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Le Canada se souvient - Édition 2016 - Page 2

Six décennies au service de la paix

Des gardiens de la paix canadiens en patrouille près de la frontière entre l’Égypte et Israël.
(Photo : Ministère de la Défense nationale ZK-1946-17)

L'année 2016 marque le 60e anniversaire des efforts d'envergure de soutien de la paix des Nations Unies (ONU). Le Canada a participé à ces missions spéciales dès le début, à partir de la crise de Suez de 1956. Cette impasse tendue au Moyen-Orient opposant l'Égypte à Israël, la Grande-Bretagne et la France, présentait un risque de guerre pour la communauté internationale.

Lester B. Pearson, ministre des Affaires étrangères du Canada et futur premier ministre du pays, a proposé qu'on mette sur pied une force multinationale composée de soldats des pays membres de l'ONU (dont le Canada) qui se rendrait en Égypte pour imposer un cessez-le-feu et superviser le retrait des forces étrangères. Pour cette idée d'envoyer des forces neutres afin de favoriser la paix dans des régions fertiles en troubles, M. Pearson a reçu le prix Nobel de la paix en 1957. Cette nouvelle façon de faire a eu une incidence marquante sur la manière dont les pays réagissent aux conflits, et elle a contribué à définir le rôle militaire du Canada à l'échelle internationale pendant des décennies.

Au cœur de la bataille en Afghanistan

Des membres des Forces armées canadiennes lors de l’opération Medusa.
(Photo : Ministère de la Défense nationale AR2006-P005-0011)

Plus de 40 000 membres des Forces armées canadiennes ont servi sur terre, dans les airs et en mer dans le cadre des opérations en Afghanistan, de 2001 à 2014. Les défis et les dangers que ces braves hommes et femmes ont connus étaient de taille, étant entre autres souvent ciblés par des bombes placées près des routes et des attaques suicides. Ils ont aussi pris part à un important combat contre les forces talibanes qui tentaient de déstabiliser le pays.

L'opération Medusa était une offensive menée par des Canadiens dans la province de Kandahar en septembre 2006. Il s'agissait de repousser les insurgés à l'extérieur du district de Panjwai. Les nombreux villages hostiles, les terres sillonnées de fossés d'irrigation, de tranchées et de tunnels, le climat extrême et les engins explosifs improvisés ont rendu la tâche difficile pour les Canadiens. Plus de 1 000 Canadiens, ainsi que 400 soldats d'autres pays, ont pris part aux combats de la plus importante opération du Canada en plus de 50 ans. Nos soldats ont subi de violentes attaques, mais les Talibans ont été repoussés à l'extérieur du district. Le coût a été élevé : 12 Canadiens ont été tués durant cette offensive de deux semaines.

Malheureusement, 158 militaires canadiens ont perdu la vie en Afghanistan. On a rendu hommage aux soldats qui ont servi, notamment en aménageant des routes commémoratives telles « l'Autoroute des héros » et en inscrivant les dates de la mission en Afghanistan sur le Monument commémoratif de guerre du Canada.

Une ère nouvelle pour le pays

Des mitrailleurs canadiens sur la crête de Vimy.
(Photo : Bibliothèque et Archives Canada PA-001017)

Le 9 avril 2017 est une étape importante pour le Canada, car c'est le 100e anniversaire de la bataille de la crête de Vimy. Durant cette grande bataille de la Première Guerre mondiale, qui a eu lieu sur le front occidental en France, 100 000 Canadiens ont participé aux combats et ils ont ainsi connu la plus grande réussite offensive des troupes alliées jusqu'alors. Le prix payé a été élevé : environ 3 600 Canadiens ont perdu la vie durant les quatre jours de combat à Vimy, et plus de 7 000 ont été blessés. On a affirmé que l'expérience des soldats de tout le pays ayant combattu ensemble pour remporter une telle victoire à la crête de Vimy a contribué à solidifier notre identité nationale, et que c'était en fait une ère nouvelle pour le Canada, qui devenait ainsi un pays à part entière.

Des milliers d'étudiants vont prendre part aux événements commémoratifs au Canada et en France, le printemps prochain, afin de souligner ce centenaire. Comment vous souviendrez-vous de la crête de Vimy?

