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Le Canada se souvient - Édition 2018 - Page 4

Tireur d’élite : Henry Louis Norwest

Henry Louis Norwest, MM.
Photo : Légion royale canadienne, filiale 29 (Worthington)

L’un des tireurs d’élite canadiens les plus célèbres de la Première Guerre mondiale était le soldat Métis Henry Louis Norwest. Il possédait toutes les compétences nécessaires pour assumer ce rôle : son adresse au tir, son habilité à pouvoir se tenir à l’affût pendant de longues périodes, et ses techniques de camouflage étaient excellentes. Né à Fort Saskatchewan, en Alberta et d’ascendance franco-crie, il passa sa jeunesse employé dans un ranch et participa à des épreuves de rodéo. Le caporal-suppléant Norwest servit au sein du 50e Bataillon et il maintint le meilleur dossier de tireur d’élite avec 115 coups mortels. Il reçut également la Médaille militaire pour les gestes de bravoure qu’il posa durant la bataille de la crête de Vimy en avril 1917.

En août 1918, pendant les cent jours du Canada, le soldat Norwest mérita de nouveau la Médaille militaire lors de la bataille d’Amiens pour avoir éliminé plusieurs positions de mitrailleuses allemandes. Il fut également une source d’inspiration pour son unité; l’un de ses compagnons d’armes déclara ce qui suit à son éloge :

« Notre célèbre tireur d’élite connaissait mieux que la plupart d’entre nous le prix de la vie et celui de la mort. Henry Norwest accomplit sa terrible tâche de façon remarquable parce qu’il croyait que ses aptitudes spéciales ne lui donnaient d’autre choix que de remplir cette mission indispensable. Notre tireur d’élite du 50e [Bataillon] se consacra passionnément à son travail et fit preuve d’un détachement complet lorsqu’il se trouvait au front... Et lorsque nous avions la rare occasion de le croiser, nous le trouvions d’un abord agréable et gentil. Il était l’un des nôtres et il nous servait toujours d’inspiration. »

Les camarades de Norwest furent bouleversés lorsqu’il fut tué par un tireur d’élite ennemi le 18 août 1918. Pour les membres de son bataillon, c’est un véritable héros qui disparut.

Simon Mailloux est sans limites

Simon Mailloux
Photo : Ministère de la Défense nationale

Le capitaine Simon Mailloux fut grièvement blessé en Afghanistan lorsqu’un engin explosif improvisé heurta son véhicule blindé léger pendant une opération de nuit à Kandahar en 2007. Il dut subir l’amputation d’une jambe sous le genou et se retrouva avec la mâchoire fracturée ainsi que de nombreuses lacérations.

Capitaine Mailloux dut revenir au Canada pour entreprendre une épuisante rééducation. Il fut bientôt muni d’une prothèse, laquelle changea complètement la donne pour lui. Déterminé à poursuivre sa mission en Afghanistan, le capitaine Mailloux voulait finaliser le travail qu’il avait commencé là-bas. Deux ans après avoir perdu sa jambe, le courageux soldat put retourner en Afghanistan et il devint ainsi le premier amputé canadien à être déployé en tant que combattant. Il devint non seulement symbole des défis auxquels sont confrontés les personnes vivant avec un handicap physique, mais aussi symbole du dévouement des troupes canadiennes.

Le capitaine Mailloux décida ensuite de s’impliquer dans « Sans limites », le programme des Forces armées canadiennes qui appuie le rétablissement des militaires ainsi que des vétérans malades et blessés, par le biais de la pratique de sports et d’autres activités physiques. Il participa à des compétitions sportives adaptées et prit part aux Jeux Invictus en 2016 ainsi qu’à ceux de 2017 en tant que co-capitaine d’Équipe Canada. Les Jeux Invictus furent mis sur pied par le prince Harry en 2014 afin de donner aux militaires et aux vétérans de différents pays l’occasion de se rassembler et de participer à différents événements sportifs pour s’inspirer et se soutenir les uns les autres.

Une combattante

La capitaine Collette avec des enfants afghans en 2010.
Photo : Gracieuseté de Ashley Collette

Le Canada a joué un rôle de premier plan en ce qui concerne les femmes qui servent dans les forces armées. Depuis 1989, les femmes membres des Forces armées canadiennes sont en mesure de servir dans des rôles de combat d’infanterie. Des femmes comme la capitaine Ashley Collette, originaire de Yarmouth en Nouvelle-Écosse, ont prouvé qu’elles étaient à la hauteur du défi. Elle dirigea un peloton d’environ 50 hommes lors d’un déploiement difficile en Afghanistan en 2010, mission au cours de laquelle elle perdit plusieurs soldats sous son commandement. Pour ses qualités de leadership impressionnantes, la capitaine Collette devint la première femme à recevoir la Médaille de la vaillance militaire; l’une des plus hautes distinctions qu’un soldat canadien puisse recevoir.

Avoir des femmes soldats sur le terrain s’avéra avantageux dans des endroits comme en Afghanistan, où les femmes locales représentent une source importante d’information et de renseignements. En raison de différences d’attitudes envers les rôles sociaux liés au sexe au sein d’autres cultures, les hommes militaires ne sont pas toujours en mesure d’interagir facilement avec les femmes locales, mais les femmes soldats peuvent aider à combler cette lacune. Tout en développant une relation avec les femmes d’un village afghan, la capitaine Collette vécut une expérience inhabituelle : elle dut crier afin d’être entendue par l’interprète masculin qui n’était pas autorisé à entrer dans la même pièce que les femmes lors de conversations informelles autour d’un thé.

