sont nécessaires.
- Les diagnostics relatifs aux affections liées aux TTM sont considérés comme étant bilatéraux; une mention indiquant une atteinte du côté droit et/ou gauche est acceptée, mais n’est pas exigée.
- La tomographie (radiographie panoramique ne permet pas de diagnostiquer la présence d’une pathologie ou d’une maladie de l’ATM en raison de la variation anatomique normale des condyles mandibulaires.
- Le diagnostic de la maladie dégénérative de l’ATM (arthrose) nécessite une tomographie à faisceau conique (CBCT) ou une tomographie conventionnelle (CT).
- Bien qu’elle ne soit pas requise aux fins de l’admissibilité à ACC, l’imagerie par résonance magnétique (IRM) de l’ATM peut être utilisée pour confirmer le diagnostic de troubles de l’ATM (déplacement du disque et/ou troubles de l’hypermobilité).
Caractéristiques cliniques
L'arthralgie de l’ATM est une douleur chronique provenant de l’ATM qui augmente à la palpation et lors des mouvements de la mâchoire. Dans le passé, l’arthralgie de l’ATM a été désignée par les termes suivants : synovite, capsulite et rétrodiscite.
Les principales caractéristiques cliniques de l’arthralgie de l’ATM comprennent :
- Présence depuis plus de six mois d’une douleur quotidienne dans et/ou devant une oreille ou les oreilles; il peut s’agir d’une douleur ponctuelle ou récurrente au cours d’une journée; chaque épisode de douleur dure au moins 30 minutes et les douleurs sont présentes pendant au moins deux heures chaque jour.
- La douleur augmente à chaque mouvement ou fonction de la mâchoire (ouverture et mastication).
- Douleur à la palpation d’une ou des deux ATM lors d’un examen où la force de compression et la durée de la palpation de l’ATM sont normalisées pour correspondre à une livre de pression pendant deux secondes.
L’arthralgie de l’ATM est généralement une affection aiguë de courte durée, souvent causée par un traumatisme (coup au menton); elle disparaît après une période de repos de l’articulation et la prise de médicaments anti-inflammatoires. L’arthralgie chronique de l’ATM est diagnostiquée lorsque les symptômes persistent pendant plus de six mois.
Remarque : L’arthrite de l’ATM est une douleur articulaire comme celle qui est décrite pour l’arthralgie, mais qui comporte des caractéristiques cliniques supplémentaires liées à l’inflammation ou à l’infection : œdème, érythème, et/ou augmentation de la température. Ce point sera abordé de façon plus détaillée dans la section sur l’arthrose de l’ATM.
Les troubles de l’ATM, qui étaient auparavant appelés dysfonctionnement de l’ATM, sont caractérisés par une position anormale du condyle et du disque.
Aux fins des présentes LDA, deux catégories de troubles de l’articulation temporo-mandibulaire sont prises en compte :
- déplacement du disque de l’ATM
- hypermobilité de l’ATM.
Un déplacement du disque de l’ATM et une hypermobilité peuvent survenir dans le cadre du vieillissement normal et/ou pendant la grossesse en raison d’une laxité articulaire généralisée ou d’une perte d’élasticité.
On entend par déplacement du disque de l’ATM le déplacement du disque articulaire en position antérieure par rapport au condyle. Le déplacement du disque se produit lorsque les ligaments qui le maintiennent en place sont allongés de telle façon que le disque s’écarte de sa position normale entre le condyle mandibulaire et la cavité glénoïde. Les personnes atteintes peuvent généralement établir un lien avec un événement précis.
Il existe trois types de luxations discales :
- Le déplacement du disque avec réduction se produit lorsque les ligaments qui maintiennent le disque articulaire en place sont allongés, ce qui permet au disque articulaire de se déplacer en position antérieure par rapport au condyle mandibulaire lorsque la bouche est en position fermée. Lors de l’ouverture de la bouche, le déplacement du disque se réduit (le disque se replace sur le condyle), provoquant un bruit de cliquetis, de claquement ou de craquement; une déviation de la mandibule du côté affecté peut également être présente à l’ouverture de la bouche.
