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Major (à la retraite) Luc Lacasse

Luc Lacasse a servi avec l’Aviation royale canadienne pendant 44 ans. Il a piloté des avions et des hélicoptères partout en Amérique du Nord, de même qu’en Europe et en Amérique centrale. Que ce soit à haute altitude ou plus près du sol, il l’a toujours fait avec une rigueur irréprochable.

Sherbrooke (Québec)

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Haïti
Luc Lacasse (au centre) en réunion avec des collègues en Haïti, en 1997.

Enrôlement

1979

Déploiements internationaux

  • Norvège 1986
  • Amérique centrale 1990
  • Haïti 1997, 2004, 2010

Déploiements nationaux

  • Oka 1990
  • Déluge du Saguenay 1996

Luc Lacasse est né à Sherbrooke, en 1957. Il a grandi et étudié dans cette ville, où il a également fait partie de mouvements louveteau et scout. Pour aider à payer une partie de ses études, Luc s’est joint à la milice, avec les Fusiliers de Sherbrooke, en 1973.

Au cours de ses études universitaires, Luc a discuté avec une connaissance qui venait de s’enrôler dans l’aviation militaire comme pilote. Ce cheminement de carrière l’intéressait aussi et il a décidé d’intégrer les forces régulières en 1979.

À 22 ans, Luc s’est donc enrôlé comme pilote et a reçu le grade d’élève-officier. Après avoir terminé sa formation et passé trois ans comme instructeur, il a été muté vers les hélicoptères. C’est dans cette spécialité qu’il a passé le reste de sa carrière.

Son premier déploiement international est arrivé en 1986, un exercice d’un mois en Norvège, durant la guerre froide.

« Comme toute présence militaire proche d’une frontière, tu veux que l’ennemi te regarde pour voir ses capacités. L’ennemi fait la même chose contre toi, il surveille tes communications. »

Le rôle du pilote d’observation à bord du Kiowa, un petit hélicoptère, est varié : diriger les chasseurs sur les cibles, diriger du tir d’artillerie, marquer des cibles, guider des hélicoptères moyens qui amènent des troupes près de la zone ennemie. Luc excelle à ces manœuvres précises.

Les pilotes canadiens font preuve de beaucoup d’audace et d’habileté. Ils sont formés pour naviguer de mémoire, à très basse altitude, après avoir étudié les cartes. Parfois, ils volent aussi bas qu’à un mètre du sol.

« On appelait ça de la navigation aveugle, sans carte. Quand tu es bon à faire ça, tu es pas mal bon avec une carte dans les mains. »

De retour au pays, et après trois ans à Valcartier avec le 430e Escadron, Luc a été muté à Edmonton, pour voler au sein du 408e Escadron. En 1990, il a participé à une mission des Nations Unies au Honduras. Les troupes étaient bien placées pour intervenir dans les pays voisins qui voulaient cesser la guerre civile, comme le Nicaragua et le Guatemala. Là-bas, elles ont toutefois fait face à quelques défis logistiques. Les routes sont difficilement carrossables dans la jungle, surtout durant la saison des pluies. Le déplacement des observateurs, des médecins ou des infirmières est donc devenu le quotidien de Luc à bord de son hélicoptère Jet Ranger.

Luc Lacasse en mission au Honduras, en 1990. Photo : Collection Luc Lacasse

Son détachement a ensuite été relocalisé à Managua, au Nicaragua. La situation sur le terrain était plutôt stable, mais vivre de l’économie locale nécessitait de faire preuve de prudence et de limiter les sorties le soir.

Les rebelles au Nicaragua ont accepté de rendre les armes. Ils ont reçu en échange de la nourriture, des vêtements et des papiers pour intégrer la vie civile. Lentement, la démocratie s’est installée. Luc a donc quitté l’Amérique centrale après six mois, avec le sentiment du devoir accompli.

À son retour de déploiement, Luc a aussitôt été mobilisé pour la crise d’Oka, dans la région de Montréal, en 1990. Il a dû laisser son épouse, enceinte, pour un autre mois. Il volait surtout de nuit, à surveiller des sites critiques.

Muté en 1991 à Saint-Hubert, Luc est devenu chef de cabinet pour un général qui chapeaute les six escadrons d’aviation tactique canadiens. Il s’occupait de la « paperasse », mais son général lui a demandé de continuer à voler pour garder sa qualification. Luc pouvait donc encore voler, à sa grande satisfaction. Il a vécu la transition de trois types d’hélicoptères (Twin Huey, Kiowa, Chinook) à un seul (Griffon – Bell 146).

Luc a également servi lors du déluge du Saguenay en 1996.

Au cours de sa carrière, il a participé à trois missions en Haïti (1997, 2004, 2010). Côtoyer la pauvreté et la famine est troublant, ce fut donc parfois difficile pour le moral. Son dernier déploiement en Haïti, en 2010, est arrivé à la suite du terrible tremblement de terre.

« Avec un hélicoptère, tu es près du sol, près des gens. Tu atterris presque n’importe où. L’hélicoptère est très flexible, te permet de voir des choses que tu ne peux pas voir avec un avion. »

Luc Lacasse (avec le béret et les lunettes de soleil) entouré d’enfants en Haïti, en 1997. Photo : Collection Luc Lacasse

Avec audace, habileté et dévouement, Luc Lacasse a servi son pays fièrement. Il est l’un de nos vétérans canadiens. Explorez d’autres histoires.


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