La détermination de la capitaine Collette ne s’arrêta pas en Afghanistan. Son retour à la vie normale au Canada fut difficile, comme c’est le cas pour plusieurs soldats. Quelques années après l’Afghanistan, elle voulut redonner à sa communauté en devenant officier en travail social auprès des Forces armées canadiennes. Elle œuvre maintenant à Edmonton, aidant ses collègues militaires ayant subi des blessures psychologiques. Ashley Colette complète actuellement des études de doctorat au sujet de la croissance à travers des troubles post-traumatiques.

Crise du verglas de 1998

Un membre des Forces armées canadiennes défrichant des arbres couverts de glace au Québec en janvier 1998.
Photo : MDN ISC98-010-17

Les membres des Forces armées canadiennes risquent depuis longtemps leur vie pour fournir de l’aide humanitaire à des gens partout dans le monde. Parfois, cette aide est également nécessaire chez nous.

En janvier 1998, plusieurs jours de pluie verglaçante extrême, pouvant atteindre 100 millimètres dans certaines régions, frappèrent le Nouveau-Brunswick, le Québec et l’Est de l’Ontario. Considérée l’une des pires catastrophes naturelles de l’histoire de notre pays, la Crise du verglas de 1998 connut la chute de milliers de lignes de transmission électrique, sous le poids de la glace. En outre, comme l’effet domino, une chaîne de pylônes géants dans le sud du Québec s’effondra, ce qui causa une panne d’électricité massive. Plus de quatre millions de personnes durent vivre dans l’obscurité, certaines d’entre elles restèrent même sans électricité pendant plus d’un mois.

Plus de 15 000 militaires de partout au pays furent déployés pour aider dans le cadre de l’opération Récupération. Ils apportèrent une aide indispensable afin de restaurer l’électricité, de secourir les personnes prises au piège dans leurs maisons et d’apporter de l’aide aux personnes dans le besoin.

Ma petite Celia

Fleurs D’ARMES
Photo : Jardins de Métis

George Cantlie quitta Montréal en 1914 pour servir dans la Grande Guerre, laissant derrière sa famille, y compris sa petite fille Celia. Il craignait de ne jamais revenir à la maison et voulait s’assurer qu’elle aurait un souvenir de lui.

Malgré la boue et les horreurs de la guerre, George remarqua que des fleurs fleurissaient sur les champs de bataille d’Europe. Il décida d’en cueillir quelques-unes et de les presser dans un livre pour les envoyer dans ses lettres à sa « petite Celia ».

George survécut à la guerre et il retourna chez lui. Ses lettres et les fleurs demeurèrent conservées pendant de nombreuses années, jusqu’à ce qu’elles inspirent une exposition unique intitulée Fleurs D’ARMES. Cette exposition multimédia présente des histoires de Canadiens touchés par la guerre, des objets provenant des tranchées et des parfums, pour évoquer dix thèmes, tous liés à une fleur. Les visiteurs peuvent ainsi découvrir l’histoire d’une façon expérimentale et se forger un souvenir personnel d’une guerre lointaine.

Guides étudiants

Des guides étudiants à Vimy.
Photo : Anciens Combattants Canada

Saviez-vous qu’Anciens Combattants Canada embauche des étudiants de niveau postsecondaire pour travailler au Mémorial national du Canada à Vimy et au Mémorial terre-neuvien à Beaumont-Hamel dans le Nord de la France? Vous êtes bilingue? Vous êtes à la recherche d’une expérience culturelle unique? Le Programme des guides étudiants pourrait vous convenir!

Mots croisés

Avez-vous lu les récits du journal avec attention? Toutes les réponses de la grille de mots croisés figurent dans le journal.

crossword puzzle

Horizontalement

  • 3. Nom de famille du vétéran de la guerre de Corée qui a peint Freeze.
  • 8. Bataille déclenchée par les Alliés le 8 août 1918.
  • 10. Ville de naissance du pilote de l’ARC Sydney Shulemson.
  • 11. Sinistre bataille canadienne en Italie en décembre 1943.
  • 13. Nom de code de l’opération militaire qui a suivi la Crise du verglas de 1998.
  • 14. Nom de code de l’invasion alliée de la Sicile en juillet 1943.
  • 15. Nom de famille de l’aumônier du 2e Bataillon de construction.
  • 16. Nom de famille du dernier Canadien tué durant la Première Guerre mondiale.
  • 17. Pays des Caraïbes où le Canada a pris part à de nombreux efforts militaires.
  • 18. Village français où le 22e Bataillon a attaqué les 27 et 28 août 1918.

Verticalement

  • 1. Ville belge où les Canadiens se battaient le 11 novembre 1918.
  • 2. Endroit de la signature de l’armistice pour mettre fin aux combats de la guerre de Corée.
  • 4. Pays africain où les Canadiens ont servi entre 1993 et 1996.
  • 5. Nom de famille du soldat qui devint le premier gouverneur général du Canada.
  • 6. Ville de naissance de la capitaine Ashley Collette, qui a dirigé un peloton en Afghanistan.
  • 7. Province afghane où le capitaine Simon Mailloux a été blessé en 2007.
  • 9. Nom de famille du tireur d’élite Métis de la Première Guerre mondiale né en Alberta.
  • 12. Région de l’Europe où de nombreux Canadiens ont servi dans les années 1990 et 2000.
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