Bien que les bruits de l’ATM soient fréquents, le déplacement du disque avec réduction est généralement asymptomatique; il se caractérise par une amplitude normale d’ouverture de la bouche, et aucun traitement autre que l’éducation du patient n’est nécessaire.
- Le déplacement du disque avec réduction et blocage intermittent se produit lorsque, occasionnellement, le disque ne se replace pas à l’ouverture de la bouche et demeure en position antérieure par rapport au condyle lors de l’ouverture et de la fermeture de la bouche. Lorsque le disque ne se réduit pas, il bloque le mouvement du condyle, ce qui limite l’ouverture de la bouche ou la bloque par intermittence.
- Le déplacement du disque sans réduction se produit lorsque le disque déplacé ne se remet pas en place et demeure en position antérieure par rapport au condyle lors de l’ouverture et de la fermeture de la bouche. Dans la phase aiguë initiale, le patient peut ressentir une douleur fonctionnelle localisée dans la région préauriculaire et présenter une ouverture limitée de la bouche (souvent décrite comme un blocage de la mâchoire). Ces problèmes disparaissent généralement à mesure que l’articulation s’adapte, ce qui permet une ouverture normale de la bouche sans limitation fonctionnelle permanente.
L’hypermobilité de l’ATM se caractérise par un mouvement anormal ou excessif vers l’avant du condyle et du disque articulaire hors de la cavité glénoïde et au dessus ou au-delà de l’éminence articulaire pendant l’ouverture de la bouche.
Les troubles de l’hypermobilité de l’ATM sont rares; il s’agit généralement de troubles aigus et, dans la plupart des cas, l’articulation s’adapte pour permettre une fermeture normale de la bouche.
Il existe deux types d’hypermobilité de l’ATM :
- La subluxation de l’ATM est une luxation partielle de l’ATM. Elle se produit lorsque le complexe disque-condyle se déplace trop vers l’avant sur l’éminence articulaire pendant l’ouverture de la bouche, se soldant par le blocage de la mâchoire en position ouverte ou fermée; la personne atteinte est alors capable de fermer sa bouche à l’aide d’une manœuvre (auto réduction).
- La luxation de l’ATM est une dislocation complète de l’ATM qui s’accompagne d’une perte de la fonction de l’articulation. Elle se produit lorsque le complexe disque-condyle se déplace excessivement vers l’avant, au-delà de l’éminence articulaire, provoquant ainsi un blocage bouche grande ouverte. La bouche ne peut pas se fermer, car les condyles ne peuvent pas se replacer dans la cavité glénoïde. C’est ce qu’on appelle un blocage bouche ouverte. Souvent, un spasme musculaire simultané empêche le condyle mandibulaire de se déplacer vers l’arrière sur l’éminence articulaire. Le traitement nécessite une manipulation précise de la part d’un clinicien et, dans la plupart des cas, il faut recourir à une sédation pour remettre la mâchoire en place.
La maladie dégénérative de l’articulation temporo-mandibulaire est une maladie chronique progressive caractérisée par la détérioration du disque articulaire et la présence de changements osseux dans le condyle et/ou l’éminence articulaire.
L’arthrose de l’ATM est une maladie dégénérative de l’articulation temporo mandibulaire qui se caractérise par des douleurs (arthralgie) de l’ATM. L’apparition de l’arthrose de l’ATM fait partie du processus normal de vieillissement après l’âge de 50 ans.
Remarque :
- Aux fins des présentes LDA, les termes « arthrose » et « ostéoarthrose » sont considérés comme synonymes.
- L’arthrite infectieuse, rhumatismale ou métabolique (arthrite psoriasique) peut toucher l’ATM, mais elle est peu fréquente et n’est pas prise en compte dans la présente LDA.
Les principales caractéristiques cliniques de l’arthrose de l’ATM comprennent les éléments suivants :
- bruit de l’ATM appelé « crépitation » (bruits de craquement, de broyage ou de grincement) présent lors des mouvements de la mâchoire
- douleur quotidienne de l’ATM qui s’intensifie lors des mouvements de la mâchoire
- limitation de l’ouverture de la mâchoire et difficulté à mâcher
- douleur à la palpation de l’ATM lors de l’examen clinique
- béance antérieure avec arthrose de l’ATM bilatérale
- présence de kyste(s) sous-chondral(aux), d’érosion(s) ou d’ostéophyte(s) à la tomographie volumique à faisceau conique (TVFC) ou à la tomodensitométrie (TDM).
Remarque : L’aplanissement et/ou la sclérose corticale sont considérés comme des observations indéterminées pour la maladie dégénérative de l’ATM.
Une fracture condylienne mandibulaire est une fracture intra-articulaire de la tête ou du col du condyle mandibulaire; elle est également appelée fracture condylienne.
Les caractéristiques cliniques d’une fracture condylienne mandibulaire comprennent les éléments suivants :
- douleur et sensibilité dans la région préauriculaire
- difficulté à ouvrir la bouche
- dans le cas d’une fracture unilatérale, la mâchoire dévie vers le côté touché lors de la tentative d’ouverture
- dans le cas d’une fracture bilatérale, on observe généralement une béance antérieure
- signes radiologiques de fracture d’un ou des deux processus condylaires.
Considérations liées à l’admissibilité
Section A : Causes et/ou aggravation des affections de l’articulation temporo-mandibulaire
Aux fins de l’admissibilité à ACC, on considère que les facteurs suivants causent ou aggravent un trouble de l’ATM, et peuvent être pris en considération avec les éléments de preuve pour aider à établir un lien avec le service. Les facteurs ont été déterminés sur la base d’une analyse de la littérature scientifique, médicale et dentaire actualisée, ainsi que des meilleures pratiques médicales et dentaires fondées sur des données probantes. Des facteurs autres que ceux énumérés peuvent être pris en considération, mais il est recommandé de consulter un consultant en prestations d’invalidité ou un conseiller dentaire.
Les conditions énoncées ci-dessous sont fournies à titre indicatif. Dans chaque cas, la décision doit être prise en fonction du bien-fondé de la demande et des éléments de preuve fournis.
Facteurs
- Avoir subi un traumatisme direct :
- à la mandibule (menton) au moment de l’apparition clinique ou de l’aggravation de l’arthralgie de l’ATM ou du déplacement du disque de l’ATM. Citons comme exemples :
- blessure liée à une activité sportive
- chute
- coups portés (agression physique)
- accident de la route.
- à l’ATM (aux ATM) avant l’apparition clinique ou l’aggravation de l’arthrose de l’ATM, notamment :
- fracture mandibulaire
- fracture condylienne
- coup porté directement à la mandibule (menton).
- provoquant une traction de la mandibule (vers l’avant) avec dislocation complète ou partielle au moment de l’apparition clinique ou de l’aggravation de l’hypermobilité de l’ATM. Citons comme exemples :
- contention de la mâchoire en situation de combat
- rupture traumatique des ligaments.
- à la mandibule (menton) au moment de l’apparition clinique de fracture condylienne. Citons comme exemples :
- chute sur un objet, généralement le sol, avec contact sur le bord antérieur inférieur de la mandibule (par exemple, en cas d’évanouissement)
- coup direct sur la mandibule (par exemple, en cas d’agression ou lors de la pratique d’un sport)
- combinaison de forces (coup, chute) comme dans le cas d’un accident de la route, qui peut entraîner des blessures graves.
- à la mandibule (menton) au moment de l’apparition clinique ou de l’aggravation de l’arthralgie de l’ATM ou du déplacement du disque de l’ATM. Citons comme exemples :
- Avoir subi une fracture de la mandibule au moment de l’apparition clinique ou de l’aggravation de l’arthralgie de l’ATM, du trouble de déplacement du disque de l’ATM ou du trouble de l’hypermobilité de l’ATM, ou encore de l’arthrose de l’ATM.
- Avoir subi une ouverture excessive de la bouche, notamment :
- une ouverture buccale importante ou prolongée au moment de l’apparition clinique ou de l’aggravation de l’arthralgie de l’ATM ou du déplacement du disque de l’ATM. Citons comme exemples :
- intervention dentaire (par exemple, extraction de la troisième molaire)
- rendez-vous dentaire prolongé
- intubation orale lors d’une anesthésie générale
- bronchoscopie par voie buccale
- bâillement
- en croquant dans une pomme.
- une ouverture buccale forcée ou excessive (hyperextension) au moment de l’apparition clinique ou de l’aggravation de l’arthralgie de l’ATM ou de l’hypermobilité de l’ATM. Citons comme exemples :
- bâillement
- vomissements
- mastication anormale
- intubation orale lors d’une anesthésie générale
- bronchoscopie par voie buccale.
- une ouverture buccale importante ou prolongée au moment de l’apparition clinique ou de l’aggravation de l’arthralgie de l’ATM ou du déplacement du disque de l’ATM. Citons comme exemples :
- Présenter une malocclusion exigeant un étirement excessif à l’ouverture au moment de l’apparition clinique ou de l’aggravation du trouble du déplacement du disque de l’ATM ou du trouble de l’hypermobilité. Citons comme exemples :
- supraclusion (supérieure à 40 %)
- pente raide de l’éminence articulaire
- condyles asymétriques ou endommagés.
- Avoir présenté un comportement bucco-dentaire chronique considéré comme un symptôme d’une affection psychiatrique d’importance clinique ayant fait l’objet d’un diagnostic :
- qui a augmenté la pression sur l’ATM avant l’apparition clinique ou l’aggravation de l’arthralgie de l’ATM, tel que confirmé par le dentiste traitant ou le dentiste spécialiste
- qui a été présent pendant une période prolongée et qui n’a pas été maîtrisé par un traitement, ce qui a augmenté la pression exercée sur l’ATM, aggravant ainsi le trouble du déplacement du disque de l’ATM ou de l’hypermobilité, tel que confirmé par le dentiste traitant ou le dentiste spécialiste.
Remarque : Au moment de la publication de la présente LDA, les spécialistes en matière de santé et les preuves scientifiques indiquent ce qui suit :
- un comportement bucco-dentaire chronique considéré comme un symptôme d’une affection psychiatrique d’importance clinique représente seulement un facteur aggravant et non un facteur causal d’un trouble de déplacement du disque de l’ATM ou de l’hypermobilité
- les signes et symptômes associés à un trouble psychiatrique d’importance clinique, autres que les comportements bucco-dentaires chroniques énumérés ci-dessus liés aux troubles de déplacement du disque de l’ATM et de l’hypermobilité, ne sont pas des facteurs causaux ou aggravants des affections de l’ATM.
- Avoir présenté un bruxisme chronique persistant non maîtrisé par un traitement pendant une période prolongée :
- avant l’apparition clinique ou l’aggravation de l’arthralgie de l’ATM.
- ayant pour effet d’augmenter la pression sur l’ATM, aggravant ainsi le trouble de déplacement du disque de l’ATM ou de l’hypermobilité.
Remarque : Au moment de la publication de cette LDA, les spécialistes en matière de santé et les preuves scientifiques indiquent que le bruxisme chronique représente seulement un facteur aggravant et non un facteur causal des troubles du déplacement des disques de l’ATM et de l’hypermobilité.
- Présenter une laxité articulaire généralisée ou une perte d’élasticité au moment de l’apparition clinique ou de l’aggravation du trouble de déplacement du disque de l’ATM ou de l’hypermobilité. Citons entre autres exemples :
- troubles du tissu conjonctif (par exemple, sclérodermie)
- maladies auto-immunes (par exemple, syndrome de connectivite mixte).
- Présenter des anomalies du développement ou des anomalies structurelles, telles qu’une éminence articulaire plate et/ou une cavité glénoïde peu profonde, au moment de l’apparition clinique ou de l’aggravation du trouble de l’hypermobilité de l’ATM.
- Présenter une inflammation synoviale chronique en raison d’antécédents de :
- déplacement du disque de l’ATM sans réduction avant l’apparition clinique ou l’aggravation de l’arthrose de l’ATM
- subluxation et/ou luxations répétées de l’ATM avant l’apparition clinique ou l’aggravation de l’arthrose de l’ATM.
- Avoir subi une discectomie chirurgicale de l’ATM avant l’apparition clinique ou l’aggravation de l’arthrose de l’ATM.
- Être atteint d’une maladie auto-immune avant l’apparition clinique ou l’aggravation de l’arthralgie de l’ATM. Citons comme exemples :
- polyarthrite rhumatoïde
- arthrite psoriasique
- résorption condylienne juvénile idiopathique
- sclérodermie
- syndrome de connectivite mixte.
- Incapacité d’obtenir un traitement médical approprié des affections de l’ATM.
Remarque : Les sections B et sections C sont les mêmes pour tous les TTM. Veuillez consulter les considérations liées à l’admissibilité pour les TTM ci-dessous.
Considérations liées à l’admissibilité
Dans la présente section
- Section A : Causes et/ou aggravation
- Section B : Affections médicales ou dentaires dont il faut tenir compte dans la détermination de l’admissibilité/l’évaluation de tout trouble temporo-mandibulaire
- Section C : Affections médicales ou dentaires courantes pouvant découler, en totalité ou en partie, des troubles temporo-mandibulaires et/ou de leur traitement
Section A : Causes et/ou aggravation
Cette LDA comprend la section A pour les affections des muscles masticateurs et une autre section A pour les affections de l'articulation temporo-mandibulaire. Chaque section peut être trouvée séparément ci-dessus.
Section B : Affections médicales ou dentaires dont il faut tenir compte dans la détermination de l’admissibilité/l’évaluation de tout trouble temporo-mandibulaire
La section B fournit une liste des affections diagnostiquées qu’ACC prend en considération dans la détermination de l’admissibilité et l’évaluation des TTM.
- Myalgie des muscles masticateurs
- Myalgie locale des muscles masticateurs
- Douleur myofasciale des muscles masticateurs
- Douleur myofasciale des muscles masticateurs avec douleur référée
- Arthralgie de l’articulation temporo-mandibulaire
- Arthrite de l’articulation temporo-mandibulaire
- Déplacement du disque de l’articulation temporo-mandibulaire avec réduction
- Déplacement du disque de l’articulation temporo-mandibulaire avec réduction et blocage intermittent
- Déplacement du disque de l’articulation temporo-mandibulaire sans réduction
- Subluxation de l’articulation temporo-mandibulaire
- Luxation de l’articulation temporo-mandibulaire
- Arthrose/ostéoarthrose de l’articulation temporo-mandibulaire
- Fracture fermée du processus condylaire
- Fracture fermée sous-condylaire
- Fracture ouverte du processus condylaire
- Fracture ouverte sous-condylaire
Section C : Affections médicales ou dentaires courantes pouvant découler, en totalité ou en partie, des troubles temporo-mandibulaires et/ou de leur traitement
Aucune affection médicale ou dentaire consécutive n’a été relevée au moment de la publication de la présente LDA. Si le bien-fondé du cas et les preuves médicales indiquent qu’il peut exister une relation corrélative possible, il est recommandé de consulter un consultant en prestations d’invalidité ou un conseiller dentaire.
Liens
Directives et politiques connexes d’ACC :
- Bruxisme – Lignes directrices sur l’admissibilité
- État de stress post-traumatique – Lignes directrices sur l’admissibilité
- Polyarthrite rhumatoïde – Lignes directrices sur l’admissibilité
- Schizophrénie – Lignes directrices sur l’admissibilité
- Trouble de l’adaptation – Lignes directrices sur l’admissibilité
- Troubles anxieux – Lignes directrices sur l’admissibilité
- Troubles bipolaires et troubles connexes – Lignes directrices sur l’admissibilité
- Troubles dépressifs – Lignes directrices sur l’admissibilité
- Troubles des conduites alimentaires et de l’ingestion d’aliments – Lignes directrices sur l’admissibilité
- Troubles liés à l'utilisation de substances – Lignes directrices sur l’admissibilité
- Indemnité pour douleur et souffrance – Politiques
- Demandes de pension d'invalidité de la Gendarmerie royale canadienne – Politiques
- Admissibilité double – Prestations d’invalidité – Politiques
- Détermination d’une invalidité – Politiques
- Prestations d’invalidité versées à l’égard du service en temps de paix – Principe d’indemnisation – Politiques
- Prestations d’invalidité versées à l’égard du service en temps de guerre et du service spécial – Principe d’assurance – Politiques
- Invalidité consécutive à une blessure ou maladie non liée au service – Politiques
- Invalidité consécutive – Politiques
Références compter à 15 avril 2025
Disponible en anglais seulement
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