Une vie consacrée au service

Douglas Jung (à gauche) avec John Ko Bong.
(Photo : Chinese Canadian Military Museum Society)

Douglas Jung a vu le jour en Colombie-Britannique en 1924. Il s'est enrôlé dans l'armée canadienne pendant la Seconde Guerre mondiale et il s'est entraîné en vue d'opérations secrètes en Asie. Par la suite, il est devenu avocat et s'est présenté aux élections fédérales de 1957. Il a été élu dans la circonscription de Vancouver-Centre, devenant ainsi le premier député canadien d'origine chinoise. Plus tard, Douglas Jung représenta le Canada aux Nations Unies. Tout au long de sa vie, il milita pour les droits des Canadiens d'origine asiatique et des vétérans. Il a reçu l'Ordre du Canada en 1990.

Une famille dévouée

Julienne Cantin, Mère nationale de la Croix du Souvenir, déposant une couronne.
(Photo : Avec la permission d’Albert Cantin)

De nombreuses familles canadiennes ont fait de grands sacrifices pendant les années de guerre, mais peu d'entre elles ont contribué autant que la famille Cantin, de la collectivité agricole de McCreary, au Manitoba.

Albert, Amédée, Clément, Joseph, Lionel, Marie, Maurice, Noël, Wilfred, fils et fille de Julienne et Amédée Cantin, ont tous servi au sein des forces militaires canadiennes durant la Seconde Guerre mondiale. Clément Nivon, un neveu qui a grandi dans la famille, s'est également enrôlé. Evelyn, une belle-fille, a aussi servi.

Au total, 11 membres de la famille se sont portés volontaires. Cinq des garçons se sont joints à l'Aviation royale canadienne et les quatre autres ont opté pour le régiment blindé Fort Garry Horse. Marie a été infirmière et Evelyn s'est jointe au Service féminin de l'Armée canadienne. Malheureusement, Wilfred, Maurice et Clément sont morts en service.

En reconnaissance du service et du sacrifice de la famille, Mme Julienne Cantin a été nommée Mère nationale de la Croix du Souvenir en 1960.

La main à la pâte

Des Guides ont contribué à l’achat de deux ambulances aériennes lors de la Seconde Guerre mondiale.
(Photo : Archives des Guides du Canada)

Comme nos militaires, les Guides du Canada portent un uniforme avec des insignes. Elles ont eu de nombreux liens avec les efforts de guerre du Canada au fil des ans.

Pendant la Première Guerre mondiale, ce regroupement de jeunes filles nouvellement formé a apporté une aide de diverses façons, notamment en tricotant des chaussettes pour les soldats. Durant la Seconde Guerre mondiale, les Guides n'ont pas hésité à se porter volontaires et à travailler de nombreuses heures. Elles ont même participé à une collecte de fonds qui a contribué à l'achat de deux ambulances aériennes pour les forces alliées.

Dans les années 1950, des unités de Guides ont été mises sur pied dans des bases militaires canadiennes en Europe afin que les filles des familles militaires aient un lien avec leur pays. Plus récemment, durant la guerre du Golfe de 1990-1991, les Guides ont réussi à envoyer leurs célèbres biscuits à des Canadiens qui servaient au Moyen-Orient. Quel régal!

Cet engagement ne s'est pas estompé, car de nouvelles générations de filles maintiennent la tradition du soutien. Bon nombre d'entre elles participent avec une grande fierté au programme « Des valentins pour les vétérans »; elles envoient des cartes de remerciement faites à la main à des vétérans qui se trouvent dans des centres de soins de longue durée partout au pays.

Vagues de changement

Fern Blodgett utilisant de l’équipement radio.
(Photo : Domaine public)

Fern Blodgett est née à Regina, en Saskatchewan, et elle a grandi à Cobourg, en Ontario. Elle était âgée de 21 ans lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté. Elle avait longtemps souhaité naviguer, et la guerre l'a aidée à réaliser son rêve.

Mme Blodgett a suivi des cours en soirée afin de devenir opératrice radio à bord d'un navire, mais il était difficile pour une femme de décrocher un emploi en mer. En juin 1941, toutefois, elle a appris qu'un navire marchand norvégien, le Mosdale, avait désespérément besoin d'un opérateur radio fiable. Mme Blodgett savait qu'elle était compétente. Elle s'est donc rendue à Montréal pour rencontrer le capitaine et le convaincre qu'elle était qualifiée pour occuper ce poste. Au total, elle a effectué 78 voyages à bord du navire pendant la guerre, dans les eaux dangereuses de l'Atlantique Nord. C'est en mer qu'elle trouva l'amour. En effet, Fern Blodgett épousa le capitaine du navire, Gerner Sunde. Elle reçut la Médaille de guerre de la Norvège pour son remarquable service. Cette pionnière est devenue un modèle pour les femmes de la Marine marchande qui allaient suivre son sillage